Cela fait désormais onze ans que la série Smallville a tiré sa révérence. Relatant, le temps de dix saisons, la naissance de Clark Kent, alias Superman, la série créée par les showrunners Alfred Gough et Miles Millar a marqué le petit écran.
Tom Welling et Michael Rosenbaum, qui ont joué Clark Kent et Lex Luthor dans la série, continuent d'ailleurs d'entretenir la flamme. En juin dernier, ils annonçaient le lancement d'un podcast de rewatch de la série, baptisé Talkville.
Dans le 3e épisode du podcast, Hothead, les créateurs de la série sont justement invité à livrer leurs souvenirs et anecdotes de production. Ils évoquent ainsi la pression des dirigeants de Warner Bros. Télévision de l'époque sur un ressort scénaristique très important : les parents adoptifs de Clark Kent, Jonathan et Martha Kent.
Dans la série, les parents adoptifs et surtout terrestres du futur Superman constituaient un des aspects les plus importants dans la formation du personnage. Agriculteur, Jonathan (John Schneider) était un père attentionné mais ferme, doublé de hautes valeurs morales, très influent sur Clark pour l'aider à s'adapter à ses capacités, pour l'aider aussi à faire des choix éclairés et responsables. La relation entre les deux était très étroite. En somme, des parents bienveillants.
Ce n'était semble-t-il pas du goût des Executives de Warner, qui souhaitaient au contraire des relations beaucoup plus antagonistes entre Clark et ses parents. "Au début de la production, avant la diffusion, nous avons eu ces réunions avec eux et certaines personnes disaient : "Ces parents devraient être beaucoup plus antagonistes, il [Clark] devrait détester ses parents ! Ca c'était juste un autre cliché de drame pour adolescents, et nous avons vraiment eu du mal avec cette idée" raconte Miles Millar.
Les dirigeants de Warner voulaient ainsi rester dans la mouvance des séries de l'époque, comme Dawson, That '70 Show, Les Frères Scott ou Newport Beach, qui présentaient des personnages entretenant des relations conflictuelles avec leurs parents. Rendons grâce aux showrunners de Smallville d'avoir su défendre leur position.