Pendant la guerre d'Indochine, des milliers d’enfants eurasiens sont nés d’un père français, souvent inconnu, et d’une mère vietnamienne. Rejetés à la fois par le milieu français et vietnamien, leur existence de paria représentait une menace pour l’ordre colonial. Leur nombre augmentant, un décret les naturalise. À la fin de la guerre, ils seront placés en orphelinat puis "rapatriés" en France, souvent contre le gré de leurs mères. Cinquante ans après, ces hommes et femmes racontent leurs histoires douloureuses. Tous les témoignages s'accordent, malgré leurs différences, sur un point : c'est leur solidarité qui les a aidés à se reconstruire et à vivre dans ce monde qui n'était pas le leur.