Sorti en 2018, Brillantissime marque le passage à la réalisation de Michèle Laroque. L'actrice porte sur grand écran une histoire qu'elle connaît bien puisqu'elle adapte sa pièce à succès, Mon brillantissime divorce, elle-même tirée d'une pièce anglaise de Géraldine Aron.
Le film suit Angela, une femme qui, avec son bel appartement, son beau mari et sa charmante fille, pense avoir une vie idéale. Mais le soir de Noël, sa fille la laisse pour rejoindre son petit copain, son mari la quitte et sa meilleure amie préfère prendre des somnifères plutôt que de passer la soirée avec elle. Angela n’a plus d’autre choix que celui de se reconstruire... et ce n’est pas simple avec une mère tyrannique, une meilleure amie hystérique et un psy aux méthodes expérimentales.
Michelle Laroque ne se contente pas de réaliser le long-métrage, elle y joue le rôle principal et co-signe le scénario. Tourné dans sa ville natale, Nice, avec des acteurs qu'elle connaît depuis longtemps, Brillantissime est une œuvre très personnelle. Afin de compléter une partie du budget, elle fait appel au public via une campagne de crowdfunding (autrement appelé financement participatif), permettant de financer un projet en échange de contreparties (nom au générique, invitation à l'avant-première, rencontre avec le casting, goodies, ...) selon le montant versé. Si l'actrice-réalisatrice peut se targuer d'avoir réuni 3000 co-producteurs avec le site Touscoprod.com, tout ne s'est pas déroulé comme elle l'avait prévu.
À l'origine, le sujet de son premier long-métrage doit être le terrorisme, alors que les tragiques événements qui ont frappé Charlie Hebdo et le Bataclan n'ont pas encore eu lieu. Michèle Laroque et ses co-scénaristes sont contraints à chaque fois de modifier l'histoire en fonction de l'actualité jusqu'à l'attentat de Nice qui met un terme à l'écriture, comme l'explique la réalisatrice : "on s'est dit qu'on mettait le projet entre parenthèses. Parallèlement, je développais Brillantissime et j'ai proposé aux 3000 co-producteurs, qui sont tous au générique (...), d'arrêter l'aventure, de les rembourser s'ils le souhaitaient mais ils m'ont dit "non, faisons Brillantissime même si le sujet et le genre sont différents"." (propos recueillis par AlloCiné le 10 janvier 2018).
Un incident de parcours qui n'a pas ébranlé l'enthousiasme de Michèle Laroque : "On est allé au bout en faisant un autre film. Ce qui est vraiment une manière de faire du cinéma car quand tu fais du cinéma, tu abandonnes parfois certains projets, ça arrive tout le temps, on n'a pas pu le monter parce que la vie a fait que..., on est passé à un autre film, ... et là c'est la fête (rires)".