Grande ville de cinéma, Paris attire de plus en plus les productions hollywoodiennes pour les tournages de ses films et séries. Il n'y a qu'à voir les récents blockbusters qui ont pris leurs quartiers dans la capitale française comme Mission Impossible : Fallout ou John Wick : Chapitre 4, mais aussi les films et séries de plateforme comme Murder Mystery 2, Lupin ou Emily in Paris sur Netflix.
Ces tournages permettent de faire rayonner la France à l'international et d'influer encore plus sur le tourisme, déjà bien important à Paris. Car les tournages hollywoodiens ont souvent lieu dans les mêmes endroits mythiques de la capitale comme le Pont Alexandre III, la Place de l'Opéra, la Place de la Concorde, l'Avenue des Champs-Élysées, le Parvis du Sacré Cœur ou encore la Place du Trocadéro.
Outre le côté "carte postale", ces tournages permettent également aux caisses de la Ville d'engranger des sommes conséquentes. Elle reçoit en effet des indemnités pour chaque tournage. Le Parisien a rappelé qu'en 2021 la ville de Paris a gagné 2,2 millions d'euros pour les tournages de cette année-là.
Si les conséquences des tournages de productions étrangères en France sont plutôt bénéfiques, elles sont aussi parfois catastrophiques pour les riverains. On se rappelle des Parisiens en colère lors du tournage de la saison 2 d'Emily in Paris en 2021, qui avait engendré le blocage de plusieurs rues, et de l'équipe technique française mise à rude épreuve durant les prises de vue tendues durant le tournage de John Wick 4 au Sacré Cœur.
Mais que les Parisiens se rassurent, des solutions sont en cours pour éviter des rues trop bouchées, de la pollution trop importante et des productions mal organisées. Cette limitation sur le climat et le quotidien des habitants est une priorité pour la Ville de Paris, qui a mis en place un plan de transition écologique des tournages l'été dernier.
Des tournages à Paris moins imposants ?
Le Parisien rapporte que la Ville va désormais le développer et en faire une norme sur les tournages à Paris. Interrogée sur la question, Carine Rolland, adjointe (PS) à la maire de Paris en charge de la culture a ainsi expliqué :
"Il y a la volonté de faire évoluer la ville d’un point de vue écologique, de manière plus respectueuse envers la cause climatique. Et ça, tout en maintenant l’activité cinématographique à Paris."
Ce plan concerne notamment les cars régie, imposants et polluants, dont le nombre serait réduit, ainsi que les groupes électrogènes qui devront recourir à des énergies non polluantes.
Michel Gomez, délégué de la mission cinéma à la mairie de Paris, a indiqué au Parisien que le nombre de véhicules pour une équipe de production d'un film standard, hors films d'époque et blockbusters, serait limité à 5 et à un volume de 22m3.
Ces limitations sont nécessaires selon Michel Gomez puisqu'"il y a de moins en moins de place à Paris, avec les rues aux écoles notamment, et en parallèle une explosion du nombre de tournages ces dernières années avec l’apparition des plateformes (Netflix, Disney +, Apple TV, Amazon Prime Video…)".
La tranquillité des riverains est aussi un des arguments importants selon Carine Rolland. Tout est une question d'organisation (souvent des mois à l'avance) et de gymnastique selon l'adjointe à la maire de Paris en charge de la culture. Et ce plan ne rebute pas les productions, petites et grandes, qui s'adaptent et qui continuent de choisir Paris comme lieu privilégié.
Parmi les tournages parisiens les plus récents, on retrouve le film Netflix The Killer de David Fincher, la série de zombies The Walking Dead : Daryl Dixon et il faudra bien sûr compter sur le retour de Lily Collins dans la peau d'Emily à Paris pour sa quatrième saison.