En ce début d'année 2017, les biopics sur les musiciens mythiques du paysage culturel français ont le vent en poupe. Après Dalida, c'est au tour de Django Reinhardt de voir un bout de sa vie portée sur grand écran. Le guitariste qui a inspiré les plus grands, de Jimi Hendrix à Mark Knopfler, était déjà apparu furtivement au cinéma dans Hugo Cabret de Martin Scorsese sous les traits du comédien Emil Lager.
Un temps détenus par le producteur américain Frank Marshall, la rumeur d'une incarnation par Johnny Depp allant bon train, les droits d'adaptation ont finalement aterri dans les mains d'Etienne Comar, producteur et scénariste de base (sur Des hommes et des dieux ou Mon Roi, entre autres). Pour ses premiers pas derrière la caméra, il dirige Reda Kateb, qui arbore pour l'occasion sa plus belle moustache et ses plus belles bretelles.
Comme le montre la bande-annonce, ce biopic est bien plus qu'un récit sur la vie du musicien mais un drame sur la responsabilité endossée par les artistes dans un contexte de tension politique. En 1943, Django Reinhardt est l'un des musiciens les plus en vogue de la capitale française et il doit faire face non seulement aux dangers relatifs à cette époque mais également à la pression de la propagande allemande. En outre, ces images sont rythmée par les notes de Minor Swing, son air le plus célèbre, que les cinéphiles auront reconnu pour avoir notamment accompagné la bande originale de Matrix ou Arizona Dream.
Reda Kateb nous offre comme à son habitude une interprétation impeccable. Les plus fins observateurs remarqueront qu'il a même adopté le "handicap" du King of Swing, celui-ci ayant perdu l'usage de deux doigts dans un accident durant sa jeunesse.
Laissez-vous ensorceler par les mélodies de Django, le 26 avril dans les salles.
En attendant, Reda Kateb est à l'affiche Des Derniers parisiens, actuellement au cinéma :