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Roub E.
949 abonnés
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0,5
Publiée le 17 mai 2019
Alors celui la je pense que je vais m’en rappeler un moment. Sincèrement je m’y suis repris à deux fois pour le regarder en entier, ayant luter la première pour essayer de comprendre quelque chose avant de sombrer dans les bras de Morphée. La deuxième tentative n’a pas été bien plus convaincante. Difficile de définir ce qu’est Alphaville. Je dirais que c’est un film de Sf qui se passe dans les années 60, une critique pompeuse et pompante du totalitarisme avec des dialogues parfois à peine audibles et pour ceux qui le sont alternent quelques bons mots et d’autres qui pètent un peu plus haut que là où je pense. A part la présence d’Ana Karina je ne vois vraiment pas grand chose à sauver et encore son rôle fait qu’elle a l’air le plus souvent absente. Je me suis tellement ennuyé, j’ai tellement ramé pour essayer de trouver quelque chose à quoi m’accrocher que j’ai fini par trouver ce film détestable.
Godard transforme, dans 'Alphaville', le Paris des années un 60 en une métropole futuriste entièrement convertie à la rationnalité et aux chiffres. Or, plutôt que de s'attacher à représenter un univers plausible, Godard fait avec les moyens du bord : il attend du spectateur qu'il suspende son incrédulité, et préfère se concentrer sur l'essentiel - montrer la puissance créatrice de l'amour et du langage. Cela teinte tout le film d'une espièglerie, voire d'une ironie, absolument réjouissante.
De la science-fiction façon Godard ? Pourquoi pas. Même si le style du cinéaste ne me plaît que très très moyennement. Avec tout ça, les débuts de l'expérimentation ? Pourquoi pas également. Mais, il y a un gros problème: à l'écran, c'est d'un ennui épouvantable. Certes, c'est très propre techniquement, mais c'est d'un vide de tous les instants. Godard ne nous raconte rien du tout. En plus de ça, il faut se farcir cette voix désagréable très souvent inaudible et qui, lorsqu'elle est audible, balance des trucs absolument incompréhensibles. Et le casting est franchement à la ramasse. Eddie Constantine est nul comme c'est pas permis. Qu'est-ce qui s'est passé dans la tête de Godard pour qu'il lui confie ce rôle ? Et Anna Karina, plus sublime que jamais, doit se contenter que de quelques miettes. Un navet monumental.
Il faut un peu de temps pour entrer dans "Alphaville", le film réalisant une entame poussive avec une présentation assez obscure des personnages et du décor dans lequel ils évoluent. On s'ennuie de voir Eddie Constantine déambuler, aux prises avec des séductrices robotisées, à la recherche du véritable motif de sa mission; mais l'irruption d'Anna Karina change la donne, l'actrice interprétant une autochtone que l'espion voudra sauver de ce monde déshumanisé. Tout en proposant un parcours scénaristique plus classique qu'à l'accoutumée, Godard livre une charge virulente contre la dictature communiste grâce à des scènes d'une grande violence (la mise à mort des condamnés dans la piscine) et en opposant les règles d'Alphaville à celles de son cinéma. En effet, quand Alpha 60 prône la restriction du langage, la supériorité des conséquences sur les causes et l'interdiction d'éprouver un quelconque sentiment, Godard exige, à travers l'agent Lemmy Caution, la non-nécessité de la logique et le besoin d'amour. Film inégal, "Alphaville" n'en demeure pas moins formellement stimulant et convainc par sa clarté politique.
La SF selon Godard ne ressemble à aucune autre. Alphaville, c’est un endroit étrange où l’amour n’a plus cours et les rêves sont proscrits, une cité guidée par un ordinateur vers un « bien universel » jamais explicité. C’est une terre de logique, mais d’une logique à l’objectif flou, énigmatique et impénétrable. Les femmes ne sont plus qu’objets de séduction, les médias sont réduits à l’inexistence, les larmes sont passibles d’une exécution. Sous le regard inquiet des dits mondes extérieurs, un détective à l’accent yankee mène une enquête sombre et surréaliste, où les songes bannis hantent paradoxalement chaque plan : un noir et blanc clair-obscur, une bande-son tout en points d’orgue, des symboles discrètement glissés d’un détail à l’autre. Et puis ce sont les sophismes de cet ancêtre de HAL, ces sentences aussi justes que trompeuses qu’il déclame comme pour ponctuer l’histoire. C’est un film qui se pose en œuvre intellectuelle, occulte, érudite, à l’action minimale et plutôt suggérée, au décor rebutant pour le néophyte. La Nouvelle vague n’a jamais cherché à se rendre accessible, mais là, quand même, elle atteint une cime. Devant laquelle je l’avoue, je me sens moins même un brin novice.
Une horreur ! Le sujet aurait pu être intéressant (quoique piqué sur le thème de Métropolis de Fritz Lang), mais la forme.... Une voix off caverneuse insupportable, montage à la hache, la photo laide (comme d'hab chez Godard), le son mauvais., les acteurs exécrables qui donne l'impression de regretter d'être là et des scènes d'actions ridicules.... Et en plus on n'y comprend absolument rien ! A vouloir faire de la SF sans artifices et sans effets, Godard à fait un film sans talent !
"La signification de l'ensemble nous échappe" dit cette voix tout à fait atroce. C'est le film qui le dit bien qu'on s'en soit rendu compte un peu tout seul. On tourne en rond et on ne comprend rien. On entend les mots, ça on peut pas lui reprocher. Godard c'est définitivement la face B du cinéma. Je mettrai Fellini avec....
Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution est un des rares films de Godard qui trouve grâce à mes yeux. J'ai plutôt bien aimé ce film, car à la différence d'autre films du cinéaste, je trouve qu'il s'y passe quelque chose. Il y a une vraie histoire, assez riche en péripéties. J'ai bien aimé l'univers décrit par Godard, très intéressant dans la trempe des romans de science-fiction à la Philip K. Dick ou Isaac Asimov. Les acteurs sont plutôt bons. Je ne connaissais pas Eddie Constantine avant ce film, mais je l'ai trouvé plutôt bon. Anna Karina est très bien. Film très intéressant.
Dans ce film essai, Jean-Luc Godard fait la description d'une société du futur où les sentiments et la conscience de ses habitants ont disparu. Un monde déshumanisé et sans réelle communication entre les individus. Ici, l'intrigue est accessoire, elle ne sert au réalisateur que de prétexte pour pratiquer des expérimentations sur les vecteurs de communication mis en œuvre. Les questions et les réponses sont simples, standard, répétitives et parfois prononcées hors contexte. Les échanges sont factices, déshumanisés et régulièrement parasités par les bruits de fond. Dans Alphaville, tous les moyens de communication semblent dysfonctionnerspoiler: (exemple : sur demande de l'étage 5 dans un ascenseur, celui-ci s'arrêtera à l'étage 4 sans que les protagonistes ne trouvent ceci anormal) . Ce pays intérieur qu'est Alphaville fonctionne selon une logique spécifique.spoiler: Les hommes qui ont un comportement logique sont exécutés dans le « SS », entendre dans la piscine du Sous-Sol.
L'étrangeté d'Alphaville est également entretenue par les options retenues pour le montage des plans et l'emploi de voix (off) monocordes. Au travail colossal réalisé sur les médias de communication d'Alphaville, il faut ajouter celui relatif au repérage des lieux intérieurs comme extérieurs futuristes dans le Paris de l'année 1964. Alphaville est un objet filmique fascinant.
Un film spécial, des dialogues spéciaux...mais ce film marque les esprits, il nous sort de notre présent et nous plongent dans l’univers du film, mieux que le ferait un film SF actuel ! Une anticipation scénaristique et visuel sur "notre" présent troublante, réaliste. Un vrai chef-d'oeuvre, qui il y a quelques années, m'a marqué a tout jamais. Godard ! <3
Il arrive que la réalité soit trop complexe pour la transmission orale. Ainsi commence le neuvième film de Jean-Luc Godard, Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution, film d'anticipation où le célèbre agent secret Lemmy Caution sort des comédies-policières de Bernard Borderie pour plonger en apnée dans l'univers noir et glauque de Godard qu'il décrivait lui-même comme étant « un film sur le futur, mais comme nous vivons dans le futur, c'est un film au futur antérieur, c'est-à-dire au présent. On a bien compris qu'il s'agissait d'une métaphore sur la déshumanisation de la société (HLM = Hôpital de longue maladie) mais que de figures de style pour faire passer le message. Bien sûr, il est fascinant de voir un réalisateur violer ainsi la grammaire cinématographique ; bien sûr, il est agréable de voir Anna Karina filmée avec tant d'amour mais Dieu que le propos est abscons. De là à se demander si c'est de l'art ou du Caution ?
Godard avait de bonnes idées en réalisant Alphaville, son premier film (et le dernier je crois) de SF est assez audacieux puisqu'il fait comme Bienvenue à Gattaca, les décors sont les mêmes que dans le réel, les dialogues sont bien écrits quoiqu'un peu tirés par les cheveux par moment etc... Mais je n'ai pas trop compris certains partis pris de réalisation et la critique du totalitarisme n'est pas très poussée.. D'autant que le film manque cruellement de rythme et il est très difficile de rentrer dedans.. Dommage
La rencontre inopiné d'un auteur à l'égo démesuré et d'un acteur ringard donna Alphaville. Que dire sinon qu'on a du mal à s'intéresser à ce fatras construit autour de 2 ou 3 bonnes idées et compensant sa vacuité par des propos pris au hasard dans un dictionnaire des citations
Alphaville, de Jean-Luc Godard, est une révolution dans le cinéma, un chef-d’œuvre artistique emplit de déshumanisation et de poésie. Sorti en 1965, il reçut l'Ours d'or au Festival international du film de Berlin. Dans une époque postérieure aux années 60, les autorités des "planètes extérieures" envoient le célèbre agent secret Lemmy Caution (Eddie Constantine) en mission à Alphaville, une cité déshumanisée, éloignée de quelques années-lumière de la Terre. Caution est chargé de neutraliser le professeur Von Braun, tout-puissant maître d'Alphaville, qui y a aboli les sentiments humains. Un ordinateur Alpha 60, régit toute la ville. Un message de Dickson, un ex-agent secret, ordonne à Lemmy de "détruire Alpha 60 et de sauver ceux qui pleurent". "Il arrive que la réalité soit trop complexe pour la transmission orale. La légende la retransmet sous une forme qui permet de courir le monde". C'est sur ces mots que débutent Alphaville. Cette réalité trop complexe pour les mots, ce pourrait être ce monde froid et mécanique que voyait Godard autour de lui, et la légende, le cinéma qu'il utilisa avec une adresse remarquable pour décortiquer ce qu'il en comprenait. Godard utilisa le Paris des années 60 pour créer de toute pièce son univers futuriste car il voyait déjà la matière première de cette société désincarnée qu'il craignait. Cette réalisation insolite de Godard, qui cultive tout au long d'Alphaville l'étrangeté avec une admirable ferveur juvénile, permet justement d'absorber avec plus d'intérêt le contenu idéologique de ce film dont la démarche intellectuelle demande un certain effort à son public, ne serait-ce que par ses dialogues carrément littéraires truffés de références à toutes les strates de la culture. En témoigne le livre que Anna Karina lit dans le film, Capitale de la douleur, de Paul Eluard ou les citations philosophiques d'Eddie Constantine lorsqu'il se retrouve devant Alpha 60 : "Le silence de ces espaces infinis m'effraie" Blaise Pascal "Quel est le privilèges des morts? Ne plus mourir" Friedrich Nietzsche Alphaville dessine par métaphores des préoccupations politiques et induit de facto l'idée d'une résistance. Godard redonne à la poésie le sens qu'on lui a souvent accordé, celui de la résistance. La poésie est un acte de contestation fort. Ainsi Godard explore Alphaville, par le biais de ses personnages, sur un mode poétique, cite Borges et Eluard. Le titre du recueil en lui-même (Capitale de la douleur) caractérise de façon évidente la cité d'Alphaville. Puisque dans cette ville, il n'y a pas de place pour le bonheur, le rêve, l'amour, Alphaville est fatalement une capitale de la douleur. Et la poésie d'Eluard sera le meilleur moyen de lutter contre elle. Chargé d'une urgence palpable, Alphaville exprime avec force les craintes de son créateur face à une utilisation aveugle de la technologie de même qu'à la disparition des sentiments. Dans une scène centrale du film, on exécute des ennemis du régime accusés d'avoir agis de façon illogique au cours d'une cérémonie presque théâtrale orchestrée pour divertir l'élite. Caution apprend que dans cette sinistre métropole, "pourquoi" est une question qui n'existe pas. Il faut obéir sans demander d'explications. Or, par une tournure finale d'un romantisme naïf, la rédemption de l'héroïne de Godard passe par le retour de son sens de l'humour et de l'amour. Tout n'est pas que réflexion dans son univers, et c'est justement la passion que célèbre en fin de compte ce film remarquable. A une époque où la menace technologique était plus souvent incarnée par des robots, Godard avait détecté l'énorme potentiel de l'informatique dans le domaine, et ce trois ans avant le 2001 de Kubrick. Tout comme 1984 de Georges Orwell, Godard donne ainsi aux spectateurs à s'interroger sur ce que pourrait être une société esclave de l'informatique, sans liberté et gouvernée par une autorité qui a tous les pouvoirs. Critique poétique des régimes totalitaires encore fort pertinente aujourd'hui, le film demeure une œuvre clé du parcours créatif de Godard, l'une de ses plus limpides et ludiques.
Même en le considérant comme un film expérimental, et en le regardant comme tel, ce n'est pas bon. Le concept amuse pendant dix minutes avant de lasser. Constantine est mauvais, l'overdose de citations culturelles indiffère (d'autant que certaines sont absurdes, "Je voyage au bout de la nuit" dira Constantine). Le message est aussi primaire que naïf et peut se résumer au fait que "l'avenir, c'est la dictature, et que la dictature ce n'est pas bien…" on aurait préféré une démonstration moins farfelue et plus maîtrisé. A sauver (éventuellement) trois scènes complètement décalées, spoiler: celle de la piscine, celle de la salle de cinéma renversable et celle ou Godard arrête un moment le film pour permettre à Anna Karina de nous raconter une histoire drôle.