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    Mort à Venise
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    Jipis
    Jipis

    41 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 février 2012
    L’âge de toutes les découvertes et de tous les émois fixe sans détour un visage usé, en plein doute, inquiet, solitaire venant quêter une inspiration incertaine dans une ville suffocante associant beauté et laideur dans de mauvaises odeurs persistantes.

    La beauté est une abstraction des sens, elle se traque désespérément dans des notes de musiques aux combinatoires mathématiques infinies alors qu’elle s’abrite sous les traits d'un adolescent presque androgyne, insouciant masquant une sureté de soi dans des jeux de plages basiques.

    L’artiste bouleversé par une pulsion émotionnelle soudaine s’émiette lentement dans des perceptions naviguant entre homosexualité refoulée et contemplation au bord de la syncope..

    La perfection n’est plus sur une toile ou dans un son elle est blonde et masculine. Provocatrice elle se laisse admirer en s’ajustant au regard d’un intellectuel au portes de la vieillesse éveillé par une sublime apparition de chair et de sang remettant en question l’approche d’une beauté considérée comme impalpable si elle n’est pas en rapport avec les arts.

    Lent et peu bavard Mort à Venise accompagné de la somptueuse et désespérante musique de Malher touche par la grâce un personnage hautain, contemplatif éloigné d’un site de vacances déroulant ses procédures internes communicatives jugées dérisoires et sans âmes par un intellectuel en quête de la révélation suprême.

    Un film extraordinaire, magnifique, sensitif à l’extrême sur l’emprise des sens et son mécanisme d’aliénation et de destruction s’acharnant impitoyablement sur une machine à penser déclinante complètement périclitée par une image sublime qu'elle ne peut saisir que par l'extase.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 4 février 2012
    Un ensemble qui est constitué de très belles scènes, notemment la naissance du désir dans une salle au début, les chants dans le restaurant extérieur et mention spéciale à la scène finale.
    C'est également un portrait assez tragique de l'intellectel, ou l'Albatros : maladroit avec autrui, et dont les désirs prennent une forme magnifique. Il est également en décalage perpetuel avec sa culture (d'où une des utilités de la scène chez le coiffeur où l'on voit tout son malaise et son incompréhension). Excellent film !
    stillpop
    stillpop

    84 abonnés 1 444 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2012
    L'histoire d'un homme fatigué de beaucoup d'échecs, qui va se reposer à Venise, comme d'autres font leur voyage de noces.
    Voici un film culte à prendre avec des pincettes.
    Le sujet tout d'abord. La découverte tardive de l'ambivalence de la sexualité masculine. Puisque tout est basé sur la beauté, la perfection et le look, et que les grecs ont compris bien avant le marais parisien : le pouvoir du plaisir de la ressemblance (on appelle ça un miroir), les hommes avec les hommes, les femmes pour procréer et blablater ensemble ! Qu'est ce qui empêche les hommes de 2008 d'aimer la jeunesse masculine, à part leurs goûts profonds, la morale catholique et la loi laïque ? Il est sûr que ce choix a participé à l'odeur de souffre de ce film. Mais s'il est essentiel pour comprendre que l'humanité ne se résume pas à la norme pour les moutons qui ont peur de se perdre dans les méandres de la beauté et de l'aventure, une jeune fille aurait autant fait l'affaire. Et pourtant, peut-être pas. Tout serait devenu plus salace, sinon vulgaire, ici, le jeune garçon joue et utilise tout son pouvoir de séduction naissant (et bientôt périmé) pour jouer contre un adversaire finalement plus proche donc plus complexe, et surtout à sa hauteur.
    Si ce jeu très pervers de la proie sur le chasseur presque inversé prend tout son sel par son homosexualité, il est aussi original. Qu'on ne me parle pas de pédophilie ou de détournement de mineur, à 14 ans à cette époque, on était suffisament grand pour savoir ce que l'on doit faire et avec qui.
    De signe de croix, il n'est pas question dans ce film, la bourgeoisie de l'époque avait depuis longtemps pris ses distances avec le clergé, et l'expression du physique masculin, avec des maillots plus que suggestifs annonçait la fin du corps que l'on cache, même en bonne société. A moins que la bourgeoisie ne considère l'adolescent indemne des stupres du désir charnel adulte.
    Car ce que plusieurs passages à la télévision m'avaient fait perdre, c'est le jeu sournois de ce jeune Polonais. Sur grand écran, aucune indécision n'est possible, la jeunesse s'ouvre à la puissance de la séduction, et au danger de s'intéresser à l'autre, à une époque où la mixité était quasiment impensable, l'homosexualité était le premier expédient du désir des entrailles.
    C'est finalement ce qu'il y a de plus choquant, l'homme frustré de tant d'échecs n'est pas le plus pervers, seul l'« innocence » fait l'avocat du jeune éphèbe.
    Le film est évidemment aussi une histoire d'amour, mais tellement polluée de scandale et de pathos que l'on oublie presque que Visconti a parfaitement décrit sans aucune niaiserie les émois sentimentaux de ce vieil homme, sur presque tout les plans.
    Tous les thèmes sont abordés, la vieillesse, la séduction, l'amour, la pédérastie, le changement de siècle dans l'art de la musique, la corruption intellectuelle d'une ville touristique comme Venise, et bien d'autres choses qui tiennent à peine dans 2h10 de film.
    Et c'est beau.
    Evidemment, tout n'est pas parfait, la lenteur incroyable de la première demi-heure donne à voir une belle photographie, mais ça ne suffit pas à sortir de l'ennui. Les plans qui tournoient (lentement) pour découvrir les salons sont intelligents, mais au troisième, on sent le système. Sans parler de ces zooms obligatoires du début du film sur Bogarde.
    Les scènes de flash back avec l'ami critique d'art ou compositeur ne sont pas du tout maîtrisées à mon goût et tombent un peu comme un cheveu sur la soupe puisque les dialogues sont empesés et abscons tandis que le positionnement amical n'est pas très clair.
    Et le vrai problème en ce qui me concerne, c'est que je crois que je n'aime pas Mahler, autant dire que le film est un peu pénible à ce niveau !
    Le truc qui mettra tout le monde d'accord, même les imbéciles, ce sont ces deux superbes scènes sur la plage. La première, inoubliable, du compositeur écrivant face à la beauté pure, qui essaye de sauver un moment d'éternité, de cet enfant drapé à la romaine qui part contempler la mer dans un coin du cadre de la caméra, tellement gracieux, tellement au delà des contingences matérielles. Le genre de scène qui perd tout intérêt à la télé, mais qui prend sens et majesté au cinéma sur grand écran.
    Celle où après une bagarre imbécile avec un camarade de son âge ingrat et puéril sinon machiste, il va chercher la pureté sans doute la maturité vers l'eau et le soleil qui crépite d'intensité sur sa magnifique ombre chinoise d'enfant polonais entre deux âges, sur une plage vénicienne filmé par un italien, marqué à jamais par la beauté et la grâce dont il abuse de manière ostentatoire, cette chance que le hasard lui a donné à la naissance.
    Rien que pour ces deux moments, très courts, ce film est le chef d' œuvre absolu, qui montre la beauté parfaite, peu importe que ce soit un homme, un enfant ou une femme, Visconti a su diriger cette beauté du diable, et c'est éternellement magnifique.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 7 juin 2011
    Aaah... Luchino Visconti...
    Le réalisateur de "Senso" et du "Guépard" apporte sa touche personnelle : accents baroques et minutie des détails.
    A travers l'artiste (magnifique Dirk Bogarde, vu dans "Les damnés" du même Visconti, et dans "Un pont trop loin" avec Richard Attenborough), Monsieur Visconti peint la Belle Epoque de Venise. Dans ces décors originaux magistraux, l'artiste musicien est décrit dans sa globalité grâce à l'idée des flashbacks qui caractérisent si bien sa vie. A Venise, où il est venu chercher calme et sérénité (il sent qu'il est à la fin de sa vie), il fait la rencontre d'une adolescente qui résume assez bien sa vie : paradoxes musicaux, quintescence de l'âge, intelligence musicale, mais surtout la beauté de l'adolescente envahissante et dérangeante pour l'artiste (Dirk Bogarde). L'adolescente est incarnée par Bjorn Andresen, et même si elle n'apparaît que succintement à chaque fois, elle rallume la flamme de Dirk Bogarde. C'est ici que les vingt dernières minutes prennent tout un sens. Dans cette ambiance baroque resplendissante à souhait, sous fond d'une musique de Mahler en grande forme, Dirk Bogarde nous touche en toute simplicité sur sa vie (ses paradoxes) et sa stature de star déchue. La scène finale reste l'apothéose du talent irréfutable du duo Visconti/Bogarde.
    La musique de Gustav Mahler a l'art de prendre de haut tous les personnages qui se caractérisent par des thèmes différents.
    Avec aussi Silvana Mangano ("Barrage contre le Pacifique" de René Clément, "Théorème" de Pier Paolo Pasolini, "Dune" de Monsieur Lynch), Marisa Berenson (découverte sur ce tournage et vue par la suite dans "Barry Lindon") et Romolo Valli ("Il était une fois la Révolution", "1900").
    Le scénario, très bien trouvé, mérite toutes mes félicitations : merci Luchino, et merci Thomas Mann (Il a écrit notamment "Les Buddenbrooks") !
    "Mort à Venise" est un film assez typique de Monsieur Visconti qui appuie de plus en plus l'idée de la mort et de la décadence au fur et à mesure de ces films.
    "Mort à Venise" n'est pas à prendre à la légère, et malgré qu'il soit des années 1970, ce n'est pas qu'il a vieilli, ce n'est pas que l'ambiance n'y est plus, mais c'est qu'il s'agit d'un Visconti sans doute pur et dur mais bougrement efficace dans le fond. Aujourd'hui, la forme a légèrement vieilli (surtout la musique de Mahler, pour ceux qui n'aiment pas la musique classique), mais il s'agit d'un Visconti, maîtrisé de part en part, alors au faîte de sa gloire.
    Je le conseille vivement à ceux qui ont aimé "Cinema Paradiso", "Il était une fois la Révolution" et "Et au milieu coule une rivière".
    A noter : "Morte a Venezia" a reçu le Prix du 25ème anniversaire du Festival de Cannes.
    GabbaGabbaHey
    GabbaGabbaHey

    212 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 avril 2011
    Un film magnifique de Luchino Visconti. Un drame d'une intensité mémorable, mis en scene magistralement et bercé par une partition des plus belles, avec notamment une intervention émouvante de la "Lettre A Elise" de Beethoven. "Mort A Venise", de son titre a ses acteurs, en passant par son scenario, est un film d'une beauté incomparable, d'une grande complexité et d'une grande puissance. La première partie du film est calme, moins mélancolique, doucement poétique, et en avançant, le film devient presque chef-d'oeuvresque, et s'éteint sur un final intensément émouvant. Un film exceptionnellement marquant.
    petitlapinnoir
    petitlapinnoir

    62 abonnés 322 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 avril 2011
    Au son de la 5e symphonie de Gustav Mahler, l'esthète du cinéma italien nous convie dans un univers morbide. Au discours intellectuel véhiculé par le film, s'ajoute une relation équivoque entre un bel adolescent, et un musicien sur le déclin. Au final, une oeuvre dérangeante et magnifique.
    Parkko
    Parkko

    162 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 février 2011
    Je n'ai pas lu le roman dont s'inspire le film, mais apparemment il était bref et rythmé, tout le contraire donc de l'œuvre de Visconti. Son film cherche beaucoup à jouer à travers la suggération, mais l'accumulation de scènes qui n'apportent rien de plus que les précédentes finit par lasser. Le récit n'avance pas, et trainasse.
    Quant à la mise en scène, elle est inutilement démonstrative. Visconti accumule exagérément les procédés de mise en scène : mouvements de caméra à tout va, et surtout, surtout, zoom répétés sur les personnages, ou au contraire zoom en arrière pour passer d'un plan rapproché à un plan moyen. Mais cela est tellement voyant que ça en devient agaçant, et surtout au final assez peu utile (contrairement à Stanley Kubrick dans Barry Lyndon par exemple).
    Les membres du jury de Cannes en 1970 ont eu la bonne idée de ne pas lui décerner la palme d'or (mais le prix « volé » du 25e anniversaire...) pour le donner au merveilleux Le Messager de Joseph Losey.
    A force de suggestion et de contemplation, Visconti signe une œuvre qui certes, ne laissera pas indifférent, mais qui se révèle être inutilement attentiste et au final pas très intéressante.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 octobre 2010
    Mythique !
    Trés belle histoire d'amour dans des décors de rêves,justesse dans les rôles ,précision du scénario :du grand art !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 25 septembre 2010
    chef d'oeuvre absolument fascinant...un immense film
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 4 novembre 2009
    Du visconti, certes, mais du mauvais. Je n'ai vraiment pas adhéré à cette histoire de compositeur psycho-rigide tombant en pamoison devant ce jeune éphèbe comme le qualifirait Frédéric Mittérrand.. Tout le film n'est qu'un jeu de dupe guignolesque entre le vieil homme libidineux et le jeune gringalet. Seule la scène du sablier m'a réellement interpellée. Venise est tout de même magnifiquement filmée et la réalisation soignée, mais le jeu d'acteur et le scénario sont vraiment trop légers pour le coup.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 septembre 2009
    Le chef d'oeuvre absolue de l'histoire du cinéma. Un modèle d'adaptation de la nouvelle de T.Mann. Tout sur le Beau qui est aussi la Mort.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 4 août 2009
    Etant donné que cette adaptation austère d’une nouvelle de Thomas Mann comporte peu de dialogues et le rythme y très lent, il faut sans doute être dans un certain esprit ou très intéressé par le sujet, pour être sensible à l’esthétique ou aux thèmes de ce film. Et je préfère le dire de suite ce long métrage m’a plutôt ennuyé et m’a laissé indifférent, pour l’instant, car le propos m’a apparu très abstrait.

    Mort à Venise raconte donc l'histoire à la Belle Epoque d'un vieux compositeur allemand , Gustave Von Aschenbach (Dirk Bogarde) qui en villégiature à Venise s'éprend, d'un jeune adolescent polonais, Tadzio, représentant pour lui une incarnation de la beauté pure. Et on aurait pu croire à la vue de ce synopsis, que le récit pouvait développer une trame intéressante sur la sexualité des personnages ou le désir refoulé étant donné l'attirance d'Aschenbach pour le physique du jeune homme, et tout en supposant qu'il se sent aussi honteux de l'amour ou des désirs qu'il éprouve pour l'adolecent, comme sa fascination pour Tadzio se cantonne simplement à une relation distante, fait de jeux de regards.
    Au lieu de cela, le récit semble être un prétexte grâce à des flashbacks mettant notamment en scène des échanges entre le professeur de musique et son ami Alfried, à introduire des discours philosophiques notamment sur la beauté ou la recherche de perfection dans la création, comme Aschenbach contrairement à son contradicteur, estime plutôt que la beauté est le fruit d’un travail rigoureux et acharné de l'artiste. Puis tout le long de sa descente aux abîmes, la narration filmique tend à montrer un homme se retrouvant de plus en plus isolé, et qui voit ses certitudes morales remises en question, à travers des désirs qu’il ressent à propos de la beauté physique d’un adolescent

    Egalement, l’autre thème central de cette œuvre contemplative est la question de la mort qui devient omniprésente à travers une menace de choléra qui plane de plus en plus sur la ville
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 10 juillet 2009
    Apologie de la pédophilie ? Courrier du coeur d'un journal de province? Clichés éculés d'une époque ? Académisme obsolète ? Technique filmique ennuyeuse? Intellectualisme de façade ? Visconti essaie de nous tirer la larme du coeur et de l'esprit sans rien avoir, Mort à Venise ne vaut pas mieux que le film de vacances de Jean Dupont à Ostende (traveling "touristique" et gros plan disgracieux) , que les petites annonces nauséabondes de Gai Pied (vieil homme encore jeune, j'ai croisé ton regard dans le train Petaouchnok-Birouette) , que les fausses questions philosophiques d'adolescents pré-pubères (l'art est-il bon pour l'homme ?), que la grossièreté sentimentale d'une histoire graveleuse de bistrot...
    Les critiques encensent-ils ce film par hypocrisie, bêtise ou corporatisme ?
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 mars 2009
    Un film parfait autant dans le jeu des acteurs que la qualité de la réalisation. On regrette toutefois que le scénario ne prenne pas le début du l'œuvre de Thomas mann en compte sur les raisons du voyage, ainsi que le choix de faire du romancier, personnage principale du livre, un compositeur...Il n'en reste pas moins que le film est un chef d'œuvre dans le sens le plus classique du terme.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 janvier 2009
    Un film extraordinaire, cruel, sur l'art, la beauté et la mort, avec une ambiance inoubliable. Peu de dialogues mais tout est dit grâce au jeu très touchant des deux acteurs principaux. Un ensemble vraiment passionnant.
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