En 1972, Jacques Deray, maître du cinéma policier à qui l'on doit des classiques du genre comme Borsalino ou Flic Story, pose ses caméras aux Etats-Unis pour y filmer Un homme est mort.
L'histoire d'un tueur à gages français (Jean-Louis Trintignant) qui, pour rembourser ses dettes, accepte de partir à Los Angeles pour tuer un milliardaire américain. Bloqué sur place, il se voit alors poursuivi par un autre tueur...
L'après-Borsalino pour Jacques Deray et Jean-Claude Carrière
Le long métrage Un homme est mort, l'une des cinq collaborations entre Jacques Deray et le scénariste Jean-Claude Carrière avec Borsalino (1970), Un peu de soleil dans l'eau froide (1971), Le Gang (1977) et Un papillon sur l'épaule (1978), est une curiosité dans le parcours du cinéaste.
Signant un film à la mise en scène épurée et au rythme lent, Deray parvient à capter l'atmosphère si particulière de Los Angeles, ville gigantesque dont il se dégage paradoxalement une intense impression de solitude.
La grande qualité d'Un homme est mort, porté par la musique de Michel Legrand, c'est évidemment son acteur principal. Dans le rôle d'un chasseur devenu proie plongé dans un monde inconnu et hostile, Jean-Louis Trintignant, énigmatique et plus trouble que jamais, est parfait.
Quant à sa confrontation avec l'Américain Roy Scheider (Les Dents de la mer, French Connection), elle vaut vraiment le détour.
Un casting franco-américain impressionnant
Porté par une distribution de haute volée (outre Jean-Louis Trintignant et Roy Scheider, on retrouve notamment au générique Ann-Margret, Angie Dickinson et Michel Constantin), le long métrage Un homme est mort est un polar méconnu à vite découvrir ce lundi soir. N'hésitez pas une seconde !
Ce soir sur Arte à 20h55