Attention, l'article suivant dévoile des éléments importants sur l'intrigue de The Undoing.
Enfin. Après de multiples questionnements et de théories en tout genre, le sixième et dernier épisode de The Undoing est là. Et avec lui vient la résolution tant attendue de la mini-série signée David E. Kelley. Avant de s'étendre sur ce final - intitulé The Bloody Truth en version originale -, petit rappel des faits : réalisée par Susanne Bier, The Undoing suit la descente aux enfers de Grace Sachs (Nicole Kidman), une thérapeute respectée, lorsque son mari, Jonathan Fraser (Hugh Grant), est accusé du meurtre d'une jeune femme.
Jusque là, le thriller est resté plutôt sage. Malgré sa mise en scène efficace, sa photographie soignée et sa distribution prestigieuse - et talentueuse, cela va sans dire -, The Undoing oublie de surprendre son public. L'histoire, très conventionnelle, reprend tous les codes du genre, sans jamais les tordre ou les contourner. Ce n'est qu'à la fin de l'épisode 5 qu'une révélation vient pimenter ce récit un peu trop endormi : Grace trouve l'arme du crime cachée dans l'étui de l'instrument de musique de son fils, Henry (Noah Jupe). Raison de plus pour découvrir avec impatience ce dernier chapitre sur lequel repose toute l'intrigue.
Coupable ou innocent ?
Avec son épisode final, The Undoing avait l'opportunité de prendre tout le monde de court, de s'autoriser un coup de théâtre. Or, il n'en est rien. Très linéaire, la série prend peu de risques et confirme la déception. Suspecté depuis le premier épisode, Jonathan Fraser, brillamment interprété par Hugh Grant, est bel et bien le meurtrier d'Elena (Matilda De Angelis). La seule surprise concerne le personnage de Grace qui, au dernier moment, décide de témoigner pour évoquer le comportement instable de son époux.
En choisissant ce dénouement, la mini-série se prive de sa belle galerie de personnages secondaires qui, au fil de l'histoire, devenaient des suspects potentiels. La fidèle amie de Grace, Sylvia (Lily Rabe), revient dans tous les épisodes pour finalement jouer un rôle très mineur dans le récit, tout comme pour la figure du père, Franklin, portée par Donald Sutherland. Quant au détective Joe Mendoza (Édgar Ramírez), il est trop vite expédié, au point de n'apparaître que quelques secondes dans le dernier épisode.
Un potentiel gâché
Il est regrettable que The Undoing - l'action de défaire, de déconstruire en français - n'applique pas son titre à sa propre intrigue. Si Grace découvre le véritable visage de l'homme avec qui elle partage sa vie, il aurait été également intéressant de berner les téléspectateurs avec des réponses inattendues. Le mystérieux générique, chanté par Nicole Kidman elle-même et rempli d'images subliminales, en devient d'autant plus flou qu'il ne trouve aucune signification dans la résolution de l'histoire.
Pourtant, tout n'est pas négatif. La série est visuellement réussie et continue d'offrir de belles séquences, notamment au tribunal. L'occasion d'accorder plus de scènes à Noma Dumezweni et Sofie Gråbøl - les deux avocates - qui impressionnent par leur talent. Malgré ses nombreuses occasions manquées, The Undoing reste un beau véhicule pour son duo d'acteurs, Nicole Kidman et Hugh Grant, mais aussi pour le jeune et convaincant Noah Jupe. Dommage que l'intrigue ne séduise pas autant que cet aréopage de stars.
Découvrez l'interview du casting de "The Undoing" à l'occasion du festival CANNESERIES :
Et la bande originale de la série :