La Caméra d'or... et après ? - Page 3

Présidente du jury : Micheline Presle

Comment il en est arrivé là

Né à My Tho, au Vietnam, en 1962, Tran Anh Hung a 13 ans lorsqu’il arrive en France, comme réfugié, après la chute de Saïgon en 1975. Elève à l’Ecole de cinéma Louis-Lumière, il tourne deux courts métrages, La Femme mariée de Nam Xuong et La Pierre de l’attente.



Un film prometteur...

Les premiers longs métrages ont bien souvent une dimension autobiographique. Tranh Anh Hung choisit de parler d’un pays qu’il connaît bien, le Vietnam, mais à une période qu’il n’a pas vécue, les années 50. Si L' Odeur de la papaye verte s’intéresse à la difficile condition de la femme dans la société vietnamienne de l’époque en racontant le destin d’une jeune domestique, il frappe par sa sensualité et son raffinement. Le film devait initialement se tourner au Vietnam, mais, pour des raisons de budget, la grande maison de Saigon où se situe l’action, a été entièrement reconstituée dans le studios de Bry-sur-Marne.

Depuis la Caméra d'Or...

Dröle de parcours que celui de Tranh Anh Hung… Trois ans après L' Odeur de la papaye verte, il signe Cyclo, un polar tourné dans les rues de Ho-chi-minh-ville, qui récolte le Lion d’Or à Venise. Pour son film suivant, A la verticale de l'été(2000) il choisit pour cadre autre ville du Vietnam, Hanoi. Il consacre ensuite plusieurs années à un projet lourd et coûteux, I Come With The Rain, thriller tourné entre Los Angeles, les Philippines et Hong Kong, avec un casting international (Josh Hartnett, Elias Koteas, le Coréen Byung-hun Lee). Terminé depuis 2 ans, le film n’est jamais sorti en France. Il vient d’achever un nouveau long métrage, Norwegian wood, une adaptation de Murakami, avec Rinko Kikuchi (Babel) et une BO signée Jonny Greenwood de Radiohead (There Will Be Blood).