C’est en lisant le livre Behind the Candelabra (littéralement "derrière le candélabre") que Steven Soderbergh trouve l’angle du biopic qu’il souhaite réaliser sur le célèbre pianiste Liberace : en racontant son histoire d’amour, souvent orageuse, avec le jeune Scott Thorson.
Plus largement, le cinéaste montre l’envers du décor, celle d’une époque qui n’avait pas peur de la surenchère et des excès, mais où nombre d’artistes étaient contraints de tenir leur homosexualité secrète.
Ainsi, outre sa reconstitution des années 70 à travers des décors et des costumes somptueux, Ma vie avec Liberace repose essentiellement sur les prestations bouleversantes de ses interprètes. Face à Matt Damon, dans la peau de son amant, Michael Douglas, tout juste sorti victorieux de sa bataille contre le cancer, livre une performance époustouflante, rendant à son personnage démesuré une part d’humanité.
À l’époque jugé “trop gay” pour une projection en salles aux États-Unis, le long-métrage ne trouve pas de distributeur sur le territoire américain. Il est alors produit en tant que téléfilm par la chaîne HBO, qui réalise une audience record lors de sa diffusion en réunissant 2,4 millions de téléspectateurs.
Largement salué par la critique (il est lauréat de l’Emmy Award et du Golden Globe de la Meilleure Mini-Série ou Téléfilm), Ma vie avec Liberace est un très beau film à (re)découvrir.
Ma vie avec Liberace de Steven Soderbergh avec Michael Douglas, Matt Damon, Dan Aykroyd...
Ce soir sur Arte à 20h55