Cinéma israélien, un terreau fertile - Page 2

C'est encore à Cannes qu'on a remarqué le premier long métrage de Dover Kosashvili, mais dans la section Un certain Regard. Il est aussi question du poids des traditions, au sein de la communauté géorgienne cette fois. Autre différence notable avec Kadosh : dans Mariage tardif, on rit. Certes, l'histoire de Zaza est douloureuse, puisque ce célibataire de 32 ans subit l'insupportable pression de sa famille, qui exige qu'il se marie au plus vite. Lui qui est fou amoureux de Judith, une Marocaine libre, sensuelle... et mère, divorcée, d'un enfant. Mais pour dénoncer l'absurdité de la situation et l'archaïsme de certains comportements, le réalisateur fait le choix d'un humour décapant et salvateur. Le morceau de bravoure du film reste cependant une longue et torride scène de lit mettant en scène deux comédiens dont le cinéma israélien ne va plus pouvoir se passer -tant mieux, car nous non plus : Lior Ashkenazi, son regard ténébreux et son sourire désabusé, et l'indomptable Ronit Elkabetz.