AlloCiné : Que pouvez-vous nous dire sur cette nouvelle saison de Sword Art Online ?
Masami Niwa (producteur) : Cette saison fait suite aux deux premières mais aussi au film Ordinal Scale qui est sorti au cinéma en 2017. L'histoire risque de surprendre les fans de l'animé, car nous proposons cette fois-ci quelque chose de différent et il faudra suivre les épisodes au fur et à mesure de leur diffusion pour bien en comprendre ses enjeux.
Shingo Adachi (chara-designer) : Nous ne voulons pas trop en dire, il faut que les spectateurs découvrent par eux-mêmes ! (rires) Le monde d'Alicization fait écho au notre, dont personne ne sait avec certitude si quelqu'un est responsable ou non de sa création. Le personnage principal Kirito est étranger à ce monde, sa connaissance de ce monde virtuel fait de lui une sorte de dieu, d'autant que jamais auparavant quelqu'un venu d'un autre monde n'avait débarqué dans l'Underworld ! Kirito va s'interroger sur le monde réel : "sommes-nous également la création d'une entité inconnue ?" C'est ce questionnement qui va faire office de fil rouge à cette troisième saison. Intéressant, non ? (rires)
Cette troisième saison est supervisée par un tout nouveau réalisateur, Manabu Ono. Le début de l'arc Alicization lui a-t-il permis de s'affranchir des deux premières saisons et d'imposer son propre style ?
Manabu Ono (réalisateur) : Nous découvrons de nouveaux personnages dans cette saison, mais le héros de l'histoire reste Kirito. J'avais envie de faire quelque chose de nouveau, et d'apporter un vent de fraîcheur à la série, tout en prolongeant l'histoire des deux premières saisons et du film.
Les séries japonaises sont diffusées de plus en plus rapidement en France. Quel impact le simulcast a-t-il eu sur l'industrie de l'animation nippone ?
Manabu Ono : Je n'ai pas conçu cette saison pour un téléspectateur type, mais plutôt comme quelque chose de divertissant et d'intelligent sans me soucier de savoir si la série sera vue par le public japonais ou français.
Shingo Adachi : La censure diffère selon les pays, il est donc impossible de faire une série qui prenne en compte toutes ces spécificités internationales. Au Japon, même s'il s'agit de yakuzas, il est obligatoire que les personnages soient montrés à l'écran avec leur ceinture de sécurité. C'est une règle spécifique au Japon, mais qu'on ne retrouve pas forcément en France, par exemple.
Comment expliquez le succès phénoménal de la série, notamment en France ?
Shingo Adachi : On nous pose souvent la question, mais malheureusement nous n'avons pas la réponse !
Manabu Ono : Nous n'avons pas la réponse pour la France ou les autres pays, mais pour le Japon, je pense que le chara-design est très apprécié du public, ce qui explique peut-être son succès, mais aussi peut-être parce que notre histoire se déroule dans un monde virtuel. C'est la raison de notre venue en France :comprendre pourquoi la série marche aussi bien chez vous ! (rires)
Shingo Adachi : Oui c'est sûrement grâce au chara-design de la série, ne coupez pas ce passage ! (rires)
La saison 3 est diffusée sur Wakanim à partir du 6 octobre. En quelques mots, comment la recommanderiez-vous aux fans et au public français ?
Masami Niwa : Cette saison, de nombreux personnages vont être introduits dans la série, mais aussi de nouvelles technologies. Nous sommes fiers du travail accompli, et j'espère que le résultat plaira aux téléspectateurs français !
La saison 3 de Sword Art Online est proposée chauqe semaine en simulcast sur Wakanim :