Un an après avoir fait grand bruit, les super-héros de The Boys sont de retour sur Amazon Prime Video. Toujours aussi violents et mal élevés, le temps d'une saison 2 qui débute ce vendredi 4 septembre. Et voici ce qui vous attend dans ces nouveaux épisodes.
UNE DIFFUSION HEBDOMADAIRE
Il va falloir s'armer de patience avant de pouvoir dévorer l'intégralité de la saison 2 de The Boys. Si le vendredi 4 septembre marque bien son coup d'envoi, seuls les trois premiers épisodes seront visibles sur Amazon Prime Video, qui poursuivra ensuite la diffusion à un rythme hebdomaire jusqu'au 9 octobre, date de mise en ligne du huitième et dernier chapitre de ce second tour de piste que vous pourrez alors binge-watcher si vous avez eu la patience d'attendre jusque-là.
ON PREND LES MÊMES...
La saison 1 s'achevait sur la victoire des Sept et un cliffhanger au cours duquel le Protecteur de la Patrie (Antony Starr) révélait à Billy Butcher (Karl Urban) qu'il était le vrai père de son fils. L'affrontement entre les super-héros et leurs adversaires, les "Boys" du titre, repart donc de plus belle, avec les mêmes forces en présence : Reine Maeve (Dominique McElligott), A-Train (Jessie T. Usher) ou Black Noir (Nathan Mitchell) d'un côté, le Français (Tomer Capon), la Fille (Karen Fukuhara) ou la Crème (Laz Alonso) de l'autre. Sans oublier Stella (Erin Moriarty) et Hughie (Jack Quaid), toujours aussi tiraillés entre le camp auquel ils appartiennent et leurs sentiments. Ou The Deep (Chace Crawford), qui s'enfonce de plus en plus dans ses propres tourments. Le face-à-face peut donc repartir de plus belle, avec de nouvelles têtes pour complexifier le tout.
DES SUPER NOUVEAUX
Exit Madelyn Stillwell (Elisabeth Shue), qui n'a pas survécu à sa dernière dispute avec le Protecteur de la Patrie et dont le meurtre a été attribué à Billy Butcher. Place au nouveau leader de Vought, la société qui emploie les super-héros : Stan Edgar, joué par Giancarlo Esposito. Apparu dans le final de la saison précédente, ce dernier occupera une place plus importante et poursuit, après The Mandalorian et la série animée consacrée à Harley Quinn, son exploration de la pop culture avec ce personnage délicieusement retors et capable de tenir tête à ses employés malgré son absence de super pouvoirs. Sauf, peut-être, à Stormfront, que les fans des comic books dont la série s'inspire risquent de ne pas reconnaître au premier abord.
Et pour cause : sur papier, il s'agit d'un homme fasciné par les Nazis. Sur petit écran, le super-héros devient une femme incarnée par Aya Cash (You're the Worst), qui ne met pas longtemps à tenir tête au Protecteur de la Patrie. Elle entre en scène et balaie tout sur son passage pendant le tournage d'un spot publicitaire, et son engagement auprès des Sept, pour remplacer le défunt Translucide, ne réduit en rien son franc parler, bien au contraire. Il ne lui faut pas longtemps pour s'imposer comme la meilleure nouveauté des ces premiers épisodes de la saison 2, et ses joutes verbales avec ceux qui s'opposent à elle sont particulièrement savoureuses. En plus de permettre à la série de corriger le tir concernant ses personnages féminins.
Notons également que Shawn Ashmore, alias Iceberg dans les X-Men, va changer d'élément en prêtant ses traits au pyromane Lamplighter. Parodie de Green Lantern dans les comic books, ce dernier n'apparaît pas dans les trois premiers épisodes, mais son arrivée risque de faire grand bruit car son interprète laisse entendre qu'il aura des secrets explosifs à révéler sur les Sept. Vus notamment dans Timeless, Goran Visnjic et Claudia Doumit sont aussi attendus au casting, pour des retrouvailles avec le showrunner Eric Kripke.
VIOLENCE ET HUMANITÉ
Si vous avez aimé la saison 1 de The Boys, le début de la 2 risque fort de vous plaire, car il contient les mêmes ingrédients, à commencer par ce ton irrévérencieux qui s'incarne notamment dans la violence (certaines morts sont encore très graphiques, et une scène s'inscrit sans mal dans la lignée dans celle impliquant un dauphin l'an dernier) ou sa façon de se moquer des super-héros. Difficile, en effet, de ne pas rire face au segment qui tourne autour d'un projet de long métrage à la gloire des Sept et rapelle Batman v Superman jusque dans son logo. Mais c'est surtout dans le traitement de leurs personnages que ces épisodes se révèlent intéressants.
Les liens familiaux sont davantage mis en avant, dans la relation entre le Protecteur de la Patrie et son fils, ou grâce à l'arrivée du frère de l'un des protagonistes. La série aborde ainsi le thème de la transmission sur le plan fantastique (à travers les super pouvoirs) et humain. "C’est une saison qui tente de donner un peu d’humanité à Butcher, ce qui est loin d’être évident", nous expliquait son interprète Karl Urban en août dernier, quand Antony Starr annonçait "une vraie évolution ou même une révolution pour tous les héros de [la] série", en insistant notamment sur les conséquences des actes de chacun, à commencer par son personnage de Protecteur de la Patrie. Ou The Deep et A-Train, que l'on retrouve au plus bas moralement, ce qui va notamment conduire le premier chez une psy.
Une série qui pose la question du totalitarisme qui vient parfois de personnes ultra-célèbres, et comment notre société descend peu à peu dans un univers de plus en plus fasciste
Attendez-vous également à des révélations sur le passé de certains, et à un show qui se présente comme le reflet de notre époque. Alors qu'Erin Moriarty parle d'une "étude sur la corruption des hommes lorsqu’ils sont dans une position de pouvoir extrême", le showrunner Eric Kripke enfonce le clou : "Plus que jamais, cette série reflète la crise réelle de notre société", affirmait-il à notre micro. "Quand j’écris, je suis à l’écoute de ce qui se passe dans le Monde. Cette fois-ci, je voulais explorer le monde de l’extrême droite blanche nationaliste, comme on la voit grandir un peu partout sur la planète. Et encore plus, ici, aux États-Unis. Nous parlons également de la xénophobie galopante un peu partout."
"C’est effrayant comment certaines personnes qui occupent des positions clés de pouvoir tentent de monter les gens les uns contre les autres. Clairement, ce qui se passe aux États-Unis, avec l’interdiction de certaines nationalités de venir sur le territoire a influencé l’écriture de notre nouvelle saison. C’est une série qui pose la question du totalitarisme qui vient parfois de personnes ultra-célèbres, et comment notre société descend peu à peu dans un univers de plus en plus fasciste. Pour moi, je me sens responsible de mettre en lumière les malaises de notre société et de tenter de proposer des solutions à ces problèmes." The Boys, une série de super-héros irrévérencieuse et politique, donc, à retrouver à partir du 4 septembre.