Quand on entend Hannibal, on pense à Lecter. On pense à cannibalisme, meurtre, cerveau de bimbo en friture, foie humain en sauce blanche, etc. Oui, mais non. Pendant le premier épisode, on sent bien la patte « cannibale » avec la présentation d’une affaire de meurtre en série de jeunes demoiselles qui se font bouffer les entrailles. Et ça s’arrête là.
Will Graham, professeur d’université, mais aussi bogosse spécialisé dans la psychologie des meurtriers les plus sanglants, aide le FBI (représenté par Lawrence Fishburne, aka « la pilule bleue ou la pilule rouge » dans Matrix) à traquer le serial killer coupable de ces découpages. L’affaire se trouve être beaucoup plus compliquée que prévue et le FBI demande alors une aide supplémentaire à un psychiatre renommé : Hannibal Lecter. Hannibal est froid, propre, un peu maniaque et adore cuisiner. Super… Il va trop apporter dans la recherche du meurtrier… -_-
Je m’interroge beaucoup pendant 45mn… Est-ce que le FBI se sert toujours de 20 millions de consultants dans ces affaires qui, par rapport à CSI:Las Vegas ou même le Mentalist, semblent être, dans cette épisode en tout cas, une affaire pas si compliquée qu’elle en à l’air. Déjà, tout le monde connaît l’histoire d’Hannibal donc, forcément, dans une série portant le nom d’Hannibal avec un premier épisode concernant le cannibalisme, on pense tout de suite au psychiatre comme meurtrier. On passe 45 minutes à gueuler devant notre écran « euh ALLOO c’est lui le tueur !! Eh oh ! FBI de merde ! Will Graham de merde, OUVREZ LES YEEEUUX ! « . Eh ben, nous avons tout faux ! L’épisode passe 45 minutes à nous dire que cette affaire est troooop compliquée à résoudre, qu’il faut l’aide de 2 consultants et tout le FBI à temps plein, pour ensuite déboucher sur une résolution d’enquête en 2mn (analyse d’indices + recherche de suspect+ arrestation du meurtrier inclus).
Il faut bien se l’avouer quand même, les images sont jolies (désolé, mais j’ai rien trouvé d’autres à dire de positif). Quand Will Graham analyse une scène de crime, y’a pleins de nouveaux effet mignons. On le voit arriver sur la scène et ensuite, pouf, il se met en mode « rewind » pour reconstituer le crime. Ah, ca me fait penser ! Le premier crime présenté dans la série n’a rien à voir avec le cannibalisme d’après ! Aussi, Will Graham est un être fragile et son empathie fait qu’il s’implique trop dans son établissement du profil psychologique des tueurs. Ah, il est aussi agent du FBI. Et aussi prof d’université. Et aussi, il a des visions de cerfs des fois. Et aussi, le FBI a demandé à ce qu’il se fasse psychanalyser par Hannibal Lecter. Bref, vous l’avez compris, Will Graham est un être complexe ! Tout comme la série d’ailleurs…
Bon, en somme, la série Hannibal m’a donné un petit mal de tête à force de me raconter trop de choses en même temps. Petite déception aussi puisque, à part les scènes où Docteur Lecter savoure son plat dans son salon, je n’ai pas vraiment eu de frissons, de sueurs froides ou même une quelconque émotion à part la confusion et l’ennui. Heureusement que l’acteur d’Hannibal (Mads Mikkelsen) joue bien parce que, sinon, je n’aurais même pas osé faire un article. Après, jouer un rôle sans émotion, ça doit pas être super compliqué non plus… J’avais beaucoup misé sur cette nouvelle série, m’attendant à une sorte de Dexter. Me voilà toute seule, devant mon écran, déçue et ennuyée de devoir autant cracher sur un show qui aurait pu avoir plus de relief et moins de complication…