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    Mort à Venise
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    3,6
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    123 critiques spectateurs

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    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    275 abonnés 1 651 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 mai 2015
    Luchino Visconti adapte le chef-d'oeuvre de Thomas Mann dont il garde les thématiques majeures (la création artistique, l'idéal, la beauté, le désir, la mort) et le cadre (Venise, de l'aube au crépuscule, de la magnificence à la putréfaction). Mais il change la profession d'Aschenbach, le personnage central, d'écrivain à musicien, pour mieux adjoindre au récit la musique de Gustav Mahler, qui épouse avec une évidence majestueuse et triste le lyrisme du récit. Et surtout, il traduit la dimension intellectuelle du texte-source en une pure contemplation. C'est un véritable tour de force poétique où tout est dit à l'image, sans recourir (ou presque) aux mots, aux dialogues. Zooms avant et arrière pour exprimer les jeux de regards, le magnétisme, le trouble qu'éprouve le personnage principal pour le bel ado Tadzio, sa fascination, son obsession... Lents travellings pour dire la mélancolie d'une fin de vie, le bonheur de tutoyer la beauté incarnée et le malheur de ne l'atteindre jamais (comme cet horizon que désigne Tadzio à la fin du film). Parfum suave et vénéneux d'une passion saisie dans sa polysémie, entre joie et souffrance. Parfum qui se dégage des décors riches et fleuris de l'hôtel où ont lieu les rencontres quotidiennes. Parfum qui se dégage d'une séance chez le coiffeur, d'où Aschenbach ressort le cheveu teint et la peau fardée. Visconti suit son héros subjugué et pathétique (excellent Dirk Bogarde) dans une déambulation envoûtante, sans issue, composant autour de lui des tableaux vivants d'un raffinement sans nom (les scènes d'hôtel) ou de solitude infinie (les dernières scènes de plage, en plan large). Il ajoute à la narration quelques réminiscences proustiennes, n'évite pas toujours un certain maniérisme dans la richesse de son esthétique et la longueur de certains plans. Mais tant de beauté, de lyrisme et d'intelligence laisse pantois.
    À noter que le jeune acteur suédois qui interprète Tadzio, Björn Andrésen, était apparu un an plus tôt, en 1970, dans le premier film de Roy Andersson : A Swedish Love Story.
    Lary S.
    Lary S.

    1 abonné 16 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mai 2015
    Après le muet et le parlant, le cinéma silencieux. Le récit est d'une ineffable évidence, son amplitude celle d'une poésie tragique. Et les images, les couleurs et les regards.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 210 abonnés 5 233 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mai 2015
    Quelle beauté maléfique et sensuelle. Un film somptueux complètement transcendé par la musique de Mahler
    Endless Boogie
    Endless Boogie

    22 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 mai 2015
    Le film est visuellement très beau. Chaque scène est un tableau, mais qui a tendance à se répéter. Mort à Venise est très contemplatif, presque dénué de dialogues et le récit progresse trop lentement, quand il progresse. Je me suis ennuyé comme ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Émotionnellement je suis resté sur le quai.
    maxime ...
    maxime ...

    252 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 mai 2015
    Après Le Guépard dont j'en suis ressortis assez déçu je découvre mon second film de Luchino Visconti, Mort à Venise. La sensation est quasiment exacte, le film d'un point de vue esthétique est magnifique voir parfait. On assiste à une peinture en mouvement, la musique de Gustav Mahler, Franz Lehàr, Modeste Moussorgski et Ludwig Van Beethoven ( pour ce dernier une scène divine ) fait partie intégrante du long métrage, entendre ces notes est un pure émerveillement. Les thèmes abordés à première vue sont passionnant, mais la lecture entre les lignes et les interprétations des non dits à outrance me gâche presque tout plaisir ... Les séquences ou le mutisme règne sont d'une longueur terrible, il n'y a que quelques dialogues dans le film et ceux ci sont froid sans fièvre ... Je me suis ennuyé atrocement et ceux malgré les qualités indéniable de mise en scène de son auteur. Mort à Venise bouscule, oui c'est beau, mais il m'en faut beaucoup plus !
    mozzie
    mozzie

    1 abonné 40 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mai 2015
    J'ai du mal à comprendre une note de 3,5 pour ce film tellement envoûtant. Pas exempt de défauts mais incomparable, inoubliable. L'un des plus intimistes de l'immense Visconti. La très grande beauté, la mort, l'incompréhension, la culpabilité, l'amour, la musique, la littérature, la douleur de la création, Mahler, Venise, et j'en oublie... ça ne suffit pas pour un 5 étoiles, que faut il de plus alors ?
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 septembre 2016
    Bon sang, quel film ! Je n'ai découvert Mort à Venise que trop tard et il fait désormais parti de mon top 3 ! J'ai cru mourir à plusieurs reprises, le déluge d'émotions et de sentiments, qui m'ont traversé, est impossible à supporter pour un seul homme. Au bout d'une heure, quand le compositeur s'apprête à partir en gare pour Munich et qu'il croise Tadzio, qu'il comprend qu'il ne le reverra certainement plus... Je ne sais pas comment j'ai fait pour ne pas pleurer. Il dégage de ce film, un flop de poésie, de sous-entendu, d'amour et de mort. Comme quoi, il ne doit pas forcément y avoir de dialogues dans une réalisation pour pouvoir transmettre le ressenti, la vision et l'émotion d'un personnage. Le rythme lent, les arrêts image sur le visage des personnages, les décors, la couleur, mon dieu ! Indispensable !
    Benjamin A
    Benjamin A

    721 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 septembre 2014
    Adaptation d’une nouvelle de Thomas Mann, « Mort à Venise » nous fait suivre un compositeur vieillissant débarquant à Venise pour s’épanouir et chercher de nouvelles inspirations. Ne trouvant guère d’inspiration, il est de plus en plus intrigué par un jeune adolescent au look androgyne… Pour ce qui sera l’un de ses derniers films (il n’en fera plus que trois par la suite), Luchino Visconti adopte un style assez contemplatif, sur un rythme assez lent et avec peu de dialogues, et pourtant, il n’ennuie jamais. Sa mise en scène est excellente, il instaure peu à peu une atmosphère très troublante, mystérieuse, parfois déprimante et surtout fascinante autour du personnage principal qui va s’éprendre, jusqu’à l’obsession de ce jeune garçon.Mélancolique, Visconti laisse son personnage s’évader dans son passé où se trouve notamment sa femme et sa fille. Le réalisateur Italien médite sur plusieurs thèmes tels que la mort, la vie, l’amour, la recherche du bonheur ou encore la beauté, qui est au cœur du film. Il met en scène un Venise à la fois magnifique mais aussi malade, où l’on désinfecte les rues. Il laisse parler l’image et sa réalisation est superbe. Tous ses plans sont réfléchis et gracieux et sa caméra est toujours fluide. De plus il utilise la musique, déjà très belle, à merveille et la photographie est de toute beauté. Dirk Bogarde retranscrit à merveille l’ambiguïté et la tristesse de son personnage, pendant que Bjorn Andresen incarne cet être qui représente aux yeux du compositeur la beauté absolue et obsédante. Un film fascinant dans lequel Visconti nous transporte de la première à la dernière minute. Un film touchant, troublant, tragique et esthétiquement magnifique.
    Julien D
    Julien D

    1 221 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 juin 2014
    Si ce très beau film ne risquait de satisfaire les spectateurs haineux dans leur rapprochement entre homosexualité et pédophilie (un amalgame d’autant plus étrange dès lors que l’on sait que Visconti reconnaitra, peu de temps après la sortie du film, qu’il était lui-même homosexuel), Mort à Venise, adapté du roman de Thomas Mann, serait une œuvre irréprochable. La fascination qu’éprouve ce musicien allemand en manque d’inspiration, interprété par Dirk Bogarde, (que l’on devine inspiré du compositeur Gustav Mahler, dont on entend d’ailleurs plusieurs partitions) pour un gamin polonais de quatorze ans, filmée dans de magnifiques décors reconstituant la Venise, représentée comme la capitale touristique de la bourgeoisie européenne du début du vingtième siècle, transforme toute la réflexion qui est entreprise sur la beauté et sa quête, en un film terriblement malsain. La lenteur à laquelle se développe cet amour impossible et le peu de dialogues rendent l’immersion dans ce microcosme mondain et hypocrite très difficile, jusqu’à la dernière demi-heure où la déchéance psychologique du personnage vient se mêler à une menace plus concrète, celle d’une épidémie de choléra. La scène de fin d’ailleurs est sûrement la plus mémorable du film, mais encore faut-il adhérer à l’approche purement contemplative de ce long-métrage de plus de deux heures.
    Ghibliste
    Ghibliste

    80 abonnés 577 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 mai 2015
    "Mort à Venise" est le premier long-métrage de Luchino Visconti que j'ai eu la chance de voir. Et quelle claquounette ! Cette adaptation d’une nouvelle de Thomas Mann est aussi superbe que tragique. Pourtant, les 3 premiers quarts d'heure - bien que visuellement sublimes et musicalement intenses - sont quand même très lents, et même si la suite ne sera pas beaucoup plus rythmée, l'histoire, elle, prendra un tournant dramatique bouleversant, avec de magnifiques et troublantes scènes - muettes - entre l'extraordinaire Dirk Bogarde et le jeune éphèbe Bjorn Andersen. Parce qu'en effet, il y a très peu de mots, hormis lors des échanges philosophiques entre le héros vieillissant et son collègue, mais la grande musique de Gustav Mahler et la réalisation précise de Luchino Visconti captivent. Ainsi, au fur et à mesure qu'avance ce film contemplatif, subtil, mélancolique et d'un esthétisme désarmant, la fascination gagne, jusqu'à cette scène finale sur la plage, d'anthologie... Une histoire d'un romantisme ahurissant, mais qui aborde surtout le thème difficile du désir interdit, avec une classe et une humanité nécessaires... Du très très grand cinéma !
    Tom H.
    Tom H.

    8 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mai 2014
    Mon premier Visconti, il m'a conquis avec la beauté de son film, sa poésie dans l'image, car le film est en réalité un long enchaînement d'images entre deux personnes qui se regardent sans se parler. Une vraie beauté ce film, un film sur la beauté physique, un vieil homme qui adule un jeune garçon androgyne sans pour autant y voir un côté sexuel, simplement l'admiration de la douceur (et de la fraîcheur sans doute) physique et l'élégance du personnage.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 mars 2014
    C'est étrange parce que mon avis diverge pas mal de ceux qui aiment également Mort à Venise. Pour moi, et c'est pour ça que je n'ai pas mis 5 étoiles, le film, sur un plan purement formelle, a vieilli. Tout ces panoramiques zoomés et dézoomés ont vieilli. Qui aujourd'hui essaye de reproduire ce genre de plan ? Car c'est bien à cela que l'on reconnait un film visuellement visionnaire. Au nombre de cinéaste qui ont tenté de reproduire. En ce sens, Visconti est pour moi à des années lumière de Kubrick, Malick (style unique et tant de fois imité), ou encore Resnais (qui vient de nous quitter au moment où j'écris cette critique. RIP Mr
    Resnais) et les déchirants travelling qu'il nous offre dans Nuit et Brouillard ou Hiroshima mon amour…Sur cet aspect la des choses donc, Mort à Venise a pu me gêner. Mais Visconti était un metteur en scène de théâtre et d'opéra, et, il fait son film de cet façon. Le défi était pourtant immense. Raconter l'histoire d'un homme, parfaitement hétéro (et Visconti prend bien soin de nous le montrer), qui au crépuscule de sa vie, va être frappé, submergé, par la beauté d'un jeune homme, et cela dans la plus belle ville du monde, qui va être elle même petit à petit rongé par la maladie. Il faut également se rappeler, chose importante, que le film sort en 1971. Alors comment faire pour que les spectateurs, majoritairement hétéro, puisse comprendre et être frappé par cette beauté ? En prenant pour incarner cette beauté, un acteur dont on a d'abord du mal, la première fois qu'on le voit, à savoir si c'est un garçon ou une fille. En prenant un acteur, qui pourrait faire penser à Jesus enfant ? Et cette seconde supposition, vu la façon dont Visconti représente son personnage, n'est pas si perché…Ou alors, en mettant son film en musique avec Mahler et sa symphonie n°5 ? Visconti réussit avec la dernière scène, à représenter la Beauté, avec ce plan immense, où, alors que le soleil éblouie la caméra, le garçon lève le bras vers le ciel, un appareil photo dans le coin du cadre. Si ça, ce n'est pas l'un des plus beau plan de l'histoire du cinéma, que l'on me prouve le contraire.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 12 février 2014
    Malgré le minimalisme des dialogues et de l'action Visconti arrive à accrocher le spectateur en quelques plans. Bien aidé il est vrai par un Dick Bogarde génial en pédéraste honteux, agonisant sous nos yeux à deux pas du bol de sangria.
    Hotinhere
    Hotinhere

    584 abonnés 5 028 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 novembre 2021
    Un drame crépusculaire troublant et malsain, filmé par Visconti avec une grâce hypnotique, porté par un Dirk Bogarde bouleversant, et accompagné par la musique enivrante de de Mahler.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 août 2013
    On entend beaucoup d'avis divergents sur la "Mort à Venise" de Visconti, distribuée à Cannes en 70. Ennuyeux, poseur et dénué de péripéties selon les contempteurs du film. Peut-être. Mais Visconti, loin d'être mon cinéaste de référence, signe indéniablement un film clé en adaptant la nouvelle de Thomas Mann. Lointain avatar du compositeur autrichien Mahler, Dirk Bogarde alias Gustav siège au grand hôtel du Lido. Ce décor où défilent de cérémonieuses beautés fin de siècle se conforme à peu près au Venise de Proust, Commencini et Paul Morand, liquide et saumâtre, reflet de nos cauchemars les plus vivaces. Dès lors l'étrange fixité du décor permet à Luchino Visconti de développer une méditation symboliste sur l'art. L'apparente beauté décadentiste des 30 premières minutes, digne d'une toile de Degas, révèle en fait sa facticité, à mesure que s'étend des canaux le Choléra, dans le dégoulinement final du maquillage de Gustav, étendu inerte sur le sable, lors de la dernière scène. Cet effondrement imagé du décor et cette désertion de la plage, comme chez Antonioni, souligne assez la prégnance mortifère du désir de Gustav pour l'archange Tadzio, incarnant une certaine idée fuyante du Beau. La négativité dévastatrice du propos, cette manière qu'à Visconti d'empêcher l'élévation triomphale de son propre film, lézarde dès lors l'apparent classicisme de la "Mort à Venise" du maitre italien qui s'avère finalement un obsédant mirage, certes déprimant, mais dont la profondeur introspective dépasse de loin le surévalué "8 et demi" de Fellini.
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