Adaptés du roman écrit par Louis Pergaud paru en 1912, La Guerre des boutons de Yann Samuell et La Nouvelle Guerre des boutons de Christophe Barratier sont sortis en salles à une semaine d'écart, en septembre 2011. Les deux films se sont ainsi, et ce depuis leur annonce, livré une concurrence des plus intenses...
Les projets démarrent via deux producteurs différents, Marc du Pontavice et Thomas Langmann, lorsque le livre de Pergaud passe dans le domaine public. Le premier, spécialisé dans la production de films d'animation, avait confié : "C'est toujours une très mauvaise nouvelle pour un producteur : impossible de protéger ses droits."
Début 2010, du Pontavice annonce une adaptation cinéma du roman avec Yann Samuell à la réalisation et dont le tournage doit débuter en avril. Langmann l'appelle alors et lui propose de s'atteler à une version animée de La Guerre des boutons... Pour que lui puisse s'occuper du film ! Du Pontavice ne voulant pas céder, la guerre commence.
La Nouvelle Guerre des boutons est rapidement écrit, et ses prises de vues commencent en juin 2010 (deux mois après son rival). A ce moment-là, La Guerre des boutons doit sortir le 23 novembre 2011 et le film de Christophe Barratier un mois plus tard. Il s'agit de deux dates très proches, occasionnant une course à la promotion.
Projets concurrents : la guerre des films...Régulièrement, une nouvelle information concernant le casting ou l'histoire des longs métrages est dévoilée… Samuell évoque même des menaces sur ses techniciens de la part de l'équipe de Langmann (ce qui n'a pas pu être prouvé). Des affiches teasers des deux films sont exposées sur la Croisette au Festival de Cannes et font la une du Film Français.
La "guerre" atteint son paroxysme quand les dates de sorties se rapprochent davantage : Langmann avance son film au 28 septembre, deux mois avant celui produit par du Pontavice. Ce dernier décale à son tour La Guerre des boutons au 14 septembre, pressant son concurrent à sortir La Nouvelle Guerre des boutons le 21 du même mois…
Au box-office, les longs métrages connaissent chacun un succès commercial satisfaisant et presque identique : 1 492 154 entrées pour celui de Yann Samuell et 1 542 231 pour celui de Christophe Barratier.