De quoi ça parle ?
200 ans avant les événements de Game Of Thrones, retour sur les origines de la Maison Targaryen...
Créée par George R. R. Martin et Ryan Condal Avec Paddy Considine, Milly Alcock, Matt Smith, Emma D'Arcy… Nombre d’épisodes vus : 3 sur 10.
Faire oublier la fin de Game of Thrones
Trois ans après sa diffusion, le final décevant de Game of Thrones n'a pas été oublié par bon nombre de fans. Malgré cela, la série demeure extrêmement populaire, ce qui explique la mise en chantier de plusieurs spin-offs par la chaîne HBO, sous la supervision de l’auteur des romans George R.R. Martin, lui aussi déçu par les dernières saisons de la série.
Alors qu’un premier spin-off porté par Naomi Watts a été mis en développement, avant d’être définitivement annulé par HBO, c’est finalement une série préquel, dont l’action se déroule 172 ans avant l’intrigue de Game of Thrones, qui va voir le jour. Intitulée House of the Dragon, elle retrace les origines du clan Targaryen, et notamment le règne du roi Viserys Ier (Paddy Considine).
À l’instar de Game of Thrones, la distribution de House of the Dragon réunit des visages bien connus du public mais également des comédiens émergents, pour un casting composé essentiellement d’acteurs britanniques : aux Matt Smith (Doctor Who) et Rhys Ifans (le Lézard dans Amazing Spider-Man) sont associés de jeunes talents bruts, notamment Milly Alcock et Emma D’Arcy, interprètes du même rôle (à deux époques différentes), celui de la princesse Rhaenyra Targaryen, sorte de Daenerys avant l’heure.
Une nouvelle guerre du trône
La recette du succès de Game of Thrones est réutilisée à l'identique par House of the Dragon. Un premier épisode parfaitement efficace permet d’introduire les personnages principaux de cette nouvelle guerre du trône : le roi Viserys, un souverain passif et jugé faible, son frère Daemon, un guerrier sanguinaire et ambitieux, sa fille Rhaenyra, une princesse aspirant à l’indépendance, ou encore Otto Hightower, la Main du roi spécialisé dans les faits politiques.
Ainsi, il y a fort à parier que les fans de Game of Thrones seront séduits par ce préquel, au même titre que ceux qui n’aimaient pas la série ne seront pas plus convaincus par ce spin-off. À défaut d’originalité, House of the Dragon a donc préféré miser sur l’efficacité. Une prise de risque moindre donc, mais payante, tant les épisodes s’enchaînent avec un plaisir non dissimulé.
Tout laisse donc à penser que House of the Dragon sera un succès, laissant même espérer que la fin décevante de Game of Thrones ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir pour les fans. Reste néanmoins à la série de trouver des moyens de se renouveler, de développer son univers et ses intrigues propres, sans quoi il paraît évident qu’à terme, nous nous lasserons de suivre cette nouvelle dispute de la couronne des Sept Royaumes.
D’un point de vue visuel, ce spin-off est tout aussi sublime que la série-mère. Les batailles des premiers épisodes nous rappellent les grandes heures de Game of Thrones et il semblerait que la décision de limiter les scènes de sexe au strict nécessaire n’a pas entraîné une réduction du niveau de violence.
Gerbes de sang, décapitations, torture… à lui seul le premier épisode donne le ton d’une série sans concession, et laisse présager l’arrivée de nouveaux méchants d’anthologie. Ainsi, le prince Dameon Targaryen, interprété avec brio par Matt Smith, semble destiné à intégrer le panthéon des pires crapules de l’univers de Game of Thrones, pour y rejoindre Joffrey Baratheon et Ramsay Bolton !
Il faudra donc attendre encore un peu pour savoir si House of the Dragon est effectivement un héritier à la hauteur de Game of Thrones, mais ne boudons pas non plus devant ces premiers épisodes d’excellente qualité, et accordons notre confiance à la série, d’autant plus que celle-ci a été cocréée par l’auteur des romans en personne, George R.R. Martin.