Depuis son plus jeune âge, Jim Hawkins est fasciné par les histoires des pirates de l'espace qui sillonnent son vaste univers, et notamment par les exploits du Capitaine Flint, un redoutable aventurier qui aurait amassé un incommensurable butin sur une planète inconnue.
Un soir, lorsqu'un étrange personnage grièvement blessé et pourchassé par des boucaniers échoue dans son auberge, le jeune homme se voit confier une carte menant vers le fameux trésor, et décide de poursuivre son rêve. Pour ce faire, il embarque à bord du RLS Héritage, où il doit seconder le maître coq du bâtiment : un mystérieux cyborg du nom de John Silver.
Une rutilante pépite un peu oubliée
Dans les années 2000, les artistes des studios Disney naviguent sur des eaux incertaines. L'âge d'or qu'ils avaient connu lors de la décennie précédente est désormais révolu, et la plus célèbre compagnie de l'Histoire de l'animation se retrouve parfois confrontée à une pénurie d'inspiration, ainsi qu'à des résultats commerciaux en dents de scie.
A l'heure où les galions de Pixar et de Dreamworks se sont fièrement lancés sur les flots, la caravelle de Mickey peine à retrouver un véritable rythme de croisière. Pourtant, au beau milieu de cette période que beaucoup considèrent comme houleuse pour le royaume enchanté, et dont les productions sont rarement citées parmi les grands classiques Disney, on peut facilement trouver - lorsqu'on sait où les chercher - quelques rutilantes pépites.
Une véritable invitation à l'aventure
Réalisé par John Musker et Ron Clements (qui avaient précédemment signé Basil, détective privé, La Petite Sirène, Aladdin et Hercule), La Planète au trésor fait indéniablement partie de ces trésors cachés. Injustement oublié par le grand public mais véritablement remarquable à bien des égards, cette réadaptation de L'Île au trésor de Robert Louis Stevenson façon steampunk et space opéra est une vraie réussite.
Porté par l'exaltante partition de James Newton Howard (qui est décidément le plus grand compositeur Disney de l'époque) et servi par une animation absolument spectaculaire (même si quelques effets numériques ont un peu souffert des années), le 43ème classique des studios Disney possède un souffle d'aventure avec lequel il est difficile de rivaliser.
Epique et éblouissant visuellement parlant, impeccable en termes de rythme, le film est également émouvant, notamment grâce à la belle relation d'amitié entre le jeune Hawkins (en manque d'une figure paternelle) et le cyborg John Silver. Plus de deux décennies plus tard, et même si les livres d'histoire de l'animation ne prennent pas souvent la peine de l'évoquer, n'ayons pas peur de le dire : La Planète au trésor est un vrai, grand Disney !
Ce qu'ils vont aimer...
- L'esprit d'aventure qui se dégage du film, et toutes les péripéties qu'affrontent les matelots de l'équipage.
- Les personnages secondaires, souvent très drôles, et notamment le petit Morph, qui sert d'animal de compagnie à John Silver.
Ce qui peut les inquiéter...
- Les monstrueux pirates qui participent à la mutinerie du RLS Heritage, et surtout l'effrayant Mr Scroop, un arachnoïde particulièrement glaçant.
- John Silver lui-même, parfois, peut éventuellement susciter l'inquiétude chez les plus jeunes, de par sa déstabilisante dualité.
(Re)découvrez tous les détails cachés dans "La Planète au trésor"...