Green Zone de Paul Greengrass - Sortie le 14 avril 2010
Avec Matt Damon, Amy Ryan, Greg Kinnear
DE QUOI ÇA PARLE ?
Pendant l'occupation américaine de Bagdad en 2003, l'adjudant-chef Roy Miller et ses hommes ont pour mission de trouver des armes de destruction massive censées être stockées dans le désert iraquien. Ballotés d'un site piégé à un autre, les militaires découvrent rapidement une importante machination qui modifie le but de leur mission. Pris en filature par des agents, Miller doit chercher des réponses qui pourront soit éradiquer un régime véreux soit intensifier une guerre dans une région instable. En peu de temps et dans cette zone explosive, il découvrira que la vérité est l'arme la plus insaisissable de toute.
L'IRAK EN ESPAGNE
Le film a été tourné en Espagne et au Maroc où Paul Greengrass et le chef décorateur Dominic Watkins ont recréé Bagdad en 2003, à l’intérieur et hors de la Zone Verte. Le tournage a débuté le 10 janvier 2008 à la base aérienne de Los Alcazares, au sud-est de la région de Murcie, en Espagne. Le début fut relativement facile, avec des lieux sécurisés et un climat hivernal proche de celui du sud de la Californie.
Les zones d’entraînement de la base, gérées par l’armée de l’air espagnole, ont servi de décor pour le quartier général des services de renseignements irakiens, et les scènes d'extérieurs du palais républicain et d’un palais plus petit de la Zone Verte. La plupart des extérieurs de Green Zone ont été filmés dans les rues de Rabat, au Maroc, et aux alentours de la ville.
RETOUR AUX SOURCES
L'univers du film n'était pas totalement étranger au réalisateur. Paul Greengrass avait en effet officié comme reporter de guerre par le passé, couvrant plusieurs conflits durant lesquels il avait filmé des scènes d'affrontements. C'est ainsi qu'il a développé ce goût si prononcé pour le style documentaire qui caractérise ses oeuvres.
ADAPTÉ D'UN BEST-SELLER
Green Zone est adapté du livre de Rajiv Chandrasekaran intitulé Dans la zone verte : les américains à Bagdad. L'auteur a été journaliste pour le célèbre Washington Post (notamment pour ses enquêtes d’investigations et les révélations qui s’en sont suivies lors de l’affaire du Watergate). Il est en particulier chargé de couvrir la guerre en Afghanistan, ou encore la reconstruction de l’Irak. Il est dépêché sur place en tant qu’envoyé spécial et responsable du bureau du Post à Bagdad entre avril 2003 et octobre 2004.
LA CIA SUR LE TOURNAGE
Pour tous ceux qui ont travaillé sur Green Zone, pouvoir collaborer avec des vétérans de la guerre en Irak était l’un des grands attraits du projet. En effet, une vingtaine de vétérans de guerre en Irak, une demi-douzaine d’officiers de la CIA, et le chef d’une équipe paramilitaire d’élite de la CIA, qui a capturé plusieurs des personnes les plus recherchées d’Irak, ont collaboré activement à ce projet. Le réalisateur explique : "Avoir avec nous de vrais soldats, cela a donné au film une solide assise de crédibilité, et a permis à nos acteurs principaux d’être convaincus qu’ils se trouvaient dans une situation tout à fait réelle".
Le coproducteur Michael Bronner s’est adressé à des associations de vétérans américains pour trouver les interprètes des soldats de l’équipe MET D (Mobile Exploitation Team Delta) et des autres militaires. Il s’est rendu en Californie, dans l’Illinois, dans l’Iowa, le New Jersey, à New York, dans l’Oklahoma et à Washington. Il a interviewé des vétérans sur leur temps de service en Irak et sur leur relation avec les services irakiens.
UN SUJET DÉLICAT
Traitant de la guerre en Irak, Green Zone est un long-métrage politisé et critique quant à la présence américaine dans ce pays. Ce n'est pas la première fois que Paul Greengrass s'attaque à un sujet aussi grave et sensible, puisqu'il avait apporté un éclairage nouveau aux attentats du 11 septembre 2001 du point de vue des victimes dans Vol 93.