De quoi ça parle ?
Dans un hôpital réservé aux adolescents atteints de pathologies graves, les malades se retrouvent chaque soir à minuit pour partager des histoires effrayantes.
C’est avec qui ?
Changement d’ambiance avec The Midnight Club, qui est constitué d’un casting essentiellement adolescent. Mais fidèle à lui-même, Mike Flanagan fait aussi appel à des acteurs avec qui il a déjà tourné dans le passé.
Ceux qui ont regardé Sermons de minuit sur Netflix reconnaîtront Zach Gilford sous les traits de l’infirmier, Samantha Sloyan (vous savez, l’insupportable Bev Keane) dans le rôle d’une étrange shaman et Matt Biedel (Sturge) qui campe le beau-père de l’héroïne. Mais aussi Igby Rigney, l’un des jeunes habitants de l’île. Ruth Codd, Tiktokeuse handicapée d’origine irlandaise, tient l’un des rôles principaux aux côtés d’Iman Benson (Alexa & Katie).
Une nouvelle maison des horreurs
On le sait depuis The Haunting of Hill House, Mike Flanagan a une obsession pour les maisons, lieu qui cristallise les démons et les cauchemars bien vivants de ses héros. Ce n’est plus une maison familiale qui accueille ses fantômes, mais un hôpital appelé Brightcliff qui propose des soins palliatifs à des ados mourants. Et ses couloirs ont ce quelque chose de familier, comme si nous y avions déjà mis les pieds.
Impossible de ne pas comparer cette vaste demeure à Hill House ou à Bly Manor. Nous voilà là à guetter les moindres recoins à la recherche d’un spectre caché. Car on connaît très bien Flanagan maintenant, qui signe avec The Midnight Club sa quatrième collaboration avec Netflix.
Malgré tout, le réalisateur continue de nous surprendre avec cette adaptation du roman éponyme de Christopher Pike. Nous ne sommes plus dans l’horreur poétique de ses deux Haunting, ni dans l’extrémisme religieux avec Sermons de minuit. Le ton est différent, les mécaniques aussi. Le réalisateur joue à fond la carte de l’horreur, avec ses lieux communs. Le premier épisode est rempli de screamers (assumés) qui peuvent vous faire sursauter ou vous agacer rapidement (ou les deux).
The Midnight Club est une œuvre particulière, racontée en deux temps. Celle de l’action, où l’héroïne Ilonka tente de déchiffrer les secrets derrière Brightcliff et celle des histoires racontées tous les soirs par nos adolescents mourants. Ces dernières sont particulièrement prenantes : on se laisse embarquer par la narration, attendant le dénouement final.
Fort heureusement, The Midnight Club n’est pas aussi bavarde que Sermons de minuit (ni aussi prétentieuse). Mais elle prend son temps avec ses 10 épisodes d’une heure chacun. Attendez-vous à des révélations aux comptes gouttes. Mais comme toujours avec Flanagan, on est surtout là pour l’ambiance et pour s’offrir quelques petites frayeurs.
