Ils sont venus, ils ont vu, ils ont vaincu… ou pas. Comme Florian Henckel Von Donnersmarck, qui réalise avec "The Tourist" son premier film américain, d’innombrables réalisateurs étrangers sont venus se frotter aux majors, pour le meilleur ou pour le pire. Une étude exhaustive des différents cas nécessiterait quelques thèses... En attendant, voici déjà dix "premiers films à Hollywood" qui peuvent en évoquer pas mal d’autres. [Dossier réalisé par Alexis Geng]
Avant : maître expressionniste déjà affirmé, en 1922 Murnau présente aux yeux du monde l’incroyable Nosferatu, avec le non moins stupéfiant Max Schreck - référence absolue dont le tournage et le mythe fonderont bien des années plus tard l'argument de L'Ombre du vampire. Dans un registre radicalement différent (presque une rupture), le cinéaste réalise en 1924 un autre film majeur, Le Dernier des hommes, considéré comme l’œuvre-symbole du Kammerspiel. Le film impressionne William Fox (lui-même émigré d’origine hongroise), lequel fait venir le réalisateur allemand aux Etats-Unis – ce dernier dirigeant encore un Tartuffe et un Faust dans son pays avant de partir. Chose rare pour un étranger débarquant à Hollywood, Murnau bénéficie d’une pleine confiance et a donc les coudées franches.
Le film : L'Aurore (1927), réalisé avec un casting US, mais une équipe majoritairement allemande. L’un des premiers films sonores du cinéma (le premier à utiliser la technique du Movietone, et non le Vitaphone dont avait usé la Warner), sorti quelques jours seulement avant le premier film parlant de l'histoire (Le Chanteur de jazz, sérieux concurrent auprès du public...) ; le procédé ayant tendance à détériorer l’image, le film sortit en deux versions, l’une sonore et l’autre silencieuse - c’est cette dernière qui sera distribuée en Europe. L’Aurore est tout simplement considéré comme l’un des plus grands films de l’histoire, et remporta trois statuettes au cours de la toute première cérémonie des Oscars, en 1929. Du coup, Murnau serait peut-être l’exemple le plus éclatant de transfuge réussi, si l’accueil du public avait été plus chaleureux, et les recettes plus conséquentes.
Après : Murnau réalise encore deux films pour la Fox, Les Quatre diables (aujourd’hui perdu) et L'Intruse, mais sous un contrôle accru du studio. Les désaccords se multiplient jusqu’au clash sur ce dernier film et au départ du cinéaste pour Bora-Bora, où il réalise Tabou, dont il n’eut pas l’occasion de célébrer la première, se tuant dans un accident de voiture le 11 mars 1931.
On aurait aussi pu parler de :
Fritz Lang, Ernst Lubitsch, Georg Wilhelm Pabst, Max Ophüls, Douglas Sirk ou Billy Wilder (essentiellement scénariste avant son départ), Otto Preminger (homme de théâtre plus que réalisateur à son arrivée),… bref tous ces cinéastes germaniques si "kolossalement" influents qui émigrèrent/se réfugièrent aux Etats-Unis. Quelques décennies plus tard viendront/passeront les Wenders, Herzog, Petersen, etc.
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