Deux ans après la sortie du premier volume de dix-huit courts métrages, Love, Death + Robots est de retour pour une deuxième saison sur Netflix. La série d’anthologie animée, chapeautée par David Fincher et Tim Miller, propose pour ce deuxième volume seulement huit nouvelles histoires. Mais ce n’est que partie remise puisqu’une troisième saison a déjà été confirmée par la plateforme pour 2022.
Après avoir visionné les huit courts métrages du deuxième volume, il est agréable de constater que la qualité en termes d’écriture et d’animation est toujours au rendez-vous. Toujours présentées avec une suite d’émojis qui annoncent la couleur, ces nouvelles petites histoires, supervisées par la Sud-Coréenne Jennifer Yuh Nelson (Kung Fu Panda 2) en tant que réalisatrice en chef, s’inscrivent totalement dans la continuité du projet initié en première saison et promettent de jolies claques visuelles.
Moins surprenant mais toujours passionnant
Les fans ne seront pas déçus puisque les épisodes sont toujours ancrés dans un univers riche et cohérent inspiré d’oeuvres majeures de la pop culture. Chacun y trouvera son compte entre histoires de robots tueurs, de créatures légendaires et terrifiantes, de morts-vivants, de paysages futuristes et post-apocalyptiques et d’explorations spatiales, notamment avec Michael B. Jordan, héros de l'un des courts métrages.
Avec une esthétique toujours très léchée et travaillée, les huit nouveaux courts métrages nous plongent dans des mondes bien pensés et offrent des histoires angoissantes, intrigantes et violentes. Peut-être moins trash dans l’ensemble que le premier volume, cette deuxième saison de Love, Death + Robots mise plus sur l’émotion, sur nos peurs profondes et sur une vision décalée et revisitée de contes et légendes mais aussi un regard souvent critique de la technologie et de notre mode de vie consumériste.
Par ailleurs, la France est une nouvelle fois mise à l’honneur dans ce deuxième volume puisque deux studios de l’Hexagone ont travaillé sur l’animation d’épisodes. Déjà à l’oeuvre sur "Derrière la faille" dans la première saison, Unit Image a cette fois-ci mis en boîte "Snow et le désert", dans un univers entre Mad Max et Star Wars, en utilisant toujours la performance capture. À noter que l’actrice française Zita Hanrot a pris part à cette expérience unique.
De son côté, Atoll Studio, l’autre compagnie française, propose une vision ultra colorée et violente de notre rapport à la technologie avec "Le Robot et la vieille dame", un court-métrage pulp, très rythmé et saupoudré d’humour mettant en scène une mamie badass et son petit chien en proie à un robot ménager meurtrier. Même si l’intrigue ne révolutionne pas le genre, l’esthétique et l’ambiance charment et rendent ce court terriblement efficace.
Love, Death + Robots sur Netflix : dans les coulisses des épisodes français de la série d’animationDans l’ensemble, ce deuxième volume de Love, Death + Robots surprend un peu moins que la première fournée de courts métrages découverte en 2019 mais titille notre sensibilité et perpétue un univers anthologique riche et très créatif, voulu depuis des années par Fincher et Miller, qui semble avoir de beaux jours devant lui et qui augure un troisième volume que l’on espère aussi passionnant et travaillé que les deux premiers.