La sortie de "Jack le chasseur de géants" nous montre bien à quel point le cinéma sait prendre un conte en main pour le transformer à sa sauce. La preuve avec quelques exemples… - Dossier réalisé par Maximilien Pierrette
"Le cinéma, comme le théâtre, recherche un bon matériau de base. Celui qui a prouvé au fil des années, parfois des centaines, qu'il était un classique, a toujours un coeur, une vérité et une qualité intemporelles, qu'il nous faut peut-être, à chaque génération, redécouvrir et réexaminer, tandis que les modes et goûts changent" : cette réponse de Jude Law, que nous avions rencontré pour la sortie d'Anna Karenine, s'applique certes à quelques grands classiques de la littérature, que le cinéma éprouve le besoin de re-raconter actuellement. Mais elle marche tout aussi bien pour les contes.
Toujours présents sur les bobines depuis 1895 (Georges Méliès avait d'ailleurs signé une adaptation de Barbe-Bleue en 1901), les contes font même un retour en force sur grand écran depuis le début des années 2000, avec une accentuation amorcée par Alice au Pays des Merveilles (photo ci-dessus), en 2010. Le cynisme voudrait d'ailleurs que cette nouvelle vague provienne du succès enregistré par Tim Burton, ce qui ne serait pas faux dans la mesure où l'on retrouve des similitudes entres les films. A moins que la vraie raison ne soit celle avancée par Charlize Theron, à notre micro, pendant la promotion de Blanche-Neige et le chasseur (interview complète ci-dessous) : "Quelqu'un a dû se rendre compte que ces histoires possédaient un bon récit ainsi que des thèmes sur lesquels il est possible de jouer, et qui résonnent encore."
Qu'il soit mercantile ou artistique, cet intérêt n'a en tout cas jamais vraiment décru avec le temps. Il y a certes eu des périodes de creux mais, entre l'animation et les prises de vues réelles, les contes ont toujours eu droit de cité, que ce soit frontalement ou de façon détournée. Dans la première catégorie, on retiendra notamment La Belle et la Bête de Jean Cocteau, ou le Peau d'âne de Jacques Demy (photo ci-dessous), qui prend toutefois quelques libertés avec le matériau de base, au même titre que la série des Shrek détourne l'image de chaque personnage mythique dans son grand barnum parodique.
La seconde catégorie, quant à elle, contient tous ces films qui ne sont pas des adaptations à proprement parler, mais s'inspirent de récits, voire des codes du conte en général. C'est ainsi que Sailor et Lula (1990) et Hanna (2011) peuvent être vus comme des versions modernes du "Magicien d'Oz", A.I. (2001) comme un "Pinocchio" futuriste ou que le récent (et bien nommé) Au bout du conte d'Agnès Jaoui (2013, bande-annonce ci-dessous) se joue des archétypes et multiplie les références. Une entreprise à laquelle les séries participent également. Ça n'est pas vraiment nouveau, puisque La Belle et la Bête était déjà passé par-là, en 1987. Mais entre Grimm et son descendant des écrivains qui enquête dans le monde d'aujourd'hui, et Once Upon A Time, qui voit Blanche-Neige et consorts débarquer dans une banlieue américaine, le petit écran concourt aussi (avec succès) à ce ravalement de façade.
Sans baguette magique ni poussière de fée, l'heure est donc venue de découvrir quelques-uns de ces contes revus et corrigés, dans les pages suivantes, ainsi que les séries citées un peu plus haut. Il était donc plusieurs fois :
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ScrappyCorneliusDoo
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Aladdyen
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dwilde7
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arnaudparant
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Opie.Winston
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Porcinette42
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arnaudparant
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Kao-BB
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Octobell
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Anthony A.
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Romuald C.
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Florian Barbe
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- Avatar 3 J-389
- Captain America: Brave New World J-81
- Thunderbolts J-158
- Blade J-347
- Mufasa: le roi lion J-25
- Avengers 5 J-522
- Avengers: Secret Wars J-893
- Les Quatre Fantastiques J-242
- Avatar 4 J-1852