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    Mort à Venise
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    123 critiques spectateurs

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    Max Rss
    Max Rss

    204 abonnés 1 855 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2024
    Et la maladie l'emportera. Il faut être réglo les gars, et dire les choses comme elles sont : d'une nouvelle à l'écriture apparemment rythmée (c'est ce que disent les lecteur assidus), Visconti opte pour un film aussi lent que contemplatif. Donc, dans tous les cas, on sent bien passer les 2h10. Et ensuite ? Très peu de dialogues. Ils se contentent du strict minimum et son même parfois recouverts soit par des bruits de fond, soit par les musiques de Mahler. Tout passe donc par les non-dits et les questions ne manquent pas. Pourquoi cette fascination pour ce jeune garçon à la longue chevelure blonde ? Parce que rappelant le souvenir d'un être cher, aujourd'hui disparu ? Parce que l'artiste, quel qu'il soit, est automatiquement captivé par quelque chose de beau ou que lui, trouve beau ? Ou parce qu'il y a attirance sexuelle ? Autant de questions qui se valent, mais qui ne trouveront jamais de réponses. Visconti laissant toutes les pistes ouvertes et laissant son personnage principal rongé par les tourments. A ce titre, la performance de Dirk Bogarde est incroyable. L'acteur anglais héritant d'un rôle d'une grande complexité. Cela dit, il en avait l'habitude. On regrettera alors dans tout ça quelques flashback mal incorporés et faisant un peu cache-misère ainsi que quelques digressions intellectuelles tombées du ciel sur les fondements de l'Art. Moi, je dis que "Mort à Venise" est un grand film, mais je garde à l'esprit que la frontière entre l'intérêt et l'ennui profond y est très mince et qu'il est très facile de tomber à n'importe quel moment d'un côté ou de l'autre de la barrière.
    Charlotte28
    Charlotte28

    130 abonnés 2 048 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 octobre 2024
    La séquence introductive indique pleinement les qualités du drame: de superbes plans, une esthétique raffinée, un acteur principal intense, une atmosphère mélancolique voire funeste, un rêve impossible, une importance latente de l'art dont on questionne la force, la pertinence, l'intemporalité; or ces éléments réflexifs et scéniques riches ne peuvent empêcher la lassitude de la redondance ou de la lenteur narrative! Certes, le symbole d'une maladie dévorant les chairs autant qu'un désir inapproprié ou l'interrogation sur l'amour du Beau, sa pérennité, son universalité, enrichissent le récit mais il manque un souffle, un transport, un émoi pour valider l'exercice, trop plastique. Intéressant cependant.
    Post_anthropocene_iel
    Post_anthropocene_iel

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 juillet 2024
    Attention chef d’œuvre.
    Mais de quoi ça parle ?
    Attention, je vais SPOILER quelques éléments d’un film dont beaucoup diront qu’il n’y s’y passe rien quand j’y voit une intrigue haletante.
    Ça parle d’une longue scène de drague. D’un homosexuel refoulé qui après la mort de sa fille encore enfant et de sa femme, tombe sous le charme d’un jeune homme d’environ 15 ans, probablement homosexuel et qui deviendra pour qui connaît la sociologie homosexuel, placardisé, ce qui est toujours mieux que refoulé, mais ce qui est moins bien que priidé.
    Le refoulement se retrouve jusque dans l’esthétique musicale du héros, ce qui le conduit à un formalisme musical pur et ennuyeux, et donc à l’échec professionnel.
    C’est donc l’histoire d’un homo refoulé qui a perdu professionnellement et familialement, et qui se libère et vit enfin, au risque d’en mourrir.
    Tout est clé dans ce film : le gondolier, les musiciens de rue, les joutes d’esthétique musicale, le coiffeur, l’épidémie.
    C’est un chef d’œuvre visuel et un chef d’œuvre d’ambiguïté et de subtilité qui le rend plaisant même quand on ne suit pas bien l’intrigue.
    Jegov48
    Jegov48

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 avril 2024
    dirk bogarde est ridicule dans le rôle de l'enfilanthrope qui bande mou et se liquéfie dans un crépuscule qui est l'aube du
    dieu tadziou. l'esthétisme fin de siècle arrose la scène et l'adagio gustavien berce mollement les gondoles de la ville
    cholèrique.
    bref ! du visconti qui étire mollement l'ennui érectile.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 avril 2024
    Film un peu dérangeant du fait qu'il s'agit quand même des atermoiements sentimentaux d'un vieux pédophile qui se fait un peu mener en bateau. Mais au delà de ça il faut voir une allégorie sur l'amour et ses souffrances dès lors qu'il s'agit d'un sentiment unilatéral et de l'humiliation et la déchéance où ce sentiment peut conduire dans certaines circonstances! Je trouve ce film très proche de l'Ange Bleu sur cette idée.
    J'ai vu ce film très jeune ( à la base je m'intéressais à Gustav Mahler) et je l'ai trouvé émouvant malgré tout car il n'y a rien de sale, juste de l'errance.
    Marc L.
    Marc L.

    47 abonnés 1 612 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2024
    Qu’il est difficile aujourd’hui de percevoir en quoi ‘Mort à Venise’ fut un grand film réalisé avec peu de moyens, car il parle d’une époque dont les derniers témoins ont disparu, avec des référence que plus personne ne maîtrise intuitivement et dont le sujet prête le flanc au scandale (c’était, dans une moindre mesure, déjà le cas en 1971) à une époque où le concept de licence artistique semble avoir disparu du vocabulaire commun. D’ailleurs, il ne s’agit pas d’une adaptation de la nouvelle semi-autobiographique de Thomas Mann (qui, fondamentalement, ne racontait pas grand chose) mais sa traduction avec les techniques et le regard cinématographiques des années 70, pour laquelle les acteurs ont du accepter de s’effacer derrière une quasi absence de dialogues. Cet homme vieillissant et malade des nerfs qui se rend à Venise pour se ressourcer, c’est à la fois le compositeur Gustav Mahler, dont la musique berce le film et dont la mort soudaine en 1911 avait beaucoup affecté Mann (qui se trouvait alors à Venise), mais aussi l’écrivain allemand lui-même qui, bien qu’âgé de 36 ans, tomba éperdument amoureux d’un adolescent polonais lors de ce même séjour, ou encore Visconti, qui faisait partie de cette société cosmopolite qui fréquentait la cité des doges à la Belle Epoque, et dont plusieurs traits de personnalité se retrouvent chez le personnage d’Aschenbach. Il y avait donc une forte dimension autobiographique de la part de Mann dans la nouvelle, comme il y a une forte identification/admiration de Visconti dans le film envers ce que personnifiait Mann, l’ultime représentant d’un monde aristocratique voué à s’éteindre dans le fracas des deux grands suicides européens du 20ème siècle. Cet amour platonique interdit d’un homme mûr envers un éphèbe s’inscrit dans le courant décadentiste fin-de-siècle, en tant que tentative de conjurer l’inéluctable couplé à une fascination morbide envers ce qu’on ne sera plus jamais. Il s’agit aussi d’un plongeon vers la fin, une passion honteuse et réfrénée qui ne débouche sur rien, une déliquescence psychologique et physique qui se conjugue avec celle de la cité lacustre, en proie à une épidémie de choléra tenue secrète. Jamais le compositeur n’abordera l’objet de son désir. Au contraire, il se perdra de plus en plus dans ses souvenirs, ses rêveries et ses prémonitions jamais vérifiées, de plus en plus inconscient du mal qui le ronge. Nul besoin de dialogues chargés pour figurer cette dérive silencieuse, celle d’un homme qui fait face à la désagrégation des hautes valeurs intellectuelles et morales dont il avait cru qu’elles dominaient son être, contraintes de céder la place à des passions séniles bassement physiques : seul le souvenir des moments forts de l’existence passée semble encore présenter une réelle clarté. “Il ne se passe rien”, “c’est chiant”, on peut tout entendre à propos du chef d’oeuvre tardif de Visconti. Dans cette méditation sur la déliquescence, il est vrai que Visconti faisait preuve, à tous les niveaux, d’une volonté toute proustienne d’abolir le présent au profit d’un temps à jamais disparu. Ce sera sans doute encore plus vrai pour tous ceux que ‘Mort à Venise’ parviendra à toucher aujourd’hui.
    LAvisDuNeophyte
    LAvisDuNeophyte

    3 abonnés 444 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 août 2023
    Beaucoup trop lent, sinistre, prétentieux. L'histoire d'amour avec le jeune homme, heureusement inaboutie, avec le jeune homme est de nos jours inacceptable pour des questions d'âge.
    Roub E.
    Roub E.

    1 003 abonnés 5 025 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 avril 2023
    Un film crépusculaire sur un artiste à la fin de sa vie qui se remémore ses succès, ses drames, ses envies passées, ses doutes, ses échecs. Et forcément la passion qui l’a quitté et qu’il aimerait connaître encore une fois comme tout à chacun. A déconseiller tout de même aux amateurs de sensations fortes car le rythme est extrêmement lent, un film qui donne l’impression d’être essoufflé. Comme toujours chez Visconti le décorum est admirable, les costumes, les accessoires et les décors sont éblouissants. Un film qui manque un peu de fond par rapport à ses plus grandes œuvres, mais d’une beauté formelle indéniable.
    Marty
    Marty

    21 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 février 2023
    Un compositeur subjugué par la beauté d'un jeune homme androgyne. On s'est imaginé chez Proust ou avec les malades de Thomas Mann. Des images comme des tableaux , une superbe musique ( Malher).
    jroux86
    jroux86

    7 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 janvier 2023
    Il faut souligner l’importance du maquillage grotesque d’Aschenbach car celui-ci a de quoi interpeler. Est-ce là une peinture ante-mortem, en préparation d’un rite funéraire à venir ? Est-ce l’élément extravagant de quelque parade nuptiale, en vue de plaire au jeune Tadzio ? Est-ce un masque, dans la pure tradition vénitienne, servant à cacher le désordre intérieur du compositeur ? Pour ma part, mais peut-être me trompé-je, j’y vois l’attribut bien connu du clown. Mais alors un clown « à l’envers », je m’explique. Il existe une définition qui dit que l’art du clown c’est, pour l’acteur, d’être en pleine maîtrise de son jeu tout en faisant semblant que tout va de travers autour de lui. Pour Aschenbach, ce serait plutôt le contraire : s’il est dans un état de confusion et de délabrement moral avancé ; par ses manies, ses petits tics de bourgeois corseté, celui-ci fait mine d’être pleinement maître de lui. Pure illusion, comme on le voit tout au long du film ! C’est peut-être cette confusion qui justifie l’interprétation étrange et inattendue de Bogarde, dans cette scène improvisée mémorable (que Visconti a choisi de garder) où son personnage passe des larmes au rire alors qu’il suit misérablement Tadzio dans ces rues où tout part à vau-l’eau, où le choléra et la mort rôdent - comme un écho à la débâcle intérieure du personnage.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 24 mars 2022
    Avec «Mort a Venise» le réalisateur italien LUCHINO VISCONTI nous livre une véritable leçon de cinéma, car en effet esthétiquement parlant, le film transpire son époque. Que ce soit dans ses décors, sa photographie ou ses costumes au teint de cartes postales. Si il y a une chose qu’on ne pourra jamais reprocher au metteur en scène italien, c’est bien son style (esthétique) si singulier, précis et fin. Le film regorge de détails sur l’époque et en cela c’est un régal. La musique est belle, amer, et douce comme les débuts d’un premier amour – et le duo de comédiens est très bons.

    Le jeune Bjork Andersen porte la candeur, la grâce et l’élégance que demande le rôle. Tandis que Dirk Bogarte nous épate dans ce rôle de compositeur fasciner, presque amoureux de cette ange blond. C’est vrai que c’est un beau récit sur la fascination et une riche fable sur la création.

    Toutefois, comme avec le cinéma de Visconti j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire malgré les atouts qu’il regorge. Je trouve qu’il s’attarde trop sur les jeux de regards de ses personnages, le scénario est moue, le montage bien trop linéaire. C’est beau mais moue, lourd et finalement ennuyant. Le film essaye cherche à parler de profondeur mais il n’y en a pas dans cette histoire, juste des banalités. Comme souvent chez Visconti sur la forme c’est une merveille mais le fond est peu existant bien trop englouti par l’esthétisme global.

    «Mort à Venise» fait partie de ces films là, somptueux visuellement mais indigeste sans compter qu'il y a un gros problème de rythme - et personnellement j'aurais à défaut de réécrire le scénario - retravailler le montage final.
    Armand Larroche
    Armand Larroche

    4 abonnés 73 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2022
    Un film captivant de par sa mise en scene contemplative et de la beauté angélique de Bjorn Andresen. Luchino Visconti arrive sans problème en 2 h 10 de film à nous envouté alors qu'il n'y a pas beaucoup de dialogue et d'action. On est embarqué dans dans l'histoire de cette artiste complètement obnubilé par cette adolescent, tellement obnubilé qui n'arrive plus à écrire ni à quitté venise, alors qu'un épidémie de choléra arrive. On exploite bien le personnage de Dirk Bogarde par rapport à sa vie, spoiler: la mort de sa fille
    , sa fascination pour tadzio ect...Tout ça accompagnée de la sublime musique de gustav Malher et comment oublié la fin qui est juste d'une beauté parfaite. Malgré que le film est pris un petit coup de vieux et que ça manque un petit peu d'histoire,cela reste un film qui faut avoir vu au moins une fois dans ça vie.
    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 décembre 2021
    Tout le monde ou presque a entendu parler de ce film et, ou de l'œuvre dont il est adaptée.
    J'ai vu ce film pour la première fois il y a quelques jours.
    Et comme le dit un critique de cinéma, ce film repose sur une intrigue minime mais réussi à nous transporter dans un monde poétique et légèrement décalé.
    On découvre un compositeur vieillissant qui tombe sous le charme d'un jeune adolescent.
    Il ne passe pas grand chose, voire rien pendant le film, mais Visconti nous fait voyager à Venise, à la Belle Epoque.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 214 abonnés 4 194 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 décembre 2022
    Par ses origines, Luchino Visconti est assurément le cinéaste qui a le mieux retranscrit l’effacement d’une aristocratie européenne qui durant les deux premières décennies du XXème siècle, sous les coups de butoir d’un capitalisme encore naissant mais déjà triomphant, prend brutalement conscience qu’il va lui falloir s’effacer de toutes les charges et postes de commandes qui lui permettaient de conserver par-delà les soubresauts révolutionnaires et les premiers mouvements sociaux, les avantages exorbitants qui accompagnaient son statut. Face à l’unification en marche de l’Italie, la célèbre phrase du prince de Salina interprété par Burt Lancaster dans « Le Guépard » (1962) exprime par cet aphorisme : «Si nous voulons que tout reste pareil, il faut que tout change », le dilemme insoluble qui est le sien et celui de sa classe face à son neveu De Tancredi (Alain Delon) certes désargenté mais mû par l’ambition et l’adaptabilité de sa jeunesse. Tout est dès lors dit que Luchino Visconti redira dans la plupart de ses films à venir comme « Les damnés » (1968) , « Mort à Venise » (1971) ou encore « Ludwig,le crépuscule des Dieux » (1973). Témoin désabusé de son temps, Luchino Visconti s’évertue à faire revivre dans ses films une époque dont il se sent dépossédé. Thomas Mann, le grand écrivain allemand, de trente ans son aîné est traversé par les mêmes douleurs comme le témoigne « Mort à Venise », son roman paru en 1911 que le réalisateur ambitionne depuis longtemps de porter à l’écran. Le succès des « Damnés », lui permet d’imposer la mise en chantier de ce projet qui sera comme toujours chez Visconti le fruit d’une recherche de perfection aussi bien historique qu’esthétique dont il est encore aujourd’hui l’un de ceux qui l’aura portée le plus haut conjointement avec son contemporain anglais David Lean ou encore avec Paul Thomas Anderson, son plus éloigné et jeune disciple américain. Le luxe de détails qui accompagne la description de la vie balnéaire de la haute société au Grand Hôtel des Bains (sur l’île du Lido, fin cordon littoral situé entre la lagune de Venise et la mer) est tout simplement somptueux qui serti de l’Adagietto de la 5ème Symphonie de Gustav Mahler constitue l’écrin idéal pour exprimer la décadence d’une classe dominante venue se languir sur le sable fin de la lagune et sous les dorures du grand hôtel dans l’attente insondable d’un conflit pressenti comme inéluctable (nous sommes en 1911). C’est dans cette ambiance mortifère, amplifiée par les prémisses d’une épidémie de peste se propageant à Venise que Gustav von Aschenbach (Dick Bogarde) vient se poser ou plutôt s’échouer dans ce lieu de villégiature où il a ses habitudes. Chef d’orchestre célèbre (dans le roman, Mann qui pensait à Mahler qu’il connaissait avait préféré placer un peu de distance avec le musicien mort en 1911 en faisant d’Aschenbach un écrivain), Aschenbach en perte d’inspiration et malade nerveusement va emprunter à rebours son parcours intime à travers l’observation obsessionnelle d’un jeune éphèbe (Björn Andrésen) qui va lui faire entrevoir ce qui peut-être, aurait dû être son parcours amoureux, source fantasmée d’une inspiration féconde et intarissable. Les souvenirs déceptifs qui l’assaillent (mort de sa jeune fille, fréquentation infructueuse des maisons closes…) ne font que l’enfoncer dans le rejet de lui-même, incapable de s’être assumé comme semble le faire ce jeune adolescent au regard incendiaire qu’il suit en vain dans les ruelles de Venise. Source initiale de vie et de sensualité, le jeune éphèbe va prendre au fur et à mesure de la manifestation doloriste de la frustration indépassable d’Aschenbach, le visage d’un ange de la mort, accompagnant de l’autre côté du miroir, le musicien arrivé au terme de son parcours terrestre. Tous ces sentiments sont parfaitement exprimés par un Dick Bogarde qui sait mieux que personne le prix à payer qui oblige à vivre son homosexualité dans la clandestinité quand on œuvre dans le milieu du cinéma de son époque. On notera la présence muette mais toujours essentielle et pleine de grâce de la grande Silvana Mangano qui a accepté pour l'occasion de jouer gracieusement pour le maître. Luchino Visconti qui respire son film pour en ressentir lui-même toutes les nuances qui en émanent est ici sans aucun doute parvenu à l’apothéose de son art qui peut se contenter désormais d’une intrigue minimale pour transmettre l’extrême sensibilité qui l’habite. La Palme d’or reçue à Cannes en 1971 ne pouvait lui échapper.
    SB88
    SB88

    25 abonnés 1 215 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 novembre 2021
    Film lent mais se suit en se laissant porter, voguer.
    Le charme du cinéma italien est là. Le sujet sur un vieil homme attiré par un mineur reste embêtant puisqu'il n'y a aucune critique du personnage.
    3,3/5
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