La sortie de "Jack le chasseur de géants" nous montre bien à quel point le cinéma sait prendre un conte en main pour le transformer à sa sauce. La preuve avec quelques exemples… - Dossier réalisé par Maximilien Pierrette
Il était une fois...
Pas de débat ce coup-ci : Cendrillon fait bien partie des contes de fées, et son origine remonte à l'Antiquité. En Occident, c'est grâce aux frères Grimm et - surtout - Charles Perrault que l'histoire s'est faite connaître. Cette dernière version reste d'ailleurs la plus fréquemment citée et adapatée, même si les deux présentent beaucoup de similitudes : dans chacune, on retrouve en effet une jeune fille persécutée par sa nouvelle belle-mère et ses insupportables demi-soeurs, mais que sa marraine la bonne fée aide à se rendre au bal organisé par le prince du royaume, en lui confectionnant une robe et en changeant une citrouille en carrosse d'un coup de baguette magique.
Le sort étant à durée limitée, la jeune femme ne doit pas rentrer après minuit, et se voit donc contrainte de fuir alors qu'elle a capté l'attention du fils du roi. Mais elle revient le lendemain, le subjugue à nouveau et reprend la poudre d'escampette en temps voulu, sauf qu'elle y laisse l'une de ses pantoufles de vair dans la précipitation. Muni du précieux objet, le prince fait alors le tour du royaume pour retrouver sa possesseuse. Laquelle se trouve bien évidemment être Cendrillon, sous le regard médusé de ses demi-soeurs et sa belle-mère, qui sont quand même invitées à la noce et mariées à deux grands seigneurs.
Chez Perrault en tout cas, car les frères Grimm sont moins tendres avec Javotte et Anastasie, qui se font chacune couper le pied par leur mère pour l'aider à rentrer dans la pantoufle, avant de finir aveugle. A noter également que cette version diffère aussi sur la raison de la perte du soulier : ici c'est en effet le prince qui, en voulant retenir Cendrillon, enduit l'escalier de poix.
Quand l'animation s'en mêle
Là encore, pas de surprise : c'est Disney qui arrive en pôle dans ce secteur, avec un court en noir et blanc signé Walt lui-même (1922), et surtout la version de 1950. Réalisé par Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske, le Cendrillon prouve que c'est bien la version de Perrault (d'ailleurs crédité au générique) qui a le plus souvent les faveurs du 7ème Art. Pas de pied coupé dans ce Cendrillon qui ne s'affirme donc pas comme en précurseur de Saw, mais un respect global de l'histoire originale jusque dans son happy end, même si le destin des demi-soeurs n'est pas aussi rose. On les retrouve d'ailleurs dans les deux suites, sorties en 2002 et 2007.
A noter que l'héroïne a aussi croisé la Belle au bois dormant dans Cendrillon & le prince (pas trop) charmant, et même visité le Far West en juillet 2012, dans le simplement nommé Cendrillon au Far West, où tous les personnages étaient des animaux qui semblaient tout droit issus des pubs Orangina.
La formule magique d'Andy Tennant
Les origines de "Cendrillon" étant, à la base, aussi diverses que variées, les adaptations peuvent donc ne pas se ressembler. Cette porte ouverte enfoncée, il faut quand même reconnaître que la version d'Andy Tennant, bien qu'officiellement tirée de l'oeuvre de Charles Perrault, est assez originale dans la mesure où sa future princesse, ici appelée Danielle, n'a rien d'une victime. Beaucoup plus libre que celles qui l'ont précédées, c'est en effet elle qui chosit de rester à la maison, faisant d'elle une héroïne résolument moderne. Au moins autant qu'Hilary Duff dans Comme Cendrillon, qui rencontre son futur prince charmant sur internet. Dans une version comme dans l'autre, c'est la magie du conte qui en prend un coup, en étant totalement absente des débats.
Et après ?
Hollywood revisitant les contes les plus connus à tour de bras, il fallait bien que "Cendrillon" y passe un jour ou l'autre. Et c'est à Mark Romanek Kenneth Branagh que reviendra cette tâche. Le réalisateur de Never Let Me Go ayant quitté le projet, c'est celui du récent Jack Ryan qui en a récupéré les rênes, en même temps que la possibilité de diriger Cate Blanchett en vilaine belle-mère. Face à elle, l'héroïne qui pourrait avoir les traits de Saoirse Ronan, Alicia Vikander ou Gabrielle Wilde. Aucun autre détail n'a, pour le moment, filtré concernant cette adaptation annoncée comme moderne et qui devrait se tourner à l'automne sous la houlette de Disney. Mais il ne serait pas étonnant que les relations entre les personnages y aient un arrière-goût shakespearien avec Branagh aux commandes.
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