ÇA PARLE DE QUOI ?
Après l'invention d'une formule donnant des super-pouvoirs aux gens ordinaires, deux amies d'enfance devenues d'improbables super-héroïnes s'allient pour braver le crime.
"Thunder Force" réalisé par Ben Falcone - Disponible sur Netflix depuis le 9 avril
FRAÎCHEMENT SUPER, BIENTÔT HÉROÏNES
Très peu connu de ce côté-ci de l'Atlantique, l'acteur et réalisateur Ben Falcone signe son cinquième long métrage. Et comme les précédents, Thunder Force est porté par son épouse Melissa McCarthy.
Le concept de cette comédie fantastique n'est d'ailleurs pas sans rappeler celui du Spy de Paul Feig, dans sa manière d'aborder un genre (l'espionnage en 2015, les super-héros cette année) en confiant les premiers rôles à des comédiens qui n'y ont que trop peu droit dans les blockbusters hollywoodiens.
Soit, ici, Melissa McCarthy et Octavia Spencer. Après s'être perdues de vue pendant plusieurs années, leurs personnages, amies d'enfance, se retrouvent alors que la campagne électorale pour la mairie de Chicago bat son plein. La première travaille sur des chantiers et la seconde dirige une entreprise dont le laboratoire de recherches est enfin parvenu à développer une formule permettant d'acquérir des super pouvoirs.
Car le récit se déroule dans un monde où la Terre a été frappée par un énorme rayon cosmique en 1983, et celui-ci a donné des pouvoirs à certains de ses habitants. Le problème, c'est que tous les heureux élus étaient génétiquement prédisposés à la psychopathie, et l'un d'eux a même causé la mort des parents d'Emily (Octavia Spencer).
Grâce au fruit de ses recherches, elle se trouve donc en mesure de contrer cette menace permanente. Et le film détourne l'un des codes des récits du genre, où l'arrivée des méchants se fait, généralement, consécutivement à celle des héros.
Le tout avec beaucoup d'humour, car il y a davantage de comédie que de fantastique. Surtout quand Lydia (Melissa McCarthy) apprend à maîtriser ses pouvoirs et la grande force dont elle dispose, avec les dégâts que l'on imagine et le franc parler de la comédienne.
Et cette dernière est entourée par un casting de solides seconds rôles : Melissa Leo, la frenchie Pom Klementieff échapée du MCU pour jouer les super-méchantes, Bobby Cannavale (vu dans Superintelligence, précédent film de Ben Falcone) ou encore Jason Bateman.
Huit ans après Arnaque à la carte, l'acteur retrouve Melissa McCarthy et leurs scènes en commun sont parmi les plus inattendues, car elles emmènent cette comédie fantastique sur un autre terrain. Il vaut mieux, bien évidemment, ne pas trop en savoir pour être surpris.
Et qui sait si nous ne les retouverons pas dans une éventuelle suite ? Car la porte reste ouverte après cette entrée en matière qui nous rappelle qu'on ne naît pas héros, mais qu'on le devient.