L’an prochain la Révolution c’est le cri d’espoir de toute une génération du Yiddishland du début du XX ème siècle. Une génération qui avait conjugué souvent judaïsme avec socialisme voire marxisme et qui s’impliqua avec passion dans les mouvements révolutionnaires. C’est aussi un clin d’œil au vœu « L’An Prochain à Jérusalem » que tout juif pratiquant prononce à la fin de la fête de Pessa’h, la Pâque juive.
C’est aussi le titre que le rescapé du Vel d’Hiv et désormais historien et essayiste Maurice Rajsfus, avait donné à un des ouvrages paru en 1983. Un titre emblématique, puisque le jeune Maurice qui vit lors de la rafle du Vel d’Hiv ses parents arrêtés par la police française dans leur petit immeuble d’Aubervilliers, parents qui disparurent à jamais, a forgé puis consolidé un idéal révolutionnaire qui l’a poussé jusqu’à aujourd’hui à rejeter en bloc tous les symboles de l’ordre établi...