Cette saison 2 de l'anthologie Monstres, est absolument un chef-d'œuvre.
Les acteurs sont époustouflants de justesse, les émotions qui traversent le spectateur sont multiples, variables, mouvantes.
Je lis des commentaires déçus par rapport à "Dahmer". Effectivement, nous ne sommes pas ici dans la curiosité morbide que nous avons tous plus ou moins pour les tueurs en série psychopathes et les images d'horreur absolues. Alors oui, forcément, cela demande de la prise de recul, de la réflexion, et je suis assez choquée de voir que c'est en ça que les spectateurs mettent des mauvaises notes : déçus de ne pas voir l'horreur absolue à l'image... et incapable de réflexion et d'interrogation sur leur propre humanité.
Non, nous sommes au cœur de la banalité du mal, de questionnements aussi complexes que bouleversants sur la notion de justice, de responsabilité et de culpabilité.
Nous sommes les jurés, tout au long de 9 épisodes insoutenables. Insoutenables devant les mots, les visages, les réactions, les décisions, les émotions, les traumatismes, les mensonges, la domination et la peur.
De l'inné à l'acquis, de la construction sociale à cette grande notion de famille imposée par les sociétés depuis la nuit des temps. Après tout, qu'est ce qui est plus "important et fiable que la famille" ?
Qui est ou qui sont le(s) monstre(s) ?
C'est au spectateur de faire ses propres conclusions et de répondre à ces questions, en son âme et conscience.