Cinéma israélien, un terreau fertile - Page 10

Trois ans seulement après Mon trésor, la très convoitée Caméra d'or, qui récompense à Cannes le meilleur premier film, toutes sections confondues, revient à ces Méduses, preuve que le cinéma israélien est riche en belles promesses. Les réalisateurs ne sont pourtant pas des inconnus : Etgar Keret, Shira Geffen, également écrivains, forment un des couples les plus populaires de la scène culturelle nationale. A ceux qui pourraient penser que le contexte politique tendu impose aux cinéastes d'adopter systématiquement un point de vue réaliste, voire quasi-documentaire, Keret et Geffen répondent en signant un récit-puzzle teinté d'onirisme, un assemblage d'histoires d'eau, troublantes et rafraîchissantes. Et, comme Eytan Fox dans The Bubble ou Raphaël Nadjari dans Avanim, brossent au passage un portrait très personnel de Tel-Aviv. Ces Méduses seraient-elle un signe supplémentaire d'une Nouvelle vague du cinéma israélien ?

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