Adapté d’une partie d’un roman
Personne ne sort d’ici vivant, film horrifique disponible sur Netflix, est adapté du roman du même nom d’Adam Nevill. Les scénaristes Jon Crocker et Fernanda Coppel ont transposé l’intrigue du livre, qui se déroulait à Birmingham, à Cleveland aux États-Unis. L’histoire principale reste la même : celle d’une femme seule, sans argent, qui pense avoir enfin dénicher une chambre au loyer abordable dans une vaste maison.
Mais la jeune femme va vite réaliser qu’une atmosphère inquiétante pèse sur la demeure dans laquelle elle entend des murmures, des cris, des bruits de pas et des pleurs de femmes qui appellent à l’aide. Cette ambiance mortifère s’accentue alors que le propriétaire se révèle aussi dérangeant que dangereux et l’héroïne va vite comprendre qu’elle est coincée dans ce lieu.
Le film, porté par Cristina Rodlo, Marc Menchaca, David Figlioli et David Barrera, se concentre uniquement sur les deux premières parties du roman. La troisième partie du livre fait office de conclusion, la jeune femme prenant du recul sur son expérience éprouvante avant d’être rattrapée par l’horreur.
Entre The Haunting of Hill House et Panic Room
Le réalisateur Santiago Menghini a été sollicité par la société de production The Imaginarium pour mettre en scène l’adaptation de Personne ne sort d’ici vivant. Il a indiqué qu’il était "attiré par le monde sombre et austère qu’Adam Nevill a créé dans son roman, par l’atmosphère inquiétante de l’histoire et la description brutale du monde".
Personne ne sort d’ici vivant est une histoire de fantômes avec une héroïne prisonnière d’une maison renfermant de sombres secrets. Pour Menghini, "l’histoire a un ton particulier qui se referme progressivement sur son héroïne et un mystère étrange au cœur de l’histoire". Le réalisateur a révélé qu’il s’était inspiré de Panic Room de David Fincher et de The Haunting of Hill House pour l’esthétique du film.
Critique sociale et rites païens
Dans le roman, l’héroïne s’appelle Stéphanie et c’est une intérimaire seule qui a du mal à joindre les deux bouts. Toutes les femmes victimes de cette maison hantée sont des personnes esseulées que personne ne viendra réclamer. Le film ajoute une autre couche à son héroïne en en faisant une immigrée mexicaine sans papiers appelée Ambar.
Le livre mêlait déjà la critique sociale au fantastique et le film accentue ce trait. Outre les observations sociales pertinentes, Personne ne sort d'ici vivant offre également un récit sur l'oppression des femmes par les hommes à travers l'esprit de la créature de la maison forçant à des rites sanglants. La fin énigmatique du film laisse à penser qu'Ambar ne sortira pas de la maison ou au contraire qu'elle est désormais possédée par cet esprit et qu'elle prendra sa revanche sur les hommes.