Mon compte
    Sur écoute
    Critiques spectateurs
    Critiques presse
    Note moyenne
    4,3
    6461 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Sur écoute ?

    441 critiques spectateurs

    5
    324 critiques
    4
    79 critiques
    3
    16 critiques
    2
    7 critiques
    1
    7 critiques
    0
    8 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    this is my movies
    this is my movies

    714 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    5,0
    Publiée le 22 juillet 2012
    Une série policière qui se démarque largement par rapport au genre (surpeuplé): la série policière. L'enquête se déroule sur 13 épisodes. Après une longue mise en place des personnages et de la situation (environ 1 épisode et demi), l'enquête se lance, le récit fait des aller-retours dans chaque camp (policiers, dealers, politiciens) et s'enchaînent les scènes de dialogues et d'investigations. Les personnages sont complexes, humains et particulièrement fouillés (chacun accomplira au moins une bonne action durant la saison). La série montre surtout l'envers de situations mille fois vues et revues (le travail des dealers et des flics au quotidien) et trouve ses meilleures scènes quand la politique se mêle au travail des policiers, condamnant souvent leurs efforts. Les flics sont des personnages détruits par un métier dur et violent, les dealers des jeunes conscients de leur situation précaire mais prêts à tout pour continuer (ils prennent des cours d'économie) et très malins. Bref, une saison d'ouverture parfaite qui lance le meilleur cop show de tous les temps.
    Sergio-Leone
    Sergio-Leone

    186 abonnés 1 096 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 17 avril 2012
    Juste incroyable ! Série policière de très très haut niveau avec une enquête par saison décortiquée dans la profondeur dans
    une écriture ciselée. Laissez la première saison se lancer, le reste est un travail d'extrême qualité proche de la perfection et d'un réalisme édifiant. Souvent présentée comme la meilleure série de tous les temps, ce n'est pas exagéré.
    cylon86
    cylon86

    2 548 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    5,0
    Publiée le 4 octobre 2014
    Pendant longtemps journaliste au Baltimore Sun City Desk, David Simon a eu le temps d'observer le fonctionnement de la ville avec ses quartiers dominés par le trafic de drogue, ses policiers pas toujours efficaces et ses histoires de hiérarchie qui prennent parfois le pas sur le déroulement d'une enquête. Voilà pourquoi "Sur écoute", créée par Simon lui-même, est une série aussi passionnante. Ancrée dans le réel, utilisant des ressorts dramatiques plus vrais que nature et des personnages imparfaits mais attachants, la série n'est pas considérée comme un chef-d’œuvre pour rien. Si au début, le temps que l'enquête et les personnages se mettent en place, on suit l'intrigue avec intérêt mais sans être totalement plongé dedans, cela ne tarde pas à vite nous rattraper. Grâce à son écriture subtile et intelligente qui nous plonge dans une réalité sordide, la série devient rapidement très prenante. Il faut saluer le soin apporté aux personnages qui nous apparaissent tous avec des défauts mais que l'on apprend à connaître et à apprécier. Ils sont tous crédibles, incarnés par d'excellents acteurs (mention spéciale à Dominic West, impeccable). Autre qualité de la série également : son fourmillement de détails, cette façon de nous plonger dans la réalité sans pour autant nous ennuyer. Ici, le Bien et le Mal n'existent pas, les deux se mêlent. La police et les dealers que l'on suit pendant 13 épisodes ne sont pas tous intelligents, ne sont pas tous gentils, ne sont pas tous méchants. Tout est nuancé et donc terriblement crédible. Construite autour d'une enquête menée pour faire tomber un caïd de la drogue, cette première saison n'est pas simplement prometteuse, elle est à elle-seule complètement brillante et passionnante de bout en bout.
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    90 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 1
    5,0
    Publiée le 23 décembre 2013
    Réaliste et passionnante, cette première saison de "Sur écoute" entraîne le spectateur dans une intrigue haletante vécue par des personnages variés et attachants malgré leurs défauts de caractère. L’histoire a beau être sombre, les couleurs sont vives et l’humour très présent, de même que certaines aspirations philosophiques. Le scénario a surtout l’intelligence de ne jamais rester concentré sur une poignée de protagonistes seulement mais d’aller et venir entre plusieurs groupes de personnes, permettant au spectateur de se reconnaître aussi bien dans les policiers que dans les dealers. On restera ainsi attaché à cette tête à claques de McNulty, à l’intègre Greggs, au facétieux Bubbs, au troublant Stringer Bell, au charismatique Freamon, aux drolatiques Herc, Carv et Prez et surtout au fascinant D’Angelo Barksdale, figure de probité dans le milieu malsain de la drogue.
    this is my movies
    this is my movies

    714 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 4
    5,0
    Publiée le 30 août 2012
    Mais où s'arrêteront-ils ? Nouvelle grande saison par le pool de scénaristes avec encore des personnages étonnants, des scènes 100 fois vues ailleurs mais içi tellement plus réussies et crédibles, des répliques de dingue, des acteurs hors-normes, de lieux communs balayés en 1 phrase, un regard et aussi une mise en scène encore plus aboutie pour une plongée en apnée au sein du système scolaire US (au niveau du collège) mais aussi les rouages de la politique (et encore, au niveau local). Avec l'intrigue des maisons abandonnées, on est tenu en haleine mais c'est rien comparé aux aventures d'Omar, la conquête de l'hôtel de ville et la gestion de l'après, les luttes de pouvoir au sein de la police, la construction de l'empire Marlo Stanfield et la renoncement (mais aussi l'impossibilité) des autorités à donner une éducation correcte à des mômes largués et mal entourés. C'est cru, noir, violent, insoutenable parfois et plus l'intrigue avance, moins j'aime les politiciens et je leur préfère presque les dealers. Peinture froide d'un monde pourri dans lequel toute bonne velléité est freinée par les ambitions des uns, les coups tordus des autres et tout ça dans un seul but : continuer de vivre comme tout était comme avant. Le résultat, c'est que les perdants de ce jeu sont l'intégrité, les rêves et les plus démunis. Tétanisant, déprimant et pourtant, on en redemande.
    MC4815162342
    MC4815162342

    402 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,0
    Publiée le 3 mars 2015
    Sur écoute est une série...... ouais je sais, ça fait cligner des yeux, non mais c'est clair, je suis d'accord de toute façon, donc si vous voulez bien me pardonner je vais reprendre en corrigeant cette erreur...

    The Wire (voilà, content ? Moi aussi) est une série qu'on ne présente plus, c'est juste une des séries les plus adulées de tous les temps, dans les sondages ou autres top à propos des meilleurs séries de tous les temps celles qu'on retrouve le plus souvent sont "Les Soprano" et "The Wire".
    Etant un sériephile convaincu je me dois de voir les "fameuses" séries importantes de l'histoire du petit écran, j'ai donc vu les deux cités juste au dessus, même si "Les Soprano" m'ont bien déçu, on ne retrouve heureusement pas ses nombreux défauts dans "The Wire".
    Malgré cela je ne suis toujours pas d'accord pour dire que l'une ou l'autre mérite le rang de meilleur série de tous les temps.

    Pour résumer au plus vite "The Wire" sans entrer dans des détails inutiles, je pourrais dire que c'est une des premières si ce n'est la première série à nous plonger du coté des bons et des mauvais en même temps, tout du long on suivra ces policiers véreux, alcoolos et j'en passe, et d'un autre ces dealer, leurs guns et leurs foutu trop grands tee shirts.
    Au milieu de ces deux camps nous retrouvons un indépendant si je puis dire ainsi en la présence d'Omar mais je ne dirais rien de plus sur ce personnage qui est sans doute le meilleur de la série.
    En tout cas nous plonger dans ces trafiques, ces écoutes téléphoniques, ces procédures et bien d'autres est une façon de nous plonger tout simplement dans un univers au plus haut point réaliste, rien d'extravagant ou quoi que ce soit, c'est toujours terre à à terre et foutrement crédible. Ce qui est évidement le gros point fort de la série avec ses personnages complets et très riches, une pléiade de personnages qui savent se trouver drôles, attachants, complexes et faillibles, des êtres humains lambda en somme.

    J'ai cependant préféré "Treme", la série qui a suivi celle ci du même David Simon, un créateur qui est plein de ressources et qui sait obtenir des résultats à la hauteur, le seul point noir de "The Wire" à mes yeux... et oui ma note le montre bien, elle n'est pas parfaite selon moi, du moins sur un plan. Car niveau écriture des histoires, des personnages, des enquêtes et de ce réalisme bluffant, tout est bon, mais la série n'est pas toujours des plus captivantes, je dois bien l'avouer j'ai trouvé que la plupart des épisodes étaient assez longuet.
    C'est LE truc dommage, après c'est toujours une lenteur qui parait nécessaire comparé aux "Soprano" qui était chiante à mourir et dont sa lenteur ne servait la plupart du temps qu'à tourner en rond, "The Wire" reflète parfaitement le monde et la vie en générale, la vie est faut bien le dire pourrie, sauf pour les pétés de tunes, et l'univers policier, politique n'est pas toujours passionnant. Donc quelque part la série reflète bien ce réalisme mais bon c'est tout de même sensé être un divertissement avant tout et donc il faut un minimum captiver, heureusement ce minimum est bien là.

    En bref, et oui, je n'ai pas vraiment plus de chose à dire et les détails gâcheraient le plaisir de découvrir tout soit même, en bref donc, nous avons à faire à une série fabuleusement bien écrite malgré sa fameuse lenteur souvent dérangeante, le casting est brillant, j'ai vu la série en vf je l'avoue mais ça reste tout de même de la qualité et les acteurs font un sacré boulot, de plus il y'a du beau monde au tableau.
    Pour le reste, la réalisation est là, la mise en scène idem, la musique envoie surtout lors des différents génériques, il y a clairement peu de défaut, mais ça n'en fait pas pour autant "une" ou bien "là" meilleure série de tous les temps.
    Anonymous :)
    Anonymous :)

    62 abonnés 533 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    3,5
    Publiée le 27 décembre 2015
    Considérée comme la meilleure série de tout le temps par bon nombres de spécialistes, "The Wire" reste une référence en la matière grâce à son réalisme saisissant ainsi que sa vision non-manichéenne sur le trafic de drogue nous amenant à de nombreuses interrogations. À Baltimore, ville où le trafic de drogue est omniprésent, une unité spéciale est mise en place pour démanteler le réseau de deux caïds de l'ouest de la ville. Avec son aspect quasi-documentaire, dû aux travaux de ses deux créateurs qui étaient ex-reporters et ex-inspecteur à la crim, "The Wire" force l'admiration par les problèmes qu'elles soulèvent dans une société où le racisme et les problèmes sociaux entre communautés sont légions. Le réalisme de la mise-en-scène et du récit, la force des enjeux et le discours anti-manichéen au possible en font une oeuvre télévisuelle majeure. La police n'est ni bonne ni mauvaise, les trafiquants de drogues sont de vrais saloperies mais sont aussi des types complètement paumés, tous ces individus sont victimes des instances bureaucratiques et administratives, d'hommes peu scrupuleux assouvissant leurs ambitions quelque soit les moyens mis en oeuvre, sans tenir compte du peuple. Le fait que nous suivons l'action à travers la vision de ceux qui la vivent au quotidien : policiers, trafiquants en tous genres, politiciens, enseignants, journalistes, résidents de Baltimore, permet de nous rendre réellement compte de la difficulté de vivre dans une telle cité. Basé sur des arcs dramatiques d'une force incroyable et sur des personnages fouillés et remarquablement interprétés tels que Dominic West, Idris Elba, Wood Harris ou encore Lawrence Gilliard, la série jouit également d'un rythme maîtrisé. La mise en scène est nerveuse et se marie à merveille avec le images de la ville de Baltimore, et le soin apporté à l'intrigue est à chaque fois impressionnant. A la fois littéraire, profonde, politique et exigeante, "The Wire" est une série d'une grande qualité dont on n'en voit rarement sur le petit écran.
    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    139 abonnés 832 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 9 décembre 2013
    Le gros problème des séries actuelles c'est cette nécessité palpable, pour les besoins des cases auxquelles elles sont destinées, de diluer, d'étirer un sujet sur 10 épisodes et plus par saison, sur 5 saisons au bas mot... Comme un puissant nectar lyophilisé qui finirait 5 années plus tard complètement noyé, rincé, tout juste bon pour arroser les plantes. En général ça se sent très vite, ça se ressent très fort. Mais ici, rien de tout cela, The Wire semble avoir été écrit à l'épisode près. Chaque saison va à sa façon unique mener une fouille minutieuse, archéologique qui prend la forme d'une passionnante étude sociologique successivement au sein d'une section de la police locale, dans le noyau dur d'un syndicat de dockers du port de Baltimore, au coeur purulent de la pègre locale, dans les coulisses de l'élection du prochain maire de la ville, enfin dans les bureaux du journal local. C'est à chaque fois sidérant de justesse. Police, Syndicats, Politique, Trafiquants de drogue, Medias, En 5 saisons et pas une de trop, 5 fois bravo. Bref, The Wire est incontournable pour qui veut découvrir une très grande oeuvre, magistrale, et qui dépasse de loin le simple cadre d'une série TV.
    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 28 avril 2015
    Malgré de multiples recommandations, j'aurais mis du temps avant de me lancer dans The Wire. Il m'a fallu la découverte, puis l'immense claque de Treme, série créée par le même David Simon pour qu'enfin je la visionne, et quelle claque ! Cinq immenses saisons au coeur de Baltimore, où l'on immerge dès les premières secondes sans jamais y en sortir, tout le long passionnant, haletant et capable de nous faire passer par tout un panel d'émotion.

    D'abord au côté des policiers, c'est surtout au cœur des rues de Baltimore que The Wire nous immerge, sachant aborder plusieurs thèmes et changer de terrains de jeux, de la drogue à la politique en passant par la situation sociale ou les médias, chaque cas renvoyant aux fondations et bases de l'Amérique d'aujourd'hui. The Wire c'est avant tout un bijou d'écriture, tant dans les personnages, que dans leurs évolutions, les relations qu'ils vont entretenir ainsi que le déroulement de chaque saison. Ils ne se perdent jamais en cours de route, tous sont consistants, tant les premiers rôles que ceux plus en retrait, pouvant parfois réapparaître après une longue absence. Sur tous les aspects, ils ne manquent jamais d'idées et de créativités, frôlant souvent la perfection et sachant régulièrement se renouveler pour ne pas tourner en rond. Tout le long ambigu, David Simon prône le réalisme et donc évite tout manichéisme ou figure héroïque. Alternant entre vie privée et professionnelle des personnages, aucun n'est parfait, chacun essaye juste de survivre à sa façon et ils sont tout le temps consistants, il prend bien le temps d'évoquer les racines et la condition dans laquelle tu grandis et l'influence que ça aura sur ce que tu deviendras.

    Une fois la qualité d'écriture évoqué, la deuxième claque de The Wire vient de la façon de la mettre en scène. Jouant régulièrement sur plusieurs tableaux, la série passe d'un thème à un autre et/ou d'un personnage à un autre avec autant d'aisance que de talent. L'intensité est au rendez-vous, tout comme la tension et The Wire sait prendre son temps lorsqu'il faut, avec subtilité, développer un personnage ou une thématique. David Simon nous fait voyager dans plusieurs endroits et aspects de Baltimore, rendant tout le long la série passionnante, haletante et provoquant un effet d'addiction, impossible d'en décrocher. Optant parfois pour un style plus documentaire et ayant une certaine science du détail, The Wire alterne bien les différents styles, que ce soit le côté thriller ou drame, tout en y maintenant un suspense constant, que ce soit sur les personnages, enjeux ou finalité de chaque saison. La force de The Wire se trouve surtout dans le panel d'émotion qu'il arrive à dégager, que ce soit dans la dramaturgie ou la légèreté et on s'attache à certains personnages tandis que d'autres nous répugnent, mais aucun ne laisse vraiment indifférent.

    En nous emmenant au cœur de Baltimore, David Simon met en place une violence se trouvant à tous les étages de la société, dans la rue de manière la plus primitive qu'il soit jusqu'aux classes les plus hautes. Jouant sur plusieurs tableaux, il ne néglige jamais le fond de sa série, mettant en place une analyse sociale qui renvoie inévitablement aux États-Unis et ses institutions. Il alterne les points de vue, que ce soit dans la misère et la noirceur des quartiers les plus pauvres où diverses bandes se font la guerre jusqu'aux médias ainsi que ceux qui dirigent et donc l'envers du décors (les bonnes questions expédiées, l'ambition, la corruption, le populisme et tout un passionnant tableau politique). C'est surtout au cœur du quotidien de la police qu'il nous emmène, que ce soit dans les bureaux, les enquêtes ou dans la rue, la façon dont ils sont traités et comment ils tentent de s'organiser face à toute cette violence. Peu à peu The Wire s'intéresse à la façon dont les gamins peuvent se sortir, ou au contraire s'enfoncer, dans la misère et la violence, la façon dont ils sont, ou non, aidés.

    Si le réalisme est à ce point présent, tout comme les diverses émotions que l'on peut ressentir à l'égard de divers personnages, c'est aussi grâce aux interprétations. Si mes principaux coups de cœur vont à Dominic West, Idris Elba, Wood Harris, Andre Royo, Tristan Wilds, Hassan Johnson et Wendell Pierce, respectivement dans la peau de McNulty, Stringer Bell, Avon Barksdale, Bubbles, Michael Lee, Wee-Bey et Bunk, tous les acteurs sont impeccables, sachant bien retranscrire les émotions et évolution de leurs personnages. La réussite vient aussi de la musique, ainsi que son utilisation, sublimant un générique mémorable et on ne peut qu'apprécier la science du détail de David Simon, notamment dans la reconstitution des rues, des trafics, écoles ou encore dock de Baltimore.

    On ne peut qu'user de superlatif lorsqu'on évoque The Wire, somptueuse série qui, durant cinq saisons, nous aura plongé au cœur de Baltimore et mis en valeur, avec intelligence et subtilité , les défaillances de ses institutions et la violence engendrée. Passionnante et capable de provoquer tout un panel d'émotion, elle bénéficie surtout d'une extraordinaire qualité d'écriture et d'une mise en scène qui se montre à la hauteur et la sublime. David Simon récidivera avec Treme, autre immense série où il nous plonge dans la Nouvelle-Orléans après le passage de l'ouragan Katrina.
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la série
    3,0
    Publiée le 17 mai 2013
    « The Wire », les fans la glorifie, ne cesse de la vendre avec des commentaires et critiques toutes aussi élogieuses les unes que les autres, un avis partagé par la presse qui n'a eu de cesse d'encenser ce feuilleton policier. Comme beaucoup de monde, au vu de tout ses éloges, et surtout de du fait que The Wire est souvent comparer à The shield, excellente séries dont je suis un fan convaincu, j'ai l'intégrale vu plusieurs fois... bref.

    The Wire, je n'ai maté pour l'instant que les deux premières saisons, mon premier constat est qu'elle n'est pas comparable avec The shield, non pour des des raisons de qualités, mais de concept. Deuxième constat, la VF est juste ignoble, sûrement un des pires doublage que j'ai vu sur une série, c'est un point très important à mon avis, car ce doublage infâme et honteux flingue littéralement The wire, et masque toutes ses qualités ! C'est simple : La VF donne des impressions totalement faussée, on a l'impression que les acteurs sont mauvais alors qu'il n'en est rien, que les personnages sont inintéressants alors que ce n'est pas le cas. En plus de cela, étant donné que rythme de la série - qui n'est pas spécialement lent, contrairement a ce qui se dit - le spectateur lambda habitués au séries habituels ne cherchera pas longtemps et abandonnera The wire pleins de critiques négatives mais avec un jugement altéré. Je n'ai pas pour habitude de cracher sur les VF pourtant, mais pour the wire, REGARDEZ LA EN VOST !

    Revenons sur le concept : ce n'est ni l'action, ni le folklore, ni rien de tout ça, et à mon avis, ce n'est même pas l’enquête policière en elle-même, enfin, ce n'est pas le centre névralgique de la série du moins. Le cœur de cette série, je l'ai compris a partir de la deuxième saison (qui m'a passionné), le but est de montrer la répercussion sur le citoyen américain de base d'un système de pensé libérale, qui par essence est un mal qui entraîne corruption, chômage, précarité sociale, ce qui pousse des petites gens aux vices. Je ne l'ai pas remarqué dans la premières saison (enfin beaucoup moins) car le cadre ne s'y prêtait pas vraiment, on a tellement l'habitude de voir des noirs de ghetto racailleux et sans foi ni loi (surtout quand on n'est fan de the shield) que l'on a le préjugé facile, même si le personnage de Dee et celui du toxicomane nous pousse à dépasser ce stade. Le déclic chez moi s'est réellement fait pendant la seconde saison, avec ces dockers au bord du gouffre, les deux cousins.... c'est très fort ! The Wire n'est pas une série policière, c'est une critique sociale et politique sur un système usé que ne génère que de la destruction sur sa propre population.

    Mon avis général : C'est un bonne série. Je ne dirais pas que c'est la meilleur série de tout les temps, comme beaucoup, mais c'est intéressant, ça sort du lot. La grosse erreur est de la vendre comme une série policière, alors qu'il s'agit d'un drame social... LE DRAME OCCIDENTALE.
    Guillaume Thibault
    Guillaume Thibault

    8 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    5,0
    Publiée le 8 septembre 2013
    Un seul mot décrit parfaitement cette série : réalisme !!!
    A mon goût la plus grande série jamais faite.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    536 abonnés 953 critiques Suivre son activité

    Critique de la série
    4,5
    Publiée le 3 mars 2021
    Arriver après la bataille à ceci de décourageant que tout semble avoir été déjà écrit sur The Wire (Sur Écoute en V.F). Mais ce serait oublier que la force du feuilleton lancé en 2002 est d'être aussi pertinent aujourd'hui qu'il l'était hier. Pas étonnant, les deux cerveaux à l'origine de la production HBO sont tous deux experts sur la question criminelle à Baltimore (le lieu de l'action). David Simon a fait ses classes au Baltimore Sun où il a frayé avec nombre de protagonistes impliqués dans le trafic de drogue, d'un côté ou d'autre de la loi (un labeur que Simon a compressé dans les 924 pages de Baltimore). Parmi lesquels Ed Burns, ex-officier de la police et ancien professeur dans une ZEP de la ville. Bref, à eux deux ils ont eu tout le temps d'observer les leviers et mécanismes régissant la vie d'une des plaques tournantes de ce commerce sous-terrain. D'où leur collaboration à l'ouvrage The Corner: A Year in the Life of an Inner-City Neighbourhood qui posa les germes de leur reconversion. Elle passera par la télé, d'abord avec Homicide en 1993 qui durera 7 saisons, puis l'anthologie The Corner en 2000. Déboule The Wire en 2002 qui entreprend de synthétiser le travail de plusieurs carrières en 5 saisons. Un polar de taille encyclopédique livré avec une rigueur journalistique doublé d'un geste civique puissant. Une main tendue vers tous, oui. Un doigt d'honneur aux autres canons du genre, oui aussi.
    La réputation de Sur écoute s'est bâtie et consolidée sur la durée, la série n'affichant pas des audiences comparables aux Experts ou New York, Police Judiciaire, et pour cause elle ne leur ressemble en rien. Comme certains livres, elle réclame un peu de patience et de l'attention pour vous accrocher. Son style est proche du reportage : refus du sensationnalisme, de la complaisance ou du manichéisme. Pas de climax, pas de fusillade homérique, pas de cerveau du crime, pas de héros sans tâche. On mise sur les interactions entre personnages et groupes sociaux, comment ils fonctionnent de l'intérieur, comment ils agissent sur les autres, en tant que force constructive ou destructrice sur l'individu et la communauté. Dit comme ça, on pourrait craindre à un pamphlet anti-système, un objet théorique bien loin des aspirations d'un spectateur en quête de nouvelles addictions télévores. Ce n'est pas le cas, très loin de là. David Simon et Ed Burns savent mieux que personne qu'un sujet aussi retors que les narcotiques est d'abord un problème humain. De fait, on suit d'abord les individus au sein de strates distinctes sur le papier mais dont les rapports ou fonctionnements se confondent avec le temps et l'observation. À chaque saison, c'est à une nouvelle couche d'un problème structurel qu'on s'attaque (La rue, le port, la politique, l'école puis enfin la presse). À chaque saison, c'est une nouvelle page d'une odyssée sociale aux accents de tragédie humaine.
    The Wire, c'est une série à mèche lente. Laissez agir un peu et quand elle explose, la déflagration heurte plus sûrement que vous l'auriez imaginé. Une fois que le souffle vous a balayé, vous poursuivez et achevez le feuilleton. Puis vous recommencez. Le feuilleton est une boucle parfaite, chaque saison est à la fois préquelle et séquelle de la précédente, la peinture finale vertigineuse oblige à s'y replonger avec un regard différent. Qu'il porte sur tel fil rouge ou tel personnage, tous importants puisque tous liés à une mythologie qui se forge imperceptiblement jusqu'à devenir colossale. Pour ma part, j'ai une préférence pour la saison 4 qui pousse l'empathie d'autant plus loin que la plupart des protagonistes sont des enfants. Mais soyons clairs, les 4 autres fresques sont de haute tenue. Jamais faciles ou tarabiscotées, toujours riches et pertinentes. Le seul point noir (et il n'est pas loin d'être microscopique) tient à cette approche terre-à-terre qui refuse les coups de tonnerre formalistes ou les rebondissements. Ça peut sembler paradoxal de reprocher à Sur écoute une chose qui fait sa plus grande force, mais disons que patienter parfois 4-5 épisodes pour que l'intrigue soit lancée pour de bon peut sembler un chouïa exigeant. Pour peu que vous lui accordiez ce temps, il est certain que les rangs de vos personnages cultes vont se gonfler avec une ribambelle de noms. Ma liste personnelle s'est vue allongée avec ceux de McNulty, Bunk, Freamon, Colvin, Greggs, Daniels, Prez, Carver, Omar, Barksdale, Stringer Bell, Sobotka, Bubbles, Michael, Dunquan ou Namond. Ça fait quand même pas mal de monde à peupler l'imaginaire qu'on associe à un genre que la création de David Simon et Ed Burns a su réinventer de telle façon que ses concurrents directs paraissent bien plats en comparaison. On a tous à apprendre de The Wire et il n'est jamais trop tard pour commencer.
    cylon86
    cylon86

    2 548 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 4
    5,0
    Publiée le 9 novembre 2014
    "Sur écoute" poursuit son portrait de la ville de Baltimore dans cette quatrième saison au ton encore plus pessimiste qu'avant. En retrait, les enquêtes policières laissent place aux coulisses de la politique avec l'élection d'un nouveau maire (Aidan Gillen, excellent) et surtout à l'éducation, la série nous montrant alors l'impasse dans laquelle se trouvent les enfants qui sont ici au centre des 13 épisodes. Entre des statistiques truquées, des cours que les profs donnent en sachant très bien que cela ne sert à rien et des gamins sans cesse ramenés vers la rue et ses lois (la preuve avec Namond, fils d'un ancien membre de la bande à Barksdale et dont la mère le pousse à suivre la trace de son père), il est clair que ces enfants sont dans une impasse et personne ne peut y faire grand chose. Les temps changent également, Barksdale étant remplacé par un caïd qui change les règles du jeu et qui fait des victimes au passage. Si l'ensemble est plus sombre, il est toujours hallucinant de voir à quel point le regard des scénaristes envers les personnages est rempli de justesse et même parfois de tendresse. Les carrières évoluent, les personnages et leur ville aussi mais au final, la détresse et les cadavres restent les mêmes. Sans jamais dramatiser plus que nécessaire, la série se pose comme un regard juste et sombre sur le cœur d'une ville rongée de l'intérieur. Déprimant mais terriblement brillant.
    anonyme
    Un visiteur
    Critique de la saison 1
    5,0
    Publiée le 29 octobre 2013
    Tout simplement magistral, tous les acteurs sont excellent. Tout fonctionne, de la mise en scène à la musique en passant par l'ambiance globale, un pur bijoux à recommander à tout être humain digne de ce nom. :D
    maxime ...
    maxime ...

    250 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    Critique de la saison 2
    4,0
    Publiée le 11 décembre 2014
    J'ai toujours un peu de mal lorsque je commence une série à véritablement entré dans l'intrigue, après quelques épisodes je m'y fais et me prend d’intérêt pour l'évolution et la direction que prend celle-ci ( si la série m'attire ). Je dis sa ici car pour le coup on repart sur une nouvelle enquête ( en gardant celle de la première saison en histoire secondaire ) et qu'au départ j'ai été un peu désarçonné, pire, j'ai bien eu du mal à m'y intéresser et il m'a malheureusement fallu plusieurs épisodes pour vraiment m'attaché à ce récit. A ma décharge, les flics en ont autant rien à tapé que moi alors c'est un poil difficile de captivé son auditoire dans ces circonstances ! Les derniers épisodes sont hors de causes, d'ailleurs à aucun instant l'ennui ma pris tellement la cuisine que l'on nous sert est excellente. Mais la est le seul défaut que je trouve a cette seconde saison, on nous raconte tout cela sans vice et sans manichéisme mais surtout avec une complexité des sentiments absolument remarquable ! Les personnages nous offrent eux aussi de grands moments que ce soit Daniels, Bunk, Freamon, Omar, Bubbles, Stringer ( je cite mes favoris mais les autres sont tout aussi bons ! ) et les nouveaux ne démérite pas non plus loin de la, même si j'ai eu un peu de mal avec eux, je m'y suis attaché et notamment pour un, à savoir Franck Sobotka. Je l'ai trouvé incroyablement émouvant dans les derniers instants de cette deuxième acte, spoiler: au parloir avec son fils surtout, la détresse chez cet homme est intenable !
    Une série qui compte, j'attend de voir les surprises que comporte la troisième saison ainsi que les suivantes ...

    J'adore toujours autant ces citations en début d'épisodes, j'attend toujours avec impatience qu'elle ressorte à travers le personnage concerné et surtout dans la situation dans laquelle celui-ci se trouve au moment ou il le dit.
    Back to Top