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    dagrey1
    dagrey1

    100 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    3,5
    Publiée le 16 novembre 2016
    À Baltimore, le trafic de drogue est omniprésent. Une unité spéciale est mise en place pour démanteler le réseau de deux caïds de l'ouest de la ville. The wire comprend 60 épisodes relatant cet affrontement répartis sur 5 saisons .

    "The wire"(Sur écoute)... on m'en parle depuis des années, souvent avec plein d'étoiles dans les yeux. De nombreux amateurs la décrivent comme la meilleure des séries policières, voire des séries en général.

    Après visionnage, je reconnais que cette série créée par David Burns et scénarisée par Dennis Lehane est bien documentée et originale dans sa vision réaliste de la lutte contre le trafic de drogues et du quotidien d'une brigade spéciale créée pour l'occasion. Les gangsters, des minorités de couleur tiennent le trafic de la drogue dans certains quartiers de la ville. Deux Caids en haut de la pyramide, Avon Barksdale (Wood Harris) et Stringer Bell (Idris Elba) et une meute de sous fifres pour les servir.
    Coté flics, le personnage central, Mac Nulty (Dominic West), flic obstiné mais père divorcé à la dérive porté sur la bouteille, Shakima Greggs une collègue bosseuse, ainsi que le duo Thomas Hauk et Ellis Carver pour ne parler que des plus importants. La brigade est sous les ordres du lieutenant Cedric Daniels, flic bosseur qui traine des casseroles et ne plait pas à ses supérieurs.

    Le revers de la médaille en ce qui me concerne est l'absence de fantaisie de l'ensemble et de charisme de ses protagonistes. Le souci du détail de la réalisation crée des longueurs et rend l'intérêt des épisodes inégal. Les flics (à commencer par le "satyriasique alcoolisé" Mc Nulty) se débattent dans des problèmes personnels et conjugaux qui les conduisent d'ailleurs à chercher un second souffle dans leur vie professionnelle. Les truands n'ont rien de séduisant. Tout au plus peut on sourire quant on voit Stringer Belle suivre ses cours d'économie en vue de devenir un homme d'affaires.

    La série manque cruellement de personnages charismatiques. Ici pas de contre modèles sombres comme "Walter White/Heisenberg" dans "Breaking Bad" ou de "Vic Mac Key" dans "the Shield". J'ai trouvé que cela faisait cruellement défaut à la série même si c'est le but recherché au cas particulier.

    Dans le même ordre d'idée, on a le sentiment que pour les producteurs, leurs personnages sont interchangeables et ne comptent pas réellement, ceux ci disparaissant parfois sans autre forme de procès au gré des retournements de situations (que l'on voit rarement venir...comme pour Pryzbylewsky).

    "The wire" où une série adulte efficace qui manque cependant de fantaisie.
    yayo
    yayo

    65 abonnés 1 221 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 13 mars 2013
    Certainement une des meilleures séries jamais créée. Il y aurait tellement à dire sur les personnages, les thèmes abordés où l'environnement dans lequel se déroule l'intrigue. Pour faire simple, The Wire est plus qu'une banale série policière, c'est une peinture sociale qui ne fait de cadeau à personne et ne peut aucunement laisser le spectateur indifférent. Je veux bien admettre que le développement des intrigues sont longues, mais c'est parce qu'on est dans une volonté de coller au plus près au réel. Exit les CSI, FBI, NCIS et autres séries du même genre (que j'apprécie pour leurs qualités) qui sont quand même loin, très loin de la vérité. Non ici les scénariste prennent le temps pour bien caractériser leur personnages et faire en sorte que les liens entre les histoires soient forts. Si on prends bien le temps d'apprécier cette série, on n'en ressort pas indemne.
    this is my movies
    this is my movies

    714 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    5,0
    Publiée le 22 juillet 2012
    Jusqu'où iront-ils ? Les scénaristes de la série se sont une nouvelle fois surpassés pour nous offrir une saison remarquable, qui finit des arcs commencés 2 saisons plus tôt, en commence des nouveaux qui s'annoncent passionnants, présente de nouveaux persos prometteurs et nous plonge un peu plus au coeur des arcanes politiques de la ville. Le travail des policiers est montré avec un réalisme saisissant, tandis que le perso de McNulty gagne en profondeur. L'équipe apparaît divisée mais arrive à surmonter leurs différends afin d'accomplir leur but ultime : faire tomber Avon. Avec encore des acteurs au top, des histoires secondaires voire tertiaire plus passionnante que certaines séries entières, une qualité d'écriture et de mise en scène qui frise la perfection et une peinture toujours aussi sombre de notre monde.
    shindu77
    shindu77

    95 abonnés 1 611 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 2 mai 2020
    Une série devenu culte avec le temps.
    Même si tout n'est pas parfait, The Wire possède de très grandes qualités. Son scénario qui est très intéressant, sa réalisation de qualité même si par moment quelques longueurs mais surtout un casting assez monumental.
    Pour moi, c'est sa plus grande force. Acteurs principaux comme secondaires.
    Arnaud R
    Arnaud R

    91 abonnés 826 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    5,0
    Publiée le 16 octobre 2016
    Une première saison d'exception où tous les personnages sont géniaux et où l'intrigue est d'une puissance rare. Mélange d'intelligence et de dangers qui tiennent en haleine.
    Arnaud R
    Arnaud R

    91 abonnés 826 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 2
    5,0
    Publiée le 2 novembre 2016
    Une deuxième saison de haute volée qui réussit à bien renouveler la série avec une nouvelle affaire pleine de ficelles tout en gardant une connexion avec la première. On peut seulement reprocher que les intrigues se multiplient et donc que tout est moins traité en profondeur.
    Arnaud R
    Arnaud R

    91 abonnés 826 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    5,0
    Publiée le 29 novembre 2016
    Une superbe saison qui conclut le fil rouge Barksdale avec une enquête moins forte mais toujours passionante et une multiplication des intrigues secondaires toutes très pertinentes. On se régale de bout en bout.
    cylon86
    cylon86

    2 548 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 2
    5,0
    Publiée le 19 octobre 2014
    Pour sa deuxième saison, "Sur écoute" nous plonge dans un univers différent. En effet, l'enquête principale se déroule au port de Baltimore où la contrebande fait les beaux jours de certaines personnes. Mais plusieurs cadavres de femmes retrouvées dans un container vont entraîner la police à y regarder de plus près. Même si cette saison se déroule autrement que la première, on perçoit l'ambition de la série qui n'abandonne aucun de ses personnages et qui en ajoute de nouveaux pour étoffer l'intrigue. Ainsi, on suit toujours Barksdale et Stringer Bell, les caïds qui étaient la cible de l'enquête de la première saison mais leur histoire se place au second plan sans être oubliée pour autant. Ici, le port, ses ouvriers et son syndicat sont mis à l'honneur, nous permettant de découvrir un nouvel aspect de Baltimore et de toute sa complexité. Poursuivant dans sa quête de réalisme, la saison met un peu de temps à démarrer mais comme pour la première saison, la sauce prend tout de suite. L'écriture est de qualité, apportant un soin particulier aux personnages que l'on voit évoluer sous nos yeux, toujours interprétés par d'impeccables acteurs. Même le temps de quelques scènes courtes, les scénaristes donnent vie à leurs personnages sous nos yeux et ils nous apparaissent terriblement réels, comme si on pouvait les croiser en allant à Baltimore. On sent bien le regard journalistique qu'a David Simon, qui tente avec succès, de rester objectif sur les événements et de nous montrer la vérité qui en découle sans non plus être complètement froid. Car une chose est sûre, on a rarement tant de personnages et tant de réalisme nous passionner autant. Une réussite donc, il n'y a rien à redire là-dessus.
    CeeSnipes
    CeeSnipes

    288 abonnés 1 708 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 3
    4,5
    Publiée le 26 janvier 2014
    Après deux saisons magistrales, David Simon lançait la troisième saison de sa série The Wire, cette fois se concentrant sur la politique au sein de Baltimore et de la lutte intestine chez les élites.

    En effet, on avait déjà vu les problèmes que rencontrent Cedric Daniels et son équipe avec les majors Rawls et Burrell qui songent plus à leur carrière qu’aux habitants. La troisième saison de The Wire intègre deux personnages qui sont leur contraire, Bunny Colvin et Tommy Carcetti. Si le deuxième brigue le poste de maire, le premier s’occupe du quartier ouest de Baltimore et par son envie de bien faire provoque la grosse partie de la saison : Hamsterdam, un endroit de libre cours au trafic de drogue. Cela rend la saison particulièrement passionnante, avec une telle idée scénaristique. Tous les personnages y trouvent leur compte, sans qu’on repasse par ce qu’on a vu déjà deux fois : la création du detail. Ici, on est déjà en pleine enquête, pour faire tomber Stringer Bell. Bell, justement, est le véritable antagoniste de la saison et son duo avec Avon Barksdale bat de plus en plus de l’aile et c’est absolument passionnant et bien traité par les scénaristes (qui comptent Dennis Lehane et George Pelecanos dans leurs rangs). On peut cependant regretter qu’il y ait un épisode de trop dans cette saison, sur ce qu’elle a à raconter. Mais elle utilise beaucoup Squeak, Bernard, Lamar et Brother Mouzone, quatre excellents personnages, donc ça va. Et le petit nouveau, Cutty est incroyablement charismatique.

    La troisième saison de The Wire est bien plus intéressante que la deuxième, dans la mesure où elle se concentre sur le plus important, avec des personnages vraiment géniaux et des intrigues passionnantes. Que demander de plus ?
    brqui-gonjinn
    brqui-gonjinn

    94 abonnés 955 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 20 mai 2014
    Indéniablement, "The Wire" est un chef-d'œuvre télévisuel. Durant 5 impeccables saisons, nous suivons une brigade de la police de Baltimore créée dans le but de démanteler des organisations criminelles se montrant particulièrement violentes. Comme "Oz" avant elle, cette production HBO s'attache donc à mettre en lumière les errements de l'homme et de notre société. Chaque saison est une plongée au cœur de la criminalité de Baltimore, comme le volume d'une encyclopédie décryptant le fonctionnement de telles organisations et leur impact sur celui des différentes institutions constituant cette ville. Les gradés de la police à la solde de politiciens dont les campagnes sont financées par de l'argent sale, le système scolaire, incapable de tenir les jeunes hors des rues, l'agonie des docks et des médias papiers, … Pas à pas l'enquête progresse, rythmée par les planques les écoutes et les filatures, mais aussi par les frustrantes réalités du travail policier comme des quotas impossibles à tenir ou bien une hiérarchie carriériste et injuste. Si la série de David Simon demeure, encore à ce jour, l'une des meilleures fictions que le petit écran nous ait offert, c'est grâce à une qualité d'écriture rare prônant le réalisme avant tout. S'affranchissant de toutes facilités scénaristiques, "The Wire" prend le temps d'explorer de nombreux genres et personnages complexes et de le faire avec intelligence, de manière extrêmement documentée, pour nous offrir une passionnante investigation. Savamment orchestrée, il est absolument indispensable de découvrir cette oeuvre charnière de la télévision moderne.
    Kiwi98
    Kiwi98

    266 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 19 juillet 2017
    À l’heure d’aujourd’hui, il est pratiquement devenu impossible de s’intéresser au cinéma sans regarder ce qu’offrent les séries. Désormais, ces deux médiums s’influencent réciproquement, et se questionnent mutuellement. Si les séries ressemblent de plus en plus au cinéma, ce dernier s’inspire de plus en plus du petit écran, figurant désormais comme un secteur plus (ré)créatif et accessible. En à peine plus d’une dizaine d’années, certaines productions télévisuelles ont atteint une ampleur si démentielle qu’elles peuvent sans prétention remettre en question la puissance de narration du septième art. Nul doute que « The Wire » (« Sur Écoute », si vous êtes impolis) est l’archétype de ce type de série. Méconnue pendant un grand nombre d’années à cause d’une diffusion restreinte en France, « The Wire », créée par David Simon et diffusée sur HBO de 2002 à 2008 au terme de cinq saisons, est une série austère, complexe, nécessitant une intention assez particulière. Mettant en scène la comédie humaine à Baltimore au sein d’une Amérique post 9/11, la série ne tarde pas à laisser murir un charisme et une vastité si importante qu’il devient difficile pour le spectateur d’encaisser une telle richesse narrative. Coupant les ponts avec le manichéisme, David Simon ne fait pas de cadeaux à ses personnages, et fait tomber petit à petit ses jouets, tous incarnés par des protagonistes passionnants, parmi lesquels se singularise l’inspecteur Jimmy McNulty.

    « The Wire » suit les traces d’une autre série, également signée par David Simon : « The Corner », aussi diffusée sur HBO quelques années plus tôt. Si l’on compare les deux séries, on remarque sans difficulté l’aspect plus « commercial » de « The Wire », qui malgré son austérité, ne dispose pas de l’aspect « reportage » de sa prédécesseur. Néanmoins, elle dispose d’une autre arme : un cachet documentaire. En effet, Simon n’y va pas de main morte, allant jusqu’à prendre, à plus d’une reprise, de véritables ex-prisonniers pour incarner les dealers, ou les tueurs à gage. Mais le réalisme de « The Wire » ne vient pas uniquement de ces détails formels. Le long de son récit, la série s’approche de tous les sujets en rejetant en bloc les codes du dualisme. On peut citer de nombreux protagonistes, comme notamment Stringer Bell. Si ce dernier est objectivement une véritable ordure, il est difficile de ne pas s’attacher à lui et de comprendre son point de vue. Parallèlement au marché de la drogue, la série nous montre également les coulisses d’un système fédéral corrompu jusqu’à la moelle, truquant les statiques, sacrifiant bon nombre d’enquêtes et simulant l’honnêteté vis-à-vis des citadins. Au fil des saisons, nous passons donc par plusieurs environnements, comme celui des dockers dirigés par la mafia dans la saison deux, l’éducation dans la saison quatre, et le journalisme dans la saison cinq. Ainsi est dépeint le quotidien dans la ville de Baltimore, du ghetto à la mairie en passant par les bureaux de la presse locale.

    Mais si l’intégralité de « The Wire » se passe quasi uniquement à Baltimore, la série n’abandonne pas pour autant son universalité. Baltimore y est décrite comme une ville malade, victime des retombées sociales et économiques et l’ère industrielle. Malgré tout, nous sommes loin des caméras à l’épaule de « The Corner » — qui se déroulait sur les mêmes coins de rue. Ici, l’histoire est posée, puis contée avec fluidité. Inutile de s’attendre à une réalisation léchée : pour tout ce qui rivalise de la mise en scène, « The Wire » est une série très académique, voire même impersonnel. Les acteurs sont également mis sur le premier plan, et nous est présenté un nombre impressionnant de personnages. Immersive, la série se base sur la répétition du quotidien. Quoi qu’il se passe, rien ne change. Un truand tombe, dix prennent sa place. Finalement, le quotidien est illustrer comme un piège, dans lequel Baltimore est tombée, et où elle se débat. Chaque personnage n’est jamais vraiment maitre de ses choix. D’ailleurs, l’austérité du feuilleton vient en grande partie de là : les lieux sont peu nombreux, et les journées se ressemblent. Résultat, les lignes narratives sont tissées à la manière d’un formidable potentiel pour la suite. D’ailleurs, la trame de la série dispose d’une manière habile de gérer le suspens : faire en sorte que le spectateur en sache plus que les personnages. Se place également la question de la valeur de la mise sur écoute. Indispensable pour mettre la main sur les gangsters, elle est néanmoins remise en question à plusieurs reprises, notamment lorsque certains policiers écoutent les conversations privées de leur cible.

    Dissection des maux de l’Amérique, du clientélisme et la corruption, « The Wire » décline inlassablement les mêmes obsessions. Mais fort heureusement, David Simon ne tombe pas dans le piège de la série schématique. Il l’esquive en attribuant à sa série un souffle unique, celui du romanesque mélangé au réalisme, nous faisant suivre des personnages d’une humanité exceptionnelle, souvent porteurs d’espoir. Quoi qu’il arrive, les perdants sont toujours les mêmes : les chevaliers blancs et les idéalistes, qui s’ils veulent arriver à leur faim, sont obligés de choisir des méthodes aux antipodes de leurs principes. Déconstruction d’un broyeur urbain et des rouages de chaque jour, « The Wire » fait de Baltimore le symbole d’une société américaine à la dérive sur un océan de dynamite. Ancien journaliste du Baltimore Sun, Simon se plait à démonter ce système qu’il connaît bien : les manipulations venant du cœur du pouvoir municipale, la politique du chiffre, le thème de la sécurité comme un tremplin pour les ambitions personnelles… « The Wire » est un nid de documentation, montrant qu’il est difficile, voire impossible de réussir à monter les échelons en Amériques en restant propre. Deux exemples sautent aux yeux : tout d’abord celui de Cedric Daniels, qui dès qu’il est nommé commissaire divisionnaire, se voit retirer sa place pour avoir refusé de truquer les chiffres du crime. Ensuite, celui de Thomas Carcetti, démocrate platonicien qui, une fois élu maire de Baltimore, se retrouve immédiatement forcé de mentir et de faire une croix sur ses promesses de campagne.

    Enquête policière doublée d’une fresque sociale, chronique d’une guerre citadine, « The Wire » nous place dans les coulisses des deux camps. Du coté de la loi, obéissant à ses lois hiérarchiques, et composée d’inspecteurs, de la brigade criminelle et des stupéfiants. Puis du coté du ghetto, des trafiquants, des braqueurs, des toxicomanes, et des petits dealers emprisonnés par la rue depuis leur naissance. En quelques mots, « The Wire » explore la misère urbaine (ghetto, clochard), la violence (la mafia, les tueries en pleine rue, le trafic) et la grande faillite des institutions (police, éducation, mairie) qui ne peuvent plus stopper l’engrenage. De Denis Lehane (scénariste de la série) à James Ellroy, la série déconstruit la société américaine comme une fatalité, et cela avec une précision d’horloger, assumant ainsi pleinement sa lenteur et son attachement à l’humain. Car « The Wire » capte autant les failles de l’homme que celles de la société. Le feuilleton invite notamment à l’introspection : car nous pourrions tous être ces policiers, ces professeurs, ces dockers, ces politiciens… Simon est donc introspectif sur le monde, mais aussi sur les paradoxes de l’humanité. La série révèle donc une part d’onthologie.

    Certains personnages sont plus torturés que d’autres, comme par exemple Bubs, toxicomanes vivant à la rue, servant ici de prétexte pour montrer aux spectateurs la misère du ghetto de Baltimore. Il sera finalement le porteur d’un message d’espoir pour tout Baltimore, au prix d’une relation sinistre avec sa famille et une cure de désintoxication extrêmement dure. D’autres protagonistes sont absolument fascinants, comme Omar, braqueur prisonnier de la loi du Talion. Au départ secondaire, il devient petit à petit la figure emblématique de la série, à grand coup de répliques cultes, de charisme, mais aussi via le fait qu’il est homosexuel. On en oublierai presque qui est le véritable héros de « The Wire » tant chaque personnage dispose d’une influence égale au sein de l’intrigue. Mais de tous, il est incontestable que Jimmy McNulty est le plus influent. Inspecteur ivrogne, attachant et très critiqué par sa hiérarchie, il offre à la série toute la carrure du héros parfait et facile à suivre. En réalité, il n’est qu’un prétexte pour permettre à la caméra d’explorer les rouages d’un système dont il est l’une des clefs.

    Finalement, il n’est guère étonnant que cette série continue à affoler les journalistes, les cinéastes, ou tout simplement ses spectateurs. Exploration de l’absurdité rationnalisée des institutions, « The Wire », œuvre fataliste, ascétique, passionnante, rigoureuse, additive et entrainante, fait preuve d’une intelligence et d’un réalisme dithyrambique. Au point que la frontière entre la réalité et la fiction y devient floue. Ainsi, la qualifier de « meilleure série de tous les temps » ne relève pas de la surenchère, mais l’euphémisme. Un condensé de tout ce que le petit écran fait de mieux. Œuvre herculéenne, sublime, hypnotique, mais qui, surtout, sait rester simple. Après cinq saisons en apnée, vient cette sensation, cette révélation qui nous paralyse. Cette même sensation qui nous hante, lorsque l’on sait que nous sommes face à une apothéose. Une exploration brillante de la misère, de la colère, et un ingénieux miroir de la condition humaine. Quand le mythe ne fait qu’un avec le réalisme. Ultime.
    maxime ...
    maxime ...

    250 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 5
    5,0
    Publiée le 29 avril 2015
    Seulement 10 épisodes ... Tous aussi somptueux les uns que les autres ! Cette cinquième saison est aussi grandiose que les précédentes. On est dans la continuité tout en parvenant à nous surprendre, jamais rien n'est figé avec The Wire. Je crois que j'ai plus de mots pour définir ce que j'ai ressentis ... La fin est superbe, une conclusion remarquable pour une série classé au rang de chef d'oeuvre ! On termine sur Baltimore personnage centrale de cette chorale, sur un aperçu de ce qui la compose, un retour la ou tout à commencé ... Quel tristesse que se soit fini !
    maxime ...
    maxime ...

    250 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 29 avril 2015
    The Wire est considéré comme une des meilleure série jamais crée, je confirme ! Sa réputation est loin d’être usurpé, le début à beau être déroutant tant le procédé peut s’avérer complexe, enfin c'est surtout le fait qu'il y'est grand nombre de personnages et d’intrigues qui se croisent mais au fur et à mesure que le temps s'écoule on entre dans l'esprit de The Wire et chaque parcelles de celle-ci nous happe de part son originalité et son regard. Aucun manichéisme ici, on suit ces hommes et ces femmes à travers leurs parcours et ceux sans jugement. La plus grande qualité d'ailleurs étant l'intelligence avec laquelle David Simon et Ed Burns nous raconte l'étendue de cette histoire sous plusieurs angles différent notamment la police, la presse, le système éducatif, la politique, les dockers et dans la rue. Tout les thèmes abordé semble " vrai ", ce n'est pas un simple divertissement tant le contenu est poussé et travaillé. HBO fait des miracles, cette série ne déroge pas à la règle et les derniers instants son lourd en émotion tant on sait qu'il va être difficile de retrouvé pareil sensation. On nous décrit tout simplement la vie, sans artifices mais avec une authenticité remarquable et lourde de sens et pour tout cela Merci !

    - « Il existe une télévision pour passer le temps et une autre pour comprendre le temps. »
    de André Malraux
    lilybelle91
    lilybelle91

    67 abonnés 914 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    1,5
    Publiée le 28 mars 2014
    Précédé par une réputation de chef d’œuvre absolue cette série, honnête et minutieuse, mais au final d'un classicisme absolu n'est pas à la hauteur des critiques dithyrambiques qu'on lui a attribués ! Le réalisme à tout prix peut aussi engendrer chez certains spectateur, tout aussi exigeants que d'autres, un ennuie progressif mais certains ! Au final "the Wire" s'avère être une série policière des plus classiques comme on en voit des tonnes en provenance des US, et bien trop sur-évalué à mon goût !
    Skipper Mike
    Skipper Mike

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    Critique de la saison 4
    5,0
    Publiée le 11 mai 2014
    Après une troisième saison d’une ambition incroyable et riche en rebondissements, comment la série pourrait-elle continuer à proposer une qualité aussi élevée ? Dès le premier épisode, on sait pourtant qu'on ne sera pas déçu : les nouveaux personnages, ces enfants fêlés si attachants se révèlent bouleversants, à tel point que les intrigues policière ne sont plus qu’à l’arrière-plan. Tout est d’une telle intelligence, d’une telle vérité, que l’on ne peut qu’admirer le travail de l’équipe de la même façon qu’on regarderait, ému, les drames de la vie quotidienne. Même si la saison précédente s’achevait sur une note amère, on sentait qu’un véritable optimisme dynamisait la ville, une promesse de jours meilleurs indispensable aux habitants ; celle-ci est ici reprise et exaltée avec la joie de la rentrée, les espoirs d’un renouveau politique ou le ralentissement du travail des policiers dû à la baisse apparente de la criminalité, avant d’être piétinée et réduite en miettes. On regarde ces enfants vivre, rire, apprendre, espérer, mûrir, puis perdre leurs illusions : rien n’avait été montré d’aussi sombre, triste et déprimant jusque là dans là série. "Sur écoute" dévoile cette vie marginale que les gens refusent de voir alors qu’elle ne se cache pas ; à l’instar des maisons barricadées par des planches qui dissimulent les victimes de Marlo, elle est pourtant visible aux yeux de tous et crie pour qu’on lui porte l’attention qu’elle mérite.
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