Vendredi 21 octobre, la super-héroïne Wonder Woman a été désignée comme amabssadrice de l'ONU. Sa mission ? Mettre son lasso magique au service d'une campagne onusienne d'un an sur l'émancipation des femmes et des filles. Lynda Carter et Gal Gadot, qui ont toutes deux endossées le costume du personnage, étaient présentes, accompagnées pour l'occasion de Diane Nelson, présidente de DC Entertainment et qui détient aujourd'hui les droits du personnage.
Mais la nouvelle a déclenché l'ire de certains opposants, que ce soit au siège même de l'ONU (où des employés auraient levé le poing et tourné le dos au podium en guise de protestation) ou sur le web. Quelques protestataires, dont des organisations féministes, dénoncent "une mauvaise plaisanterie", "une insulte faite aux femmes" et rappellent au passage que Wonder Woman est "l’incarnation de la pin-up : une femme blanche à la poitrine opulente et aux mensurations improbables". Pour Shazia Rafi, à la tête du mouvement She4SG, choisir comme modèle à suivre un personnage de fiction est "ridicule". Et d'ajouter : "Il y a tant de femmes bien réelles qui auraient pu être choisies."
L'adjointe à la communication de Ban Ki-moon, Cristina Gallach, a souhaité répondre aux critiques : selon elle, "les valeurs incarnées par Wonder Woman comptent plus que son apparence". D'autre part, elle a tenu à rappeler que l'actrice Emma Watson, la prix Nobel de la paix Leymah Gbowee ou la reine Mathilde de Belgique, avaient par le passé elles aussi été nommées "ambassadrices en chair et en os".
Rappelons que Wonder Woman, apparue pour la toute première fois il y a 75 ans dans les comics, prendra les traits de Gal Gadot en 2017, dans le long métrage DC / Warner qui lui est consacré. Mais avant cela, on peut retrouver la Wonder Woman Lynda Carter dès demain sur la CW, au générique de Supergirl, où elle a troqué le mini short contre la tenue de Présidente.