Cinéma israélien, un terreau fertile - Page 9

Ce fut l'un des succès-surprises de la fin de l'année dernière. Plus de 430 000 spectateurs français ont accueilli cette "fanfare" inattendue -même si le film avait déjà fait forte impression au Festival de Cannes. Il est vrai que le premier long métrage d'Eran Kolirin avait tout pour séduire. D'abord, un point de départ insolite, qui donne lieu à des séquences poétiques et burlesques : une fanfare de la police égyptienne venue pour l'inauguration d'un centre culturel arabe se retrouve perdue au beau milieu du désert israélien... Ensuite, un discours humaniste mais pas lourdingue sur le rapprochement entre les peuples, puisque la fanfare est "recueillie" par une patronne de café israélienne au grand coeur. Enfin, une formidable troupe de comédiens, au sein de laquelle on retrouve, encore et toujours, Ronit Elkabetz, mais aussi Sasson Gabai, chef de fanfare bourru et attendrissant.

Voir un extrait de La Visite de la fanfare