Attention, cet article contient des spoilers sur le dernier épisode de la série Les Randonneuses. Si vous ne voulez rien savoir, ne lisez pas ce qui suit !
Clap de fin pour Les Randonneuses. Programmée depuis le 15 mai sur TF1, la mini-série emmenée par Camille Chamoux, Clémentine Célarié, Alix Poisson, Claire Borotra, Tiphaine Daviot et Joséphine de Meaux s'est terminée ce soir sur la Une avec la diffusion des deux derniers épisodes, riches en émotion.
Malgré une tempête de neige totalement imprévue - y compris sur le tournage - et la révélation du secret de Morgan, qui n'est pas malade et a menti sur son état de santé pour se rapprocher de sa mère biologique qui n'est autre que Valérie, les six randonneuses sont parvenues au bout de leur ascension et ont ainsi pu disperser les cendres d'Eve (Elsa Lunghini) du haut de Dôme de la Lauze.
Et c'est sur une scène se déroulant un an plus tard que la série s'est achevée. Permettant aux téléspectateurs des Randonneuses d'avoir un aperçu de la nouvelle vie de maman de Morgan. Et d'assister aux derniers instants de Valérie, incarnée par Claire Borotra, qui a rendu son dernier souffle entourée de ses amies, alors que toute la bande était réunie pour un barbecue placé sous le signe des retrouvailles.
Alors que l'espoir semble de mise pour Karen (Joséphine de Meaux) et que les autres héroïnes de la série sont guéries ou en rémission, Valérie perd donc son combat contre le cancer. Une fin bouleversante, incorporée à une ultime séquence pourtant aux accents de happy end, qui était importante et nécessaire aux yeux de Fanny Riedberger, la productrice et co-créatrice des Randonneuses.
"Il fallait refléter la réalité du cancer" selon la créatrice de la série
"La trajectoire du personnage de Claire Borotra est très importante", confie Fanny Riedberger à notre micro. "C'était important pour moi d'être vrai, parce que les happy end, quand ils sont fabriqués, on n'y croit pas. La série se termine sur un happy end, cette dernière séquence sur fond de retrouvailles est traitée joyeusement. Mais malheureusement, parfois, ça ne se passe pas bien pour tout le monde".
"Pour moi c'était vraiment important de ne pas dire "On a fait une ascension, tout le monde va bien, tout le monde est en rémission, tout le monde est sauvé", parce que ce n'est pas la vraie vie. Oui, beaucoup de personnes atteintes de cancers s'en sortent, se reconstruisent. Mais tout le monde ne gagne pas à la fin, malheureusement. Et là, dans la série, il y en a une dont c'est la fin, Valérie en l'occurrence, et c'est comme ça, c'est la vie. C'était essentiel pour moi. Parce que c'est ça la dramédie dans le fond : c'est de dire vrai, de parler vrai. Parce que si on ne parle pas vrai, on ne touche pas vraiment les gens, on les fait rêver, mais ça s'arrête là".
"Cette série, elle est faite pour donner des références au public, pour dire que les gens ne sont pas seuls", poursuit celle qui a créé Les Randonneuses avec Anna Fregonese et Sylvie Audcoeur. "Si on fait une série sur le cancer et que tout le monde s'en sort, le téléspectateur qui a un cancer va se dire "C'est du bullshit. Elle est mignonne votre série, mais ce n'est pas la vraie vie". Il fallait refléter la réalité du cancer, et ça passe donc par la mort d'une de ces six femmes".
Quant aux toutes dernières secondes de la série, qui voient les héroïnes pleines de vie danser toutes ensemble, avec Valérie et Eve qui les ont quittées, Fanny Riedberger les voit tout simplement comme le signe de la vie qui continue, dans tous les sens du terme.
"Cette fin, c'est la vie. On célèbre la vie. Les personnages de Claire Borotra et d'Elsa Lunghini reviennent avec des cheveux, telles qu'elles étaient avant le cancer. On célèbre la vie de celles qui ont quitté le groupe, la marque qu'elles ont laissé sur leurs amies. Et c'est aussi la vie qui continue, tout simplement".
Une vie qui continue pour Patty, Morgan, Sara, Noémie et Karen, mais que l'on ne découvrira a priori pas à l'écran puisqu'une deuxième saison des Randonneuses n'est pas prévue par TF1. Même si Fanny Riedberger, qui admet qu'il serait compliqué d'étirer l'histoire de ces femmes, n'est pas contre l'idée d'une suite sous forme d'anthologique, avec de nouveaux personnages confrontés à la maladie.