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🎬 RENGER 📼
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0,5
Publiée le 10 mars 2014
Alphaville (1965), sans nul doute l’un des plus célèbres films de Jean-Luc Godard, mais pourquoi a-t-il donc une telle renommée ? A y regarder de plus près, on ne comprend réellement pas pourquoi il y a un tel engouement pour cette œuvre de science fiction, qui oscille entre le polar noir américain et l’œuvre "auteurisante" pseudo intellectuelle qui nous fatigue plus qu’autre chose (le film dure un peu plus de 90 minutes et pourtant, il nous achève en un rien de temps). Jean-Luc Godard a voulu réaliser un film d’anticipation, mais sa magie ne prend jamais, faute de l’avoir réalisé dans les rues de Paris, où les bâtiments administratifs, les hôtels et une piscine sont censés représenter une métropole du futur (pour le dépaysement, c’est raté !). Ajoutez à cela un ventilateur et une lampe qui clignote, tous les deux prenant vie humaine par le biais de la parole (!), en fin de compte, seul le personnage de "Alpha 60" aura réussit à nous séduire avec sa voix complètement chaotique. Concernant les acteurs, ils sont d’une telle nonchalance (surtout Eddie Constantine), bien que cela soit volontaire, cela finit rapidement par agacer, d’autant plus que les scènes d’actions (et donc les chorégraphies) sont toutes ratées. Au final, on en vient à se demander si ce n’est pas nous qui aurions un problème de compréhension pour ne pas avoir adhéré pleinement à ce film (comment expliquer que cette œuvre ai pu remporter l’Ours d’Or au Festival de Berlin en 1965 ?). Dans le même style, mais plus réussit, on pourra citer Fahrenheit 451 (1966) de François Truffaut ou alors le décevant mais tout aussi réputé : 1984 (1984) de Michael Radford.
En grand fondateur du cinéma d’auteur français, Jean-Luc Godard fut un réalisateur très entreprenant qui s’essaya à tous les genres avec une touche personnelle aujourd’hui décriée. En se lançant dans le domaine délicat du film d’anticipation, il décide paradoxalement d’utiliser davantage les codes du polar et du film noir que ceux de la science-fiction. Son choix narratif est lui aussi surprenant puisque son intrigue se transforme rapidement en un conte philosophique et un pamphlet politique tout en donnant une place immense à la poésie. La domination d’un ordinateur sur la ville apparait en effet comme une métaphore flagrante du fascisme et même de l’influence médiatique. Eddie Constantine est parfait dans son jeu qui assume son imitation de Humphrey Bogart et trouve là ce qui est son meilleur rôle. Le rythme et les photographie noire & blanche rendent malheureusement ce film ennuyeux et daté. Cet esprit maoïste et lyrique est donc au final difficile à suivre.
Alphaville, la dystopie orchestrée par Jean-Luc Godard, déçoit par son rythme extrêmement lent et parfois même ennuyeux, et par son auto-suffisance qui l'empêche d'atteindre ne serait-ce que le rang de film de science fiction. Oui, car ici, aucune présence de décors futuristes ni rien hormis un vocabulaire cliché sur-exploité (rajouter alpha à tout un tas d'alpha-mots, c'est alpha-barbant au bout d'un moment) et une musique complètement assommante. Cependant, cette auto-suffisance ne règne en maîtresse que dans la première moitié du film, la deuxième étant le grand point fort d'Alphaville. C'est dans cette deuxième partie que l'on retrouve toute la poésie qui a fait du cinéma de Godard ce qu'il est maintenant. D'autant plus que c'est principalement à ce moment que l'intrigue décolle vraiment, avec la présence de la superbe Anna Karina qui, au rang de rôle minime, se voit propulsée au coeur d'une histoire d'amour futuriste. Pas nécessairement un des meilleurs films de Godard mais plutôt bon, néanmoins.
Alphaville est le premier et le seul film de science fiction de Godard.
Evidemment le bonhomme ne dispose pas des gros moyens d'Hollywood donc pas d'extra-terrestre ou de voiture volante, l'histoire est censée se passer sur une autre planète à des années lumières de la terre et pourtant on n'est pas du tout dépayser, mais qu'importe après tout pourquoi pas, le plus important reste le contenu.
On découvre donc un monde contrôlé par une machine, un monde sans émotions, l'amour y est absent aussi bref il s'agit d'un monde complètement déshumanisé.
Tout y est contrôlé toute oppositions interdites, il est même interdit de pleurer!
Un film pas évident à suivre, il m'a personnellement mis mal à l'aise et puis je n'ai pas du tout aimé la voix d'alpha 60 qui est probablement la plus ennuyeuse que j'ai jamais entendu et puis les décors qui sont ridicules, mais malgré ces petits défauts Godard arrive à raconter une histoire et à faire un film intelligent.
Bon je n'ai pas tout compris c'est pourquoi un second visionnage s'impose, mais je pense attendre un moment avant de le revoir.
Quel drôle de film que cet Alphaville… Jean Luc Godard met ici en scène un héros aux allures et consonances Américaines, car oui, Lemmy Caution parait tout droit sorti d’un film noir amerloque. Ici tout se passe dans le futur, plus précisément à Alphaville, une ville totalement gérée par une machine nommée Alpha 60 qui fut créé par le professeur Von Broun.
Godard tient ici son propre film de science-fiction, avec une conception des décors forcément influencée par le petit budget à son disposition. Tout est filmé en studio, dans de petites pièces, les bâtiments du futur sont simplement de grands bâtiments d’époque. Tout est mesuré, calculé pour que tout fonctionne malgré l’absence de moyen et le défi semble tout de même grandement réussi. Godard fait l’exploit de nous faire voyager sans réellement se déplacer. L’illusion est bonne et l’immersion dans son monde futuriste reste efficace.
Cependant malgré la réussite sur ce point-là, force est de constater qu’il sera très difficile d’entrer pleinement dans le film de Godard. Beaucoup trop hermétique dans un premier temps, trop bavard pour pas grand-chose, trop complexe par simple plaisir d’empiler les notions. Puis honnêtement, quelle idée d’’utiliser une voix robotique aussi horrible, inaudible, ridicule… Le film ne prendra son envol que lors de la seconde partie, plus limpide, plus prenante et incontestablement plus réussie.
Alphaville est parcouru de femme fatales, errants dans les couloirs avec un numéro dans le cou, de camés dans les rues. Tout parait calculé, tout obéît à une définition du ‘personnage normal’ auquel tout le monde doit se plier. Pas de place pour les sentiments qui ne font qu’empiéter sur le sens logique. L’on se souvient d’ailleurs d’une scène particulièrement juste et amusante, critique des régimes totalitaires : La scène de l’exécution des membres illogiques lors d’une cérémonie ayant pour but de divertir l’élite. Justesse et humour décalé, ça fait tout de suite mouche. Armé d’une vigueur retrouvé le film s’attaque aux sentiments, développant une épopée amoureuse entre Lemmy Caution et le personnage interprété par la toujours très belle Anna Karina tout en poursuivant sur les idées politiques et morales développées plus tôt.
Au final et ce malgré les réticences sur le première partie, Alphaville reste un bon film poétique et politique renforcé par un très beau noir & blanc soulignant la tristesse et la dureté ambiante. Dans un monde inhumain et régit par la simple logique, l’amour et les sentiments seront la seule rédemption…
J'ai toujours eu une relation ambiguë avec mon ami Jean-Luc. Capable de me remuer avec Pierrot le fou, capable de m'endormir avec A bout de souffle, capable de m'émouvoir avec Vivre sa vie, capable de me faire arracher les cheveux avec Week-end. Chaque fois que je lance un Godard je ne sais jamais à quoi m'attendre et quel ressenti j'aurais à la fin. Bon allez, je lance Alphaville, peut-être vais-je aimer, peut-être vais-je détester... Et finalement j'aime, j'aime beaucoup même, pour Moi Alphaville est une oeuvre fort intéressante et qui pourrait bénéficier d'une seconde vision pour en discerner toute la richesse.
Ce film m'a intrigué dès le départ. Godard signe ici une sorte de film dystopique fortement influencé par le film noir mettant en scène un journaliste/espion débarquant à Alphaville, une ville futuriste aux décors contemporains. Et c'est ça qui fait toute la particularité de l'ambiance du film. Point de rayons laser ou autres voitures volantes, le décor est réel mais pourtant on y croit à cette cité futuriste. Peut-être est-ce grâce à la photographie fort contrastée de Raoul Coutard lors des scènes extérieures qui donnent l'illusion d'une ville noire, oppressante, où l'être humain semble se déshumaniser et les mots perdre leur sens (la langue française, un thème fort apprécié par JLG). Le film m'a un peu fait penser à Brazil, qui lui-même s'inspire de 1984 (que je n'ai toujours pas lu, pauvre de moi). Le "Big Brother" est ici Alpha60, une sorte d'entité supérieure, régie par la logique scientifique, qui fait fortement penser à la tête pensante d'un régime totalitaire. D'ailleurs cette impression règne pendant tout le film, on sent que la liberté n'est qu'illusoire, que tout vit sous contrôle, qu'il n'y a peut-être même plus de vie humaine. Godard agrémente sa réflexion de multiples références littéraires et cinématographiques, ce film est fait avec un amour certain de l'art mais aussi avec un pessimisme saisissant quant à la nouvelle condition humaine, sans pour autant tomber dans la facilité en ne creusant pas volontairement dans une analyse sociale qui alourdirait le propos. Constantine est fascinant, Karina magnétique, et l'univers désolé proposé est envoûtant. C'est encore une fois fort bien mis en scène et comme je l'ai sous-entendu précédemment, la photographie est géniale et très à-propos. Je reprocherais peut-être une petite surenchère de références qui m'a un peu exclu du film, peut-être l'apprécierais-je encore davantage une fois toutes ces références acquises. En tout cas je souligne un travail de maître pour un très bon film, je crois que je vais finir par bien t'aimer Jean-Luc!
L'un des rares films où j'ai failli me tirer une balle dès les 5 premières minutes du film... Une voix robotique de je ne sais quoi émergeant d'un scénario à la Huxley incompréhensible, détruit complétement les tympans du spectateur de par des arrangements expérimentaux sur la musique et la voix de personnages. On ne comprend absolument rien, les dialogues sont niais, inutiles, vides... Les scènes se déroulent dans de pauvres pièces de studios parisiens et les acteurs ne font aucun effort. Ùne véritable torture.
Alphaville fait figure d'ovni parmi les films de science-fiction. Le premier élément le plus marquant est son aspect étrange, bizarre même, comme la voix du robot Alpha 60 (qui semble être une voix amplifiée mécaniquement au niveau de la gorge sur un cancéreux). Il m'a fallu quelques minutes pour comprendre que ce n'était pas une voix narrative mais bien un personnage... Le film de Godard possède un côté minimaliste (ou comment bien faire les choses avec peu) qui donne pas mal de charme au film. Malgré ce côté cheap, sur le fond Alphaville est riche en substance et développe des idées plutôt avant-gardistes. On pourrait dire que c'est une sorte de THX 1138 version cinéma de la Nouvelle Vague tant les thèmes se recoupent. D'autre part, Alphaville comporte également un côté polar, presque film noir, qui bénéficie d'une très belle photographie. Enfin, même s'il n'est pas facile de se faire à l'accent des acteurs, soulignons la bonne performance du duo d'acteurs et la beauté hypnotique d'Anna Karina.
Ce qu'il y a de bien dans Alphaville c'est ce mélange entre science fiction, film d'espionnage et le polar classique. Un récit dystopique ultra bien maîtrisé qui n'est pas sans rappeler les classiques comme "1987", "Un bonheur insoutenable" et "Le Meilleur des mondes". Que du bons quoi ! C'est quand même dommage d'avoir bidouiller la voie d'Alpha 60 à ce point, on a l'impression que le gars parle en éructant où en parlant à l'aide d'un electrolarynx, au choix. Honnêtement, c'est déroutant, ça m'a perturbé tout le film, déjà on comprend rien et de plus ça vous fait saigner les oreilles. Mais bon tant pis fallait faire avec ! Niveau interprétation, c'est du caviar avec Eddie Constantine dans le rôle du fameux Lemmy Caution et l'envoutante Anna Karina pour jouer la fille du Big Boss. Alphavile dépeint un monde contre-utopique, où la logique et la science règnent en seuls maîtres et régissent la vie de tous. L'univers est vraiment impeccable, les décors également mais l'intrigue traîne quelque peu à s'installer, même si le mystère est omniprésent. La sauce prend à peine que la fin pointe déjà le bout de son nez, c'est dommage, on regrette juste de ne pas avoir eu un peu plus à becter !
Loin de moi l'idée de remettre en cause le talent de metteur en scène de JLG. "Alphaville" regorge de plans inventifs très intéressants d'un point de vue purement technique. Mais Godard ne veut pas, ou peut-être en est-il incapable, se soucier un minimum du spectateur, et par conséquent, écrire un scénario digne d'intérêt. "Alphaville" est probablement une de ses oeuvres les plus hermétiques, prétentieuses, méprisantes envers le public. Godard est à étudier, évidemment, car, comme je le disais, c'est un excellent technicien. Mais l'admiration béate que lui vouent encore certains me désole. Sur le fond, Godard est d'une pauvreté navrante, même s'il essaye de prétendre le contraire en se couvrant de références artistico-littéraires. "Alphaville", ou le pire de Godard.
Un film inutilement barré, beaucoup trop experimental au risque de perdre le spectateur dans un scénario flou et un style trop expérimental. Vraiment indigeste ce film. On lutte pour ne pas s'endormir et essayer de comprendre la cohérence de certaines scènes. Affreux !!!!!
Sans varier d’un pouce de sa ligne de pensée, Godard, entre Une femme mariée et Pierrot le fou, se lance dans une histoire métaphorique et parodique, à partir du personnage de Lemmy Caution, poussant même le bouchon jusqu’à conserver Eddie Constantine, interprète original du célèbre espion. C’est dans un univers d’anticipation que Godard situe son récit, une cité en dehors du système dans laquelle la logique règne en maître, les déviants étant condamnés à mort, comme cet homme qui avait pleuré le jour de la mort de sa femme… Le moment central est celui où Lemmy Caution est interrogé par une des connexions du grand ordinateur, Alpha 60 qui lui livre une partie de son credo : « Un mot isolé ou un détail dans un dessin peuvent être compris mais la signification de l’ensemble échappe… Une fois que nous connaissons un, nous croyons que nous connaissons deux parce que un plus un égale deux. Nous oublions qu’auparavant, il faut savoir ce qu’est plus… Ce sont les actes des hommes à travers les siècles passés qui peu à peu vont les détruire logiquement. ? Moi, Alpha 60, je ne suis que le moyen logique de cette destruction. » Rejoignant son propos de toujours, depuis son premier long métrage, À bout de souffle jusqu’à son dernier à ce jour, Film Communisme, Godard énonce ses propositions sur l’humanité en donnant au passage une nouvelle leçon de cinéma. Et par dessus les images prophétiques, arrive la petite musique, porteuse de ce lyrisme qui contredit les dialogues arides en même temps que le visage d’Anna Karina vient symboliser toute la beauté et toute la tendresse et du monde… La dernière phrase du film débouche sur l’éternelle utopie de Godard (faux naïf et vrai croyant), l’espérance d’un monde meilleur, par l’amour, par le partage, par le collectif qui vient soulager le désespoir irrémédiable de l’individu, par la poésie, par les pleurs, par la vie.
Dans la catégorie des films complètement barrés l’Alphaville de Godard mérite une place d’honneur. On nage dans l’incompréhension de l’intrigue pendant au moins la moitié du film, puis petit à petit la lumière se fait mais au bout du voyage il subsiste tout de même de nombreuses questions et une autre vision du film amènerait sûrement des réponses. En tout cas on est bien chez Godard, les répliques littéraires sont déclamées sur un ton monotone et on a l’impression que les acteurs sont détachés de ce qu’ils disent. Ça se veut poétique et philosophique, est-ce que ça l’est vraiment ? Oui diront les fans, non diront les détracteurs et moi au beau milieu je pense qu’un film de Godard laisse souvent une drôle d’impression, ce qui est déjà pas mal en soit. La mise en scène très inventive et parfois bizarre de Godard est finalement ce que je retiens de ce long-métrage inclassable entre le film-noir et la science fiction. La bande-originale est en outre assez réussie même si Godard l’utilise comme à son habitude de manière singulière.
Avant toute chose, précisons l'intérêt du film: Godard prouve ici qu'il sait manier une caméra. De ce côté là, on a un film de qualité, assez moderne même.
Maintenant lorsqu'on admet qu'un film, ce n'est pas juste de savoir placer sa caméra, qu'est-ce qu'on trouve? Je ne sais si c'est une parodie ratée, un film d'anticipation raté, un film noir raté, mais en tout cas c'est raté: Le réalisateur fait le choix, comme dans d'autres film, de s'affranchir du scénario pour nous proposer un cours de cinéma-philosophie ("c'est un tigre qui me déchire, mais je suis le tigre"). Personellement je ne vois pas en quoi un film peut être meilleur quand on en bacle le scénario, qui en est une des composantes comme les autres, même la plus importante. Toutefois acceptons ce fait, le scénario n'intéresse pas le réalisateur, jugeons alors du reste:
Le son tout d'abord. Musique parfois assez juste, souvent totalement en décalage par rapport à l'image, comme si le spectateur était assez idiot pour se dire "Ha il y a de la musique, il va se passer quelque chose. Ha non il ne se passe en rien, il est fort ce réal, il m'a bien eu". Autre inepsie de ce côté là, la voix d'alpha 60. Pourquoi est-elle dégueu? Pour nous faire comprendre qu'il ne faut pas lui faire trop confiance? Si c'est pas ça je ne pige pas encore, si c'est ça c'est encore une fois mépriser l'intelligence du spectateur.
Les dialogues maintenant. "Vous êtes fatigué Monsieur? Si vous êtes fatigué vous pouvez dormir monsieur, votre chambre est là monsieur." Il veut nous faire comprendre quoi? Que les personnages sont abrutis? Il me semble que ce qui fait un bon film de S.F est de rendre son histoire et ses personnages crédibles malgré l'univers décalé. Bon déjà ça c'est loupé...
L'interprétation ensuite: si Anna Karina s'en sort il est vrai pas trop mal, le reste du casting est entièrement à oublier. Jamais justes, jamais crédibles.
Enfin, le rythme de l'ensemble fait penser à un clin d'oeil lourdeau aux japonais ou aux russes, la poésie en moins.
En bref un film représentatif de l'oeuvre de Godard: lent, sans idée, sans direction d'acteurs. C'est parfait si l'on considère qu'un réalisateur n'est qu'un technicien de l'image, c'est dégueu si l'on pense que le cinéma est un moyen comme un autre de raconter une histoire, idée que la nouvelle vague n'a pas l'air de partager, ça fait peut-être trop papa.
Alphaville est un hommage parodique aux films noirs américains et un film de science-fiction à l'univers loin d'être aussi "cheap" qu'il semble être à première vue . L'atmosphère est unique et le travail de la caméra de Godard est visionnaire , le réalisateur montrant une nouvelle fois quel précurseur il a été du cinéma moderne dans ce film qui est sans doute l'un de ses plus abordables . Malheureusement Alphaville , contre-utopie très inspirée des écrits d'Orwell et Huxley et dominée par l'hégémonie de la Logique , ennuie par moments et Eddie Constantine manque franchement de charisme , on aurait adoré voir Belmondo dans son rôle .