Ils sont venus, ils ont vu, ils ont vaincu… ou pas. Comme Florian Henckel Von Donnersmarck, qui réalise avec "The Tourist" son premier film américain, d’innombrables réalisateurs étrangers sont venus se frotter aux majors, pour le meilleur ou pour le pire. Une étude exhaustive des différents cas nécessiterait quelques thèses... En attendant, voici déjà dix "premiers films à Hollywood" qui peuvent en évoquer pas mal d’autres. [Dossier réalisé par Alexis Geng]
Avant : après avoir fait ses armes dans les effets spéciaux, d'abord comme disciple de Dick Smith (maître maquilleur de L'Exorciste) puis en montant sa propre société (Necropia), le jeune Mexicain se fait repérer avec Cronos, premier long réalisé en 1993, multi-récompensé en festivals et projeté à Cannes, notamment.
Le film : Mimic (1997). Ni glorieux, ni infamant : critique mitigée, et des recettes US insuffisantes pour couvrir le budget. Guillermo del Toro, qui a eu pas mal de soucis avec la production du film (Miramax et Dimension Films), et notamment l’envahissant Bob Weinstein, n’est pas très heureux de la version présentée en salles (on peut presque parler de reniement), même si on retrouve dans Mimic quelques marques de fabrique que le cinéaste développera par la suite - monstres, univers visuel,… Toutefois, Guillermo Del Toro a récemment declaré à Deadline qu’il était plutôt satisfait du director’s cut : "Ce n’est pas exactement le film que je voulais faire, mais cela a clairement pansé pas mal de blessures. Dès que Miramax aura trouvé un acquéreur, le DVD sortira. Je suis content du montage."
Après : une suite d’allers-retours entre Mexique, Europe et USA. Et, ceci dit avec précaution pour ne pas froisser les inconditionnels, les meilleurs films du cinéaste ne sont sans doute pas ses pourtant appréciables et appréciées productions américaines (Blade 2 et Hellboy(s)), mais bien L'Echine du diable ou Le Labyrinthe de Pan. On attend avec impatience les Les Montagnes hallucinées de ce réalisateur très occupé (qu’il agisse en tant que producteur, réalisateur ou auteur), depuis qu’il a renoncé au Hobbit, après avoir décliné pas mal d’autres offres.
On aurait aussi pu parler de :
ses compatriotes, amis et associés mexicains (au sein de Cha Cha Cha), les non moins talentueux Alfonso Cuarón et Alejandro González Inárritu. Ou, tant qu’on parle espagnol, Alejandro Amenábar.
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