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inspecteur morvandieu
33 abonnés
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3,0
Publiée le 25 février 2024
Venu des Pays Extérieurs et se faisant passer pour un journaliste du Figaro-Pravda (!), le fameux agent Lemmy Caution entame sa mission dans la cité futuriste d'Alphaville. Ce n'est pas pas Bernard Borderie qui dirige Eddie Constantine mais bien Jean-Luc Godard. Et même si l'acteur doit se sentir égaré dans le cinéma de Godard -son personnage, du reste, confronté à l'énigme d'Alphaville, avoue souvent ne pas comprendre- il obtient là, mine de rien, un vrai beau rôle. Le film de Godard est un pastiche (plutôt qu'une parodie) tout à la fois du film noir et du film d'anticipation. Concernant ce deuxième genre, l'esthétique du film (la ville plongée dans la nuit avec ses éclairages et ses néons aveuglants) y contribue efficacement. A travers une intrigue déambulatoire et urbaine, le cinéaste évoque la menace d'une société totalitaire, soumise ici au diktat d'un ordinateur central auquel Godard prête sa voix caverneuse, fondée sur la logique et la raison et, par conséquent, condamnant les sentiments autant que la poésie.
C'est du moins ce qu'il ressort confusément de cette fable complexe, d'un discours de philosophie politique abscons qui parait témoigner de l'inquiétude du cinéaste relativement à l'évolution de la société occidentale, menacée d'uniformité et de déshumanisation (à caractère fachiste?). Au-delà d'un propos pas facile à décrypter, on reste forcément curieux du style Godard: sa mise en scène et son formalisme inventifs, hors norme, son ironie et son impertinence.
Dans Alphaville, capitale galactique disposant d’un Institut de sémantique et d’un Ministère de la Dissuasion, maître Godard s’essaie au thriller et à la science-fiction. Malgré quelques idées originales et la présence inexpressive d’Eddie Constantine, ça donne un concentré de masturbation intellectuelle, prétentieux et ennuyeux à l’excès, nimbé d’une musique tonitruante que j’ai fini par interrompre au bout d’une heure.
L'agent secret Lemmy Caution (Eddie Constantine) est envoyé en mission dans la cité d'Alphaville, située dans une autre galaxie, afin de retrouver son collègue Henri Dickson et de convaincre le professeur Braun de revenir dans les "planètes extérieures". Lemmy Caution découvre un univers totalitaire dirigé par un ordinateur central, une société inhumaine où les sentiments sont interdits et punis de mort. Il y rencontre la séduisante Natacha (Anna Karina), fille du professeur Braun...Sorti en 1965, "Alphaville" est un mélange de cinéma d'auteur, de science-fiction, de film noir parodique et de comédie romantique. Délaissant cette fois-ci les masturbations pseudo-intellectuelles, Godard nous offre une œuvre merveilleuse et ludique, empreinte d'un humour décalé et d'une poésie insolite. Pratiquant l'art du collage, il glisse de nombreuses citations (Baudelaire, Pascal, Bergson etc...) dans la bouche de Lemmy Caution, et Paul Eluard occupe une place importante dans l'intrigue _ ce qui est tout à fait en accord avec le surréalisme, car "Alphaville" est avant tout un hymne à la poésie et au rêve, à la révolte individuelle et à l'amour fou. Bien que le tournage ait eu lieu dans le Paris des années 60 et sans effets spéciaux, le film parvient à nous plonger dans une atmosphère étrange et fascinante. Sur le plan visuel et sonore, il s'agit d'une des créations les plus avant-gardistes du 7eme Art, regorgeant d'idées novatrices et témoignant d'une parfaite maîtrise. A la poésie des mots s'ajoute celle des images, et certaines scènes _ devenues cultes _ relèvent de la magie pure. La bande originale de Paul Misraki, qui signe ici l'une de ses plus belles partitions, contribue fortement à cette éclatante réussite. Enfin, le charme d'Anna Karina illumine cette oeuvre inclassable se situant entre cauchemar dystopique et rêve romantique. Si de nombreux films de Godard (qui m'était humainement très antipathique) sont mis sur un piédestal de manière abusive, celui-ci est au contraire extrêmement sous-côté. Cet OVNI cinématographie est un chef-d'oeuvre qui continue de déconcerter une large partie de la critique et du public.
Je me suis fait déjà une bonne partie de la filmo de Godard, avec des chefs d'œuvres et avec également du moins bon à la limite du cliché du cinéma français chiant, mais celui-ci... esthétiquement c'est beau, mais c'est indigeste, lent, bavard, prétentieux et surtout mal joué. Bref un mix entre Metropolis et 1984 complètement à la ramasse.
Pas mal pour de la SF française, Godard s'en tire bien grâce à un scénario intéressant, même si la mise en forme frise parfois le ridicule. Les acteurs aussi sont médiocres et leur jeu sonne terriblement faux. Ca fait "cheap", mais c'est regardable.
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18 103 critiques
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0,5
Publiée le 5 mai 2021
Étant une personne qui a regardé pas mal de films tout au long de ma vie je dois dire que j'ai rarement été plus irritée par un film comme celui-ci et qui a réussi à me faire presque l'éteindre après seulement trente minutes du début. Une histoire pseudo-philosophique remplie de psycho dialogues sans queue ni tète. Bien qu'Eddie Constantine livre une performance raisonnablement bonne les valeurs de production décors, réalisation et montage sont si amateurs qu'elles rappellent les films d'Ed Wood. C'est vraiment aussi mauvais la vérité est que malgré sa réputation de cinéaste d'avant-garde Jean Luc Godard n'a aucun talent réel et ne tiendrait pas cinq minutes à Hollywood. Anna Karina est mignonne mais ne sait pas jouer. Le reste de la distribution secondaire non plus. Même le grand acteur de caractère Akim Tamiroff est totalement gaspillé. L'intrigue n'est pas crédible, les dialogues sont creux et la musique est grinçante. Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution est en fait un film d'étudiant déguisé en film d'art...
Le type même du film adulé par les critiques ,ennuyeux,dialogues ridicules(quand ils sont audibles ),futuriste???disons filmé dans des immeubles et bureaux des années 60,histoire sans queue ni tête...du JL Godard
La Nouvelle Vague a sans doute révolutionné le cinéma mais à aussi produit quelques magnifiques daubes. Celle-ci en fait partie malgré les jolis plans sur Anna Karina. Ces gens ont eu la dent extrêmement dure contre des films soit-disant à l’ancienne. Quand on voit ça, y’a vraiment pas de quoi la ramener 😂
une bouse sans nom, qui couronne la pyramide de bouses laissées par J.L. Godard ! c'est moche et sans intéret, ! Ce film a fait 120 000 entrées (La grande Vadrouille 17 millions) ! Ce style de cinéma anti populaire, à failli réduire à néant la production Française et a écourté la présence d'Eddy Constantine, qui faisait pourtant une belle carrière dans le rôle ! Les années ayant passé, les successeurs des critiques idéologues de l'époque continuent d'expliquer que c'est un chef d'oeuvre ! On prie pour qu'il n'y ai pas de nouvelle nouvelle vague !
Une tentative intéressante de Godard d'aborder la SF , à sa manière. De belles choses , l'image Noir et blanc, la description de ce monde du futur , avec peu de moyens est très réussi, les décors des cités modernes de béton, les longs couloirs, sont bien utilisés. Tout cela transmet bien l'idée d'un monde de "Big brother". On est proche du 1984 d' Orwell.Les gros plans d' Anna Karina sont souvent superbes. Mais le scénario reste faible , malgré les allusions sympathiques à un individu libre luttant contre la dictature. Le film reste assez actuel , transposé dans le monde du confinement de 2020, ou beaucoup de libertés sont restreintes. Mais le manque de narration linéaire est criant. il y a de gros passages à vide, Le film très stylistique oublie les basiques du cinéma , le besoin d'u'n histoire solide. ,
Godard nous démontre de façon magistrale qu'on peut faire un film de science fiction avec rien, qu'un certain décalage du regard suffit. Et on y croit ! Alphaville rend caducs tous les effets spéciaux à venir.
"Alphaville" est un objet métaphysique, rare et aphrodisiaque. Avec son film Ovni, révolutionnant les codes du "Néo Noir" , Godard marque nos esprit et laisse une fois de plus son empreinte, dans notre univers. La photographie marque notre rétine instantanément et nous fait rentrer profondément, dans le style graphique de l'impressionnisme allemand. Vous trouverez dans "Alphaville", un monde délurée et articulé autour d'une société dystopique, frôlant l'annihilation des sens et des sentiments. Une expérience troublante et intelligente qu'on ne regrette pas d'avoir vécu. Bien entendu, je ne peux m'empêcher de voir une certaine ressemblance avec un certain "Blade Runner", qui marquera un avant et un après dans le monde de la science-fiction . Eh oui même Ridley Scoot s'est inspiré du travail du grand Godard.
Film à recommander pour deux raisons: la 1ère parce qu'il est la preuve que Goddard savait faire autre chose que le "cinéma éprouvette", expérimental et assommant qu'il nous a si souvent asséné et qu'il nous assène encore. La 2ème raison relève du devoir de mémoire et de justice. Car, personne, n'a encore dénoncé le plagia par Ridley Scott pour son Blade Runner du travail de Godard dans son Alphaville.
Quand la nouvelle vague veut intellectualiser la dystopie Orwelienne voilà ce que ça donne. Quand la nouvelle vague veut intellectualiser le film noir américain à la française voilà ce que ça donne. Godard mêle ces deux genres pour n'exceller dans aucun car n'en maîtrisant pas les codes. On dirait un film qui essaye de se donner un genre et une identité mais c'est raté tant rien ne semble véritablement crédible ni naturel. Le pire étant les dialogues qui sont d'une médiocrité assez risible. Ça te sort des phrases philosophiques sans raison apparente et sans conviction avec en plus des prises de son dégueulasses... Godard semble ici incapable de mettre en relief le moindre enjeu dans son scénario. Même la tension ne prend pas puisque pas grand chose ne tient la route derrière, jusqu'à cette histoire creuse, pauvre et confuse. Et en plus d'avoir du totalitarisme Orwelien du pauvre on doit aussi se coltiner un Hal du pauvre avec cette I.A et sa voix insupportable... Même le choix de l'acteur principal est douteux tant il ne dégage aucune prestance, aucun charisme. Un Alain Delon aurait été largement plus approprié. Au final on peut voir dans ce "Alphaville" un peu de "Blade runner", un peu de "2001", du George Orwell et donc un caractère précurseur dans la SF et l'anticipation mais c'est pas pour autant que ça en fait une oeuvre réussie. Un film pompeux, solennel et cérémonial pour pas grand chose.
Une dystopie qui regorge d’idées géniales (les formules de politesse déréglées, les exécutions dans une piscine, l’ordinateur qui préfigure celui de Kubrick). Mais comme souvent avec Godard, le scénario ne propose pas grand-chose d’autre qu’une somme d’idées désarticulées. On se raccroche à la très belle réalisation (qui a bien mieux vieilli que le Fahrenheit de Truffaut, sorti un an plus tard sur un sujet similaire) et à la tonalité mélancolique portée par le très beau personnage d’Anna Karina. Cette peur de voir l’amour et la poésie déserter le monde m’a rappelé l’œuvre de Lynch et m’a beaucoup plus touché que le regard réprobateur et caricatural porté sur les signes de la modernité (grands ensembles, autoroutes et machines en tout genre).