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Votre avis sur Sur écoute ?
Critique de la série
5,0
Publiée le 17 février 2021
Une série reconnue comme un classique réaliste.

Au début compliqué de s’y mettre, entre les grades, le juridique, et tous les personnages différents, mais une fois les personnages rencontrées et acquis, on a droit à une vrai série d 'investigation palpitante, avec un réalisme proche du journalisme, une évolution des personnages intéressantes, qui nous présent un monde triste coulant sous l’administration injuste, la violence gratuite, et les jeux de pouvoirs !
Des personnages développés à la perfection et réellement intéressant, un fil rouge bien construit et bien pensé, une réalisation classique mais efficace. On reconnait la pâte HBO (entendez contenu violent et sexuel, ainsi qu’une tonne de personnages aux multiples facettes. On y retrouve d’ailleurs certains acteurs de Games of Thrones ou de The Walking Dead). L'écriture est ici un vrai régal, et montre que les séries adaptés de livres, font souvent mouche, d'autant plus quand l'écrivain du livre est aux commandes de la série !
Chaque saison vaut le détour, étaye l’histoire, les personnages, l’univers, et rend cette ville de Baltimore crédible et réel. Je n’y suis jamais allé mais j’ai l’impression d’y vivre. Et pas dans le décor de carte postale, mais dans la VRAIE Baltimore.
Et en ça The Wire est génial, car son réalisme encré dans notre monde nous dépeint une société embourbé, malade, immoral, voir inhumaine, avec une justesse saisissante rarement atteinte dans le genre. Un monument à elle seule, reconnu à juste titre.
Critique de la série
4,5
Publiée le 3 mars 2021
Arriver après la bataille à ceci de décourageant que tout semble avoir été déjà écrit sur The Wire (Sur Écoute en V.F). Mais ce serait oublier que la force du feuilleton lancé en 2002 est d'être aussi pertinent aujourd'hui qu'il l'était hier. Pas étonnant, les deux cerveaux à l'origine de la production HBO sont tous deux experts sur la question criminelle à Baltimore (le lieu de l'action). David Simon a fait ses classes au Baltimore Sun où il a frayé avec nombre de protagonistes impliqués dans le trafic de drogue, d'un côté ou d'autre de la loi (un labeur que Simon a compressé dans les 924 pages de Baltimore). Parmi lesquels Ed Burns, ex-officier de la police et ancien professeur dans une ZEP de la ville. Bref, à eux deux ils ont eu tout le temps d'observer les leviers et mécanismes régissant la vie d'une des plaques tournantes de ce commerce sous-terrain. D'où leur collaboration à l'ouvrage The Corner: A Year in the Life of an Inner-City Neighbourhood qui posa les germes de leur reconversion. Elle passera par la télé, d'abord avec Homicide en 1993 qui durera 7 saisons, puis l'anthologie The Corner en 2000. Déboule The Wire en 2002 qui entreprend de synthétiser le travail de plusieurs carrières en 5 saisons. Un polar de taille encyclopédique livré avec une rigueur journalistique doublé d'un geste civique puissant. Une main tendue vers tous, oui. Un doigt d'honneur aux autres canons du genre, oui aussi.
La réputation de Sur écoute s'est bâtie et consolidée sur la durée, la série n'affichant pas des audiences comparables aux Experts ou New York, Police Judiciaire, et pour cause elle ne leur ressemble en rien. Comme certains livres, elle réclame un peu de patience et de l'attention pour vous accrocher. Son style est proche du reportage : refus du sensationnalisme, de la complaisance ou du manichéisme. Pas de climax, pas de fusillade homérique, pas de cerveau du crime, pas de héros sans tâche. On mise sur les interactions entre personnages et groupes sociaux, comment ils fonctionnent de l'intérieur, comment ils agissent sur les autres, en tant que force constructive ou destructrice sur l'individu et la communauté. Dit comme ça, on pourrait craindre à un pamphlet anti-système, un objet théorique bien loin des aspirations d'un spectateur en quête de nouvelles addictions télévores. Ce n'est pas le cas, très loin de là. David Simon et Ed Burns savent mieux que personne qu'un sujet aussi retors que les narcotiques est d'abord un problème humain. De fait, on suit d'abord les individus au sein de strates distinctes sur le papier mais dont les rapports ou fonctionnements se confondent avec le temps et l'observation. À chaque saison, c'est à une nouvelle couche d'un problème structurel qu'on s'attaque (La rue, le port, la politique, l'école puis enfin la presse). À chaque saison, c'est une nouvelle page d'une odyssée sociale aux accents de tragédie humaine.
The Wire, c'est une série à mèche lente. Laissez agir un peu et quand elle explose, la déflagration heurte plus sûrement que vous l'auriez imaginé. Une fois que le souffle vous a balayé, vous poursuivez et achevez le feuilleton. Puis vous recommencez. Le feuilleton est une boucle parfaite, chaque saison est à la fois préquelle et séquelle de la précédente, la peinture finale vertigineuse oblige à s'y replonger avec un regard différent. Qu'il porte sur tel fil rouge ou tel personnage, tous importants puisque tous liés à une mythologie qui se forge imperceptiblement jusqu'à devenir colossale. Pour ma part, j'ai une préférence pour la saison 4 qui pousse l'empathie d'autant plus loin que la plupart des protagonistes sont des enfants. Mais soyons clairs, les 4 autres fresques sont de haute tenue. Jamais faciles ou tarabiscotées, toujours riches et pertinentes. Le seul point noir (et il n'est pas loin d'être microscopique) tient à cette approche terre-à-terre qui refuse les coups de tonnerre formalistes ou les rebondissements. Ça peut sembler paradoxal de reprocher à Sur écoute une chose qui fait sa plus grande force, mais disons que patienter parfois 4-5 épisodes pour que l'intrigue soit lancée pour de bon peut sembler un chouïa exigeant. Pour peu que vous lui accordiez ce temps, il est certain que les rangs de vos personnages cultes vont se gonfler avec une ribambelle de noms. Ma liste personnelle s'est vue allongée avec ceux de McNulty, Bunk, Freamon, Colvin, Greggs, Daniels, Prez, Carver, Omar, Barksdale, Stringer Bell, Sobotka, Bubbles, Michael, Dunquan ou Namond. Ça fait quand même pas mal de monde à peupler l'imaginaire qu'on associe à un genre que la création de David Simon et Ed Burns a su réinventer de telle façon que ses concurrents directs paraissent bien plats en comparaison. On a tous à apprendre de The Wire et il n'est jamais trop tard pour commencer.
Critique de la série
4,0
Publiée le 2 mai 2020
Une série devenu culte avec le temps.
Même si tout n'est pas parfait, The Wire possède de très grandes qualités. Son scénario qui est très intéressant, sa réalisation de qualité même si par moment quelques longueurs mais surtout un casting assez monumental.
Pour moi, c'est sa plus grande force. Acteurs principaux comme secondaires.
Critique de la série
5,0
Publiée le 23 mars 2024
"Sur écoute" ("The Wire") est une série télévisée qui transcende le genre du drame policier pour devenir une étude sociologique profonde et nuancée de la ville américaine, et plus spécifiquement de Baltimore. À travers ses cinq saisons, la série dépeint avec une rare précision les intrications complexes entre le crime, la loi, la politique, l'éducation et les médias, révélant les failles et les dysfonctionnements des institutions censées servir et protéger les citoyens.

La première saison plonge le spectateur dans les guerres de territoires entre les gangs de dealers et la brigade des stupéfiants, montrant avec acuité la dualité et les similarités entre les deux mondes. Ce n'est pas seulement une bataille contre le trafic de drogue, mais une représentation méticuleuse des vies affectées des deux côtés de la loi. La deuxième saison élargit le tableau avec l'introduction de l'univers des dockers, ajoutant une couche de complexité à la narration en explorant les répercussions de la mondialisation et du déclin industriel sur la classe ouvrière américaine.

La troisième saison s'attarde sur les arcanes du pouvoir municipal et le concept révolutionnaire d'Hamsterdam, proposant une réflexion audacieuse sur la politique de la drogue et ses impasses. La quatrième saison, peut-être la plus émouvante, s'aventure dans le système éducatif, offrant un regard sans concession sur la façon dont les écoles publiques deviennent le théâtre des échecs et des réussites, des tragédies et des espoirs de toute une communauté.

La cinquième et dernière saison se concentre sur les médias, examinant le rôle de la presse dans la construction de la réalité urbaine et questionnant l'éthique journalistique dans une époque de sensationalisme et de réduction budgétaire. Cette saison clôt magistralement le cycle en démontrant comment chaque institution, bien qu'ayant le potentiel d'apporter un changement positif, est souvent entravée par ses propres intérêts et limitations.

Ce qui distingue "Sur écoute" des autres œuvres de son genre, c'est son refus de simplifier ou de moraliser. Les personnages, qu'ils soient policiers, dealers, politiciens, enseignants ou journalistes, sont dessinés avec une profondeur et une complexité telles qu'ils échappent aux clichés. Chacun est le produit de son environnement, luttant avec ses propres démons et ses aspirations, ce qui rend la série incroyablement humaine et profondément émouvante.

"Sur écoute" est une série qui ne se contente pas de divertir; elle éduque, interpelle et laisse une empreinte indélébile sur son spectateur. C'est une œuvre qui, bien que se déroulant dans les années 2000, reste d'une actualité brûlante, abordant des thèmes universels et intemporels avec une intelligence et une sensibilité rarement atteintes dans le paysage télévisuel. En somme, c'est un chef-d'œuvre du petit écran, une fresque sociologique inégalée qui mérite amplement sa place au panthéon des séries télévisées.
Critique de la saison 1
2,0
Publiée le 25 novembre 2023
Voilà une série qui bénéficie d'une bonne réputation. Certes, le scénario et l'aspect proche du documentaire constituent ses points forts.

L'action qui tourne autour du trafic de drogue, se déroule à Baltimore, ville portuaire située à une cinquantaine de kms au nord de Washington DC.

Cependant, la réalisation est d'un niveau très faible ( en cinq secondes on sait qu'on a affaire à une série télévisée, face à la médiocrité des cadrages et de la mise en scène).

Pour ma part, le peu de plaisir que j'ai rencontré dans le visionnage de " sur écoute" (the Wire) est tel, que je n'irai pas au delà de la saison 1.
Critique de la saison 1
2,5
Publiée le 8 décembre 2021
Cette série est considérée comme culte, et une des meilleurs séries policière des années 2000 à l'instar de "the shield" qui avait marqués les année 90/00.
Le souci est que j'ai pas trouvé l'aura qu'avait the shield, et la série à vieillis déjà 20 ans, ce qui rend obsolète l'intrigue.
Mais je constate que Idriss Elba dans son premier rôle est crédible, et malgré le poids des années le temps n'a pas d'impact sur lui.
Ma note 9/20, malgré son réalisme et sa réalisation, je me suis un peu forcé à terminer la saison.
Critique de la saison 1
4,5
Publiée le 5 décembre 2023
The wire a une approche réaliste de ses personnages, ne cherche jamais à bluffer, à épater ou à mentir. The wire ne bluffe pas, ne joue jamais l'esbrouffe, la surenchère ou la facilité d'écriture. The wire documente ses personnages comme des voisins, traverse la ville comme un anthropologue, écrit ses dialogues plongés dans la gorge de tous ses habitants. The wire ne s'attarde jamais quand il n'y a pas à s'attarder, mène sa barque jusqu'au bout, sans perdre de vue ses intérêts, ramant vaille que vaille, à la force du poignet, ne cédant à aucune facilité.

Du très grand travail, à tous les niveaux.
Critique de la série
5,0
Publiée le 3 juillet 2020
Série époustouflante, du casting à l'interprétation en passant par le scénario, l'atmosphère et surtout la qualité d'écriture des personnages. Grosse pointe de nostalgie sur la fin de la saison 5 à l'idée de les quitter! Indispensable dans la blu-ray-thèque!
Critique de la série
5,0
Publiée le 28 septembre 2019
Cinq saisons inoubliables pour une série grandiose, de celles qui enrichissent humainement et intellectuellement.
Critique de la saison 5
4,5
Publiée le 28 septembre 2019
D'un point de vue purement narratif, cette cinquième et dernière saison est peut-être la moins aboutie, la moins complexe, de la série. Elle a néanmoins le mérite de conclure adéquatement une série extraordinaire de bout en bout, en justifiant a posteriori son programme : passer par la fiction pour mieux ramener à la réalité brute, la vérité. Les dernières images de 'The Wire', inoubliables, nous donnent ainsi à voir la véritable Baltimore, et, sans angélisme, laissent tout de même penser qu'il y a toujours de l'espoir malgré le cercle vicieux de la misère, la criminalité et la corruption. Magnifique.
Critique de la série
4,0
Publiée le 15 mars 2025
Le pitch ne rend pas du tout honneur à cette série excellentissime. Le scénario est béton, la mise en scène est sobre et réaliste, les acteurs sont justes. Ca se regarde sans même y penser. Au top
anonyme
Un visiteur
Critique de la série
5,0
Publiée le 8 mars 2020
Un Classique Instantané. David Simon signe un véritable Must Télévisuel a cette Série Policière Dramatique Réaliste et Édifiant devenue une référence majeur dans l'univers des Séries télé. Pour Commencer la Réalisation est Immersive et Nerveuse en étant filmée de façon quasi documentaire qui permet de nous immiscer a travers la ville de Baltimore et de ces concitoyens dans l'ambiance Sombre et Poisseuse est parfaitement retranscrit tout en étant accompagné d'une BO Mélodieuse qui reste en parfaite adéquat avec l'univers de la série. Ensuite le Concept est Brillant et Captivant du Début a la Dernière Minute de chaque saisons en suivant le quotidien d'une multitude impressionnante de Personnages Complexes et Fascinants a travers leurs différents status sociaux qu'il soit Policier,Gangsters,Avocat,Politicien,Docker,Professeur ou Civil qui malgré son Rythme latent qui peut rebuter quelques uns parvient cependant a traiter sans concessions et avec une incroyable Finesse des Thématiques comme la Bureaucratie,la Drogue,le Banditismes,la Corruption,la Politique,le Système Éducatif,la Criminalité,la Rédemption,le Journalisme,le Capitalisme et les Dilemmes Moreaux qui sont méticuleusement mis en avant pendant 5 saisons, Ajouter a cela une Successions de Séquences devenues D'Anthologies qui rentre dans les annales du petit écran en laissant un souvenir indélébile en passant par un Suspense Anxiogène qui progressivement s'accentue d'épisode en épisode en passant par des Dialogues particulièrement Brillants et Pertinents saupoudré d'un Humour noir Incisif et mordant tout en y insufflant quelques scènes Chocs et Perturbantes qui ne laisse pas insensible ainsi qu'une note Dramatique et Philosophique qui apportent un supplément aux Intrigues denses et captivantes. Pour Finir le Casting est Magistral en campant cette galerie de Personnages Désabuser et Attachants qui permet au passage de réveler au monde entier une poignée d'acteurs et d'actrices Fantastique tels que l'immense Dominic West qui campe avec brio le rôle phare de l'inspecteur Jimmy McNulty qui s’avère comme un Flic Obstiné,Alcoolique,Tourmenter et Impulsif qui suit une évolution constante tout comme le prodigieux Idris Elba qui excelle avec aisance dans la peau de Stinger Bell le gangster Intelligent,Implacable et Dangereux qui tire son épingle du jeu tout comme le reste de la Distribution qui est au Diapason comme le Fabuleux Michael K Williams qui est impériale dans la peau du flamboyant gangster Omar Little qui rentre au rang des Personnages Cultes du petit écran sans oublier le reste de la Distribution qui est livrent une interprétation criant de vérité a travers ces Personnages Phares en étant composer de Wood Harris,John Doman,
Frankie R. Faison,Clarke Peters,Wendell Pierce,Lance Reddick,Sonja Sohn,Jim True-Frost Seth Gilliam,Domenick Lombardozzi,Amy Ryan,Lawrence Gilliard Jr.,J. D. Williams,Jamie Hector,Michael B Jordan,Felicia Pearson,
Gbenga Akinnagbe,Method Man,Chad Coleman,Deirdre Lovejoy,Andre Royo,Aidan Gillen,Chris Bauer,Robert Wisdom et les regrettés Reg E. Cathey et Robert F. Chew qui apportent leurs contributions tout en nuance a cette Distribution de haut niveau. En Conclusion, Sur Ecoute est assurément l'une des plus grandes Séries télé du Petit Écran que l'on ait vus depuis Les Sorapno et Oz tout en confirmant le sens inouïe de la chaine HBO qui parvient a nous livrer des pures leçons de télévisons tout en confirmant le sens Unique et Talentueux de David Simon qui signe une majestueuse Série qui alterne entre Policier Judiciaire et Drame Sociale qui s’avère a la fois Brillant,Anxiogène,Sombre,Prenant,Poignant et Addictif qui rentre au Panthéon de Grands Classiques Télévisuels des Années 2000 qui mérite amplement le détour avec un engouement totalement mériter de la Presse et du publique qui doit impérativement voir cette perle inestimable a redécouvrir de toute urgence.
Critique de la série
5,0
Publiée le 25 septembre 2021
j 'aurai mis du temps pour la voir mais ça y 'est c 'est fait
je l' avais testée il y'a 2 ou 3 ans et je n 'avais pas accroché, au 1er épisode j ai laissé tombé et pourtant les critiques étaient unanimement positives voir dithyrambiques sur la qualité de celle ci .
j ai refais un essai il y'a un deux mois et la j 'ai plongé la tète la première et je n 'ai pas remonté à la surface avant la fin
que dire de plus que tout ce qui a déjà été dit donc je vais vous éviter tout les superlatifs amplement mérités et ça va faire drôle de ne plus les voir
je ne sais pas si c 'est la meilleur série de tout les remps car il faudrait les avoir toutes vu mais je ne vois pas pour l 'instant celle qui pourrait la détrôner
Critique de la série
0,5
Publiée le 21 octobre 2019
Cela me fait bien rigoler à voir les gens qui encense cette série...!! Cette série est d'une lenteur à mourir, rébarbative, non réaliste et si peu d'intérêt, on se croirait dans Julie l'Escau des années 80, et encore, dans cette dernière il y à bien plus d'action, c'est pour dire !! Je suis pourtant un inconditionnel de série en tout genres, mais la il faut réellement une surdose de patience, de tolérance et ne pas souffrir de somnolence pour ne serait ce que suivre des épisodes long et d'une mollesse énorme...!! Normal qu'en France cette série est passée aux oubliettes et n'a pas marché du tout, à un moment, faut être réaliste.!! À bon entendeur.!!
Critique de la série
4,0
Publiée le 3 mai 2021
Une série de qualité.

Les attentes au moment de lancer VLC sont énormes, The Wire est régulièrement citée comme la plus grande série de tous les temps. On comprend rapidement pourquoi : la réalisation est quasi documentaire, on prend le temps de connaitre chaque personnage, son taf, sa vie personnelle et les impacts que l'un à sur l'autre. L'immersion dans le pit de Baltimore bouscule sérieusement notre anglais scolaire et globalement la réalisation nécessite une attention constante pour suivre les événements, les jeux politiques et enjeux entre personnages. Ce n'est pas une série très divertissante ni facile.

Le boulot des flics déconstruit complètement l'idée que l'on se fait d'une enquête et du boulot de flic. Jimmy, Kima, Herc' et les autres font un travail de fourmi laborieux, peu valorisant. Le job est complexifié par les relations inter-service (homicide, narcotics, fbi, procureur, juge), les liens hiérarchiques (avec saut d'échelon), le très politique système de promotion à l'américaine et la corruption. La crédibilité de la série est renforcée par les personnages tous nuancés : les gangsters sont plus ou moins "méchant" (Poot, Stinger, Omar...), les flics plus ou moins héroïques (Mc Nulty est alcoolique et traite les femmes comme de la merde, Beadie n'est devenu flic que pour payer ses factures....). La série met également en lumière les mécanismes de reproduction (la montée en puissance de Bodie, la mise à mort de son ami d'enfance), la mort de certains, le professionnalisme et la puissance des réseaux (Blacks, Grecs...) ou la pauvreté portant les germes de la délinquance (le parcours de Nicky qui ne trouve pas taf pour fonder sa famille).

Une série de qualité donc mais au moment de lancer VLC il s'agit d'un choix de raison plus que de passion. D'abord parce que le réalisme a un prix, le laborieux et l'ennui du travail de flic... se ressent forcément chez le téléspectateur, ici pas de révélation sherlockienne de scénario hitchcockien ou de course poursuite spectaculaire. Ensuite aussi parce que découvrir The Wire en 2021 a perdu un peu de son sens : le réalisme quasi documentaire n'a plus qu'une valeur historique tant l'utilisation de bipper, de cabine téléphonique ou la découverte du sms peuvent faire sourire.

Saison 2 : L'idée de remonter la chaine de la dope jusqu'à son approvisionnement jusqu'au port était excellente mais ne tient qu'à moitié ses promesses car les imbrications des différents réseaux (black, grecs) sont finalement peu creusés. Par facilité scénaristique et logistique on fini même par reformer l'équipe à l'identique de la saison1. Côté méchant le personnages du tueur et surtout de Ziggy caricaturaux au possible m'ont franchement insupporté. Le contraste entre le monde ouvrier/portuaire des docks et ses polacs avec le pit de la première saison est par contre saisissant.

Saison 3 : on remonte cette saison dans la hiérarchie politique de la ville, on assiste à la réinsertion compliquée d'un ancien muscle et à l'expérimentation d'une légalisation contrôlée. Malgré l'indéniable qualité de The Wire cette saison est ma dernière. J'en retiendrais les jeux politiques qui veut que Tommy Carcetti favorise (à son propre détriment) son ami et concurrent dans le seul but de diviser le vote noir soutenant l'actuel maire Royce, le mépris des puissant(e)s qui utilise les faibles comme des outils (sexuel, de travail), la paradoxale incompatibilité entre une carrière politique et le bien commun, la pression du chiffre et du résultat dénué... de résultat. L'expérimentation Hamsterdam n'est traitée quasi que positivement alors que Amsterdam a montré au contraire que la situation est beaucoup plus nuancée, ce qui ne veut pas dire qu'elle ne soit pas meilleure que la répression ceci étant dit, le problème c'est qu'en 10 heures ont aurait dû avoir le temps de l'explorer.
La raison principale qui me pousse à m'arrêter est que cette série reste... une série. Elle est construite sur les mêmes mécanismes qui rendent ce format insupportable et notamment l'incomplétude mentale : on nous fait donc attendre toute une saison avant de voir assouvi la vengeance de bow-tie... A l'inverse beaucoup de thèmes et personnages tournent en rond : Omar continuent ses bracages, Bubs de snitcher, Pryzbylewski d'être handicapé dès qu'il a un revolver dans les mains et Daniels d'être un supérieur charismatique et brillant.

Le final permet tout de même de solder de nombreuses sous intrigues la plus surprenante étant le choix de Mc Nulty de renier son job passion pour un job alimentaire afin de privilégier une hypothétique vie de famille. Exemple à suivre ?