Dans Le Grand Bain de Gilles Lellouche, diffusé ce soir sur TF1, huit hommes au quotidien morose et routinier se lancent le pari fou de fonder une équipe de natation synchronisée, un sport singulier et exigeant pour lequel ils seront prêts à se donner à fond. (L'histoire vraie survenue en Suède qui a inspiré le film a d'ailleurs été adaptée une seconde fois avec Regarde les hommes nager.)
A l'instar des protagonistes qui évoluent dans les bassins de cette comédie (présentée à Cannes "hors compétition" en 2018), leurs interprètes ont dû suivre un entraînement intensif avant de passer devant la caméra de Gilles Lellouche.
En effet, les apprentis nageurs du Grand Bain (à savoir Benoît Poelvoorde, Guillaume Canet, Mathieu Amalric, Félix Moati, Jean-Hugues Anglade, Philippe Katerine, Alban Ivanov et Balasingham Thamilchelvan) ont découvert l'exigeante discipline qu'est la natation synchronisée auprès de Julie Fabre, chorégraphe de l’équipe féminine olympique.
Ainsi que l'a par la suite confié Gilles Lellouche dans le dossier de presse de son long métrage, avant d'atteindre le niveau suffisant pour tourner certaines scènes du film, quelques-uns de ses acteurs ont littéralement dû partir de zéro, et même parfois carrément... apprendre à nager !
"Je vous passe le fait que Balasingham ThamilcheLvan, que j’avais trouvé au cours d’un casting sauvage, m’avait menti - en fait il ne savait pas nager – et que Félix [Moati] quant à lui, ne supportait pas de mettre la tête sous l’eau alors qu’il joue le pilier !", a ainsi confié le réalisateur, précisant par ailleurs que pour les mouvements de natation synchronisée les plus difficiles, et notamment ceux qui impliquaient de faire sortir les jambes hors de l'eau, il avait fait appel à des professionnels :
"(...) Pour tout ce qui est jambes à l’extérieur de l’eau, j’avais des doublures, parce que même après sept ans d’entraînement, c’est très compliqué."
Pour autant, les huit comédiens du Grand Bain n'ont pas ménagé leurs efforts, et ont dû s'astreindre à une longue et intense préparation en amont du tournage :
"Ils se sont entraînés comme des bêtes pendant 7 mois, à raison d’une ou deux fois par semaine, ils m’ont épaté ! Le plus sportif, c’était Guillaume [Canet]. Mais à la volonté et à la rigueur, c’est Mathieu [Amalric] qui gagne ! Quant à Benoît [Poelvoorde], c’est un excellent nageur mais… dissipé."
En effet, ainsi que Gilles Lellouche l'a également raconté au micro d'Europe 1 avant la sortie du film, Poelvoorde a bien failli jeter l'éponge à cause de la cadence des entraînements, mais surtout de la distance à parcourir pour s'y rendre à partir de son domicile, situé à Namur.
"La deuxième semaine [de tournage], Benoît Poelvoorde m'appelle et me dit qu'il veut abandonner le film [pour ces raisons de distance et de cadence]", a ainsi expliqué le cinéaste.
Par une chance incroyable, la chorégraphe Julie Fabre avait une soeur pratiquant exactement la même discipline, et vivant à 10 kilomètres de chez le comédien, qu'elle a donc pu prendre en charge durant son entraînement. De quoi lui permettre d'arriver préparé le jour du tournage.
(Re)découvrez le premier teaser du film...