La sortie de "Jack le chasseur de géants" nous montre bien à quel point le cinéma sait prendre un conte en main pour le transformer à sa sauce. La preuve avec quelques exemples… - Dossier réalisé par Maximilien Pierrette
Il était une fois...
Pas vraiment pour les enfants à la base, dans la mesure où l'auteur Lewis Carroll y évoque, de façon satirique, certaines personnes de son entourage, "Les Aventures d'Alice au pays des merveilles" débarque dans les librairies anglais le 4 juillet 1865. Les lecteurs de l'époque découvrent alors comment la jeune héroïne préfère suivre un lapin blanc que d'écouter l'histoire lue par sa grande soeur, et se retrouve dans un monde pour le moins étrange, où les mots "logique" et "sens" n'en ont plus vraiment (de sens).
Tour-à-tour géante ou minuscule, Alice y fait face à un Dodo, aux jumeaux chanteurs Tweedle Dee et Tweedle Dum, prend le thé avec le Chapelier Fou et son compère le Lièvre de Mars, sans oublier le lapin blanc du début, l'étrange Chat de Cheshire et la terrible Reine de Coeur, obnibulée par le coupage de tête. Arrêtée puis jugée par la souveraine, l'héroïne tente de s'enfuir du tribunal mais se voit submergée par les soldats en forme de cartes à jouer... et se réveille couchée sur un talus, la tête sur les genoux de sa soeur, visiblement pas vexée que son histoire ait eu aussi peu de succès.
Quand l'animation s'en mêle
Le roman de Lewis Carroll ferait partie des livres de chevet de Walt Disney que ça ne nous étonnerait pas plus que ça. Le papa de Mickey s'y est en effet attaqué à deux reprises : d'abord via un court métrage de douze minutes qu'il a réalisé en 1923, puis en produisant le long signé Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske (le trio derrière Cendrillon) en 1951. Figurant, sans contestation possible, parmi ceux qui ont mérité leur titre de "Grand classique", le film est aussi l'un des plus dingues jamais produits par Disney. Ultra-coloré et traversé par des personnages qui n'ont rien perdu de leur folie originale, Alice au pays des merveilles paraît d'ailleurs plus glauque qu'on ne le pensait en le voyant avec nos yeux d'enfants. Dans le genre fidèle au matériau de base...
La formule magique de Tim Burton
Le roman de Lewis Carroll ferait partie des livres de chevet de Tim Burton que... Ok, on se répète, mais voir cette oeuvre entre les mains du papa de Beetlejuice sonnait autant comme une évidence que lorsqu'il s'est attaqué à Charlie et la chocolaterie : monde parallèle plus coloré (et sympa) que la réalité, personnages barrés, héroïne à la blondeur virginale..., beaucoup des obsessions du réalisateur étaient en effet déjà présentes avant qu'il n'y touche. Sur le plan visuel, le long métrage est d'ailleurs aussi fidèle au roman que raccord avec son cinéma.
Le souci, en revanche, c'est côté scénario : mêlant des éléments du "Pays des merveilles" et "De l'autre côté du miroir", sa suite littéraire, le film nous présente l'héroïne à l'aube de l'âge adulte, et finit par délaisser la folie au bénéfice d'un aspect épique pas forcément des plus réussis. Surtou que, pendant ce temps, Burton se repose sur un matériau taillé sur-mesure et bafouille son cinéma, donnant, qui plus est, une importance énorme aux personnages joués par Helena Bonham Carter et Johnny Depp (sa femme et son meilleur pote donc). En mode surjeu, ceux-ci écrasent d'ailleurs l'Alice de Mia Wasikowska, et dénaturent le roman de base. Si c'était pour faire ça, autant changer le titre...
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