Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Noise&sound
87 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 5 juin 2024
Une fois n est pas coutume chez Almodovar, le film a du mal à démarrer et se termine avec la meilleure scène. Presqu une pièce de théâtre avec ses décors de fond de scène. Un vaudeville almodovarien plutôt sage. J’adore l’arrivée du couple Marisa et Carlos (Rossy de Palma avec sa plastique impressionnante et Antonio Bandera qui assume très bien son rôle de jeune homme coincé). Aussi, le taxi « mambo ». Dans cette histoire - et là aussi, c est inhabituel, pas d autre excitant que le café mais plutôt un cocktail de somnifères en gaspacho. Pour finir une superbe scène de course poursuite totalement délirante à ne pas manquer.
Voilà un film qui échouerait curieusement au test de Bechdel : si la plupart des personnages importants du film sont des femmes, et si elles passent beaucoup de temps à dialoguer entre elles, elles ne parlent cependant que des problèmes que leur ont causé les hommes - enfin, surtout un. Après vingt minutes quelque peu bunueliennes, le film s'oriente vers un vaudeville assumé, mais réussi. Le charme des acteurs est certain - pour autant c'est loin d'être le film le plus audacieux d'Almodovar.
Ce film, réalisé par Pedro Almodóvar et sorti en 1988, est celui qui a permis au réalisateur de se faire connaitre internationalement, notamment grâce à ses prix, mais c'est également, enfin me concernant du moins, un des meilleurs de sa filmographie ! Le film raconte l'histoire de cinq femmes dont les vies relativement chaotiques et bordéliques s’entrecroisent à un moment donné, créant des quiproquos et tout ce qui s'en suit. Dit comme ça, on a l'impression d'être dans un vaudeville mais c'est effectivement le cas ! Alors même si le terme va en général de pair avec "cheap", c'est pourtant ici un vaudeville de qualité mais surtout complètement assumé ! En effet, mis à part l'introduction présentant les divers personnages, la majeure partie du film se passe dans un seul appartement et même presque dans une seule pièce, rappelant également le théâtre. D'ailleurs, le film adopte le rythme du théâtre comique, c'est-à-dire que ça ne s'arrête jamais, les situations drôles et les quiproquos s'enchainent, de même que les répliques qui sont superbement écrites. Comme d'habitude, il est plutôt difficile de se plonger complètement dans un film du réalisateur car il y a toujours beaucoup de personnages, beaucoup de situations qui s'entremêlent etc. Mais une fois qu'on est dans le bain, c'est alors un véritable plaisir et le rythme très énergique permet de tenir le spectateur en haleine jusqu'à la toute fin. Concernant les acteurs, nous retrouvons, entre autres, Carmen Maura qui est extraordinaire, María Barranco qui est très drôle, Antonio Banderas qui joue très bien, de même que Julieta Serrano, Rossy de Palma et Kiti Mánver. "Femmes au bord de la crise de nerfs" est donc une comédie très rafraichissante, tout simplement !
Almodovar fait dans le granguignolesque pour ce "Femmes au bord de la crise de nerfs", on va de surprise en surprise, ca part dans tous les sens pour ces deux femmes qui ont des déboires amoureux et quelques problèmes avec la gente masculine. Les acteurs fétiches sont tous très bons que ce soit Carmen Maura, Antoinio Banderas ou Rossy de Palma. On rigole bien souvent, Almodovar a beaucoup d'humour notamment avec le gaspacho rempli de somnifères! Un souffle de légèreté et de rigolade dans ce début de carrière de notre ami Pedro.
En 1988, Pedro Almodóvar signe son septième long-métrage. A l’aide d’une mise en scène chatoyante où les couleurs vives illuminent l’écran, le réalisateur brosse le portrait de plusieurs femmes (dont Carmen Maura, son actrice fétiche), empêtrées dans des déceptions sentimentales. L’étude psychologique de ces personnages est cependant délaissée au profit d’un vaudeville rondement ficelé. Bref, une comédie rafraichissante qui se déguste comme du gaspacho !
4 521 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
0,5
Publiée le 20 avril 2021
Kitsch ce film appartient à cette catégorie de films qui nous demandent de trouver amusants les problèmes émotionnels des gens. Il n'y a rien de vraiment drôle dans ce film et je n'ai certainement pas ri. Je ne le qualifierais certainement pas de relaxant ou d'agréable. Ses couleurs vives et sa décoration intérieure criarde rappellent les années 1980 ce que la plupart des gens n'aiment pas de nos jours moi y compris. Pour cette raison ce film est très dur pour les yeux. Almodovar a trouvé certaines des femmes les plus laides que j'ai jamais vu pour jouer dans ce film à l'exception d'une superbe femme mannequin ce qui ajoute un caractère désagréable supplémentaire à ce qui se passe. Il n'y a rien de subtil dans tout cette histoire et c'est censé être l'un des films les plus calmes et les plus détendus d'Almodovar. C'est l'histoire de quelques femmes décritent spécifiquement comme cliniquement folles. Si jamais je les rencontrais je ne leur dirais pas mon vrai nom et je ferais comme si j'avais été tué autour d'elles pour qu'il n'y ait aucune possibilité qu'elles me contactent un jour. Ce film est aussi douloureux que dérangeant. Si vous aimez les Espagnoles complètement folles qui s'insinuent et vous obligent à vous protéger les yeux alors regardez ce film. Peut-être que ce n'était tout simplement pas pour moi et peut-être que quelque chose de plus intelligent me conviendrait mieux...
A part Bergman, qui mieux que Pedro Almodovar comprend parfaitement la complexité féminine?? Personne. Et le maître espagnol le prouve avec cette comédie très réussie où Carmen Maura illumine chaque scène où elle apparaît (autrement dit 95% du film). Finement dialogué, très bien interprété et profond, ce film est réussi du début à la fin.
C'est le premier film que j'ai vu de Pedro Almodovar, il y déjà 30 dans et ce fût pour moi une révélation. Je suis en train de me les revisioner et, pour la plus part, ils n'ont pas pris une ride. je reste fan. Quel plaisir de retrouver ses personnages truculents, excentriques, uniques et en même temps familiers. A voir, revoir, et revoir encore.
Tout est dans l'esthétique colorée, le jeu théatral des acteurs et actrices. A voir en BO bien sûr. Pour le reste, cela vieilli, c'est assez lourd et l'intrigue n'a pas grand intérêt, même si certains aspects burlesques en font un film original. A voir une fois, sans plus.
Au premier visionnage j'avais décroché au bout de 20 minutes pensant qu'il s'agit d'une œuvrette de jeunesse sympatoche et délurée mais sans grand intérêt et n'ai revu le film en entier que plusieurs années après . Grave erreur car si le film met un peu de temps à se mettre en place, il s’agit en fait d’une œuvre maitrisée et brillamment mise en scène bien plus efficace que les premiers films d’Amoldovar qui avaient la même folie mais étaient beaucoup moins sophistiqués tant au niveau du scénario que de l'esthétique. La construction en puzzle au départ faite d’une série de télescopages de situations et de personnages peut dérouter mais dans la seconde partie le film retrouve son unité de lieu et d’action dans la grande séquence de l’appartement ou comme dans une pièce de Feydeau les différentes protagonistes se retrouvent dans une sorte d’hystérie collective et drolatique . Le film se termine ensuite en poursuite délirante sous la forme d'une parodie de film policier. En fait il ne sert à rien de raconter les scènes de film tant ses qualités sont avant tout visuelles ( la forme étant totalement indissociable du fond qui pourrait être considéré comme débile s'il n'était pas porté et transcendé par une esthétique pop très réussie) Un film qui ne se raconte pas mais qui se voit.
Les couleurs sont magnifiques, mais ça s’arrête là ! Ce film est un concentré de clichés,les personnages sont agaçants, un épisode de télénovela qui dure 1h30. Extrêmement déçu de ce Almodovar qu'on nous a tant vendu.
Revoir Femmes au bord de la crise de nerf 30 ans après sa sortie procure de curieuses sensations.
En premier lieu, le souvenir d'une comédie complètement déjantée au style extrêmement choquant est balayé par ces retrouvailles. Si la fin du film est effectivement un poil foutraque, toute la première partie est plutôt lente, douce et teintée d'une certaine tristesse. D'autre part, tout ce qui pouvait sembler résolument nouveau en 1989 (les couleurs criardes, les vêtements et la déco invraisemblables, une certaine crudité dans l'expression des femmes sur leur sexualité) semble aujourd'hui tout à fait sage et convenu.
Le deuxième point qui saute aux yeux, c'est à quel point tout le cinéma d'Almodovar est déjà présent dans ce film, derrière la façade sympathique mais un peu factice de vaudeville survitaminé, que ce soit en terme de mise en scène (les gros plans sur les objets et les visages), de scénario (la complexité et la profondeur), ou de thématiques (les corps hors norme, les femmes puissantes qui se réalisent à travers les drames, le pouvoir des coïncidences, les troubles mentaux).
Le film qui donna au réalisateur espagnol une renommée mondiale mérite vraiment d'être revu : sa mécanique imparable et complexe fonctionne encore très bien et Carmen Maura y est excellente (même si le tournage fut pour elle un cauchemar et marqua le début d'une brouille durable avec Almodovar).
Dans Etreintes brisées, sorti en 2009, un personnage du film tourne un film dans lequel sont repris de nombreux détails de Femmes au bord de la crise de nerf (le téléphone rouge à terre, la préparation d'un gaspacho aux somnifères) : une façon pour le cinéaste madrilène de rendre hommage au film jalon de son début de carrière.
Comédie vaudevillesque rondement menée, "Femmes au bord de la crise de nerfs" souffre d'une entrée en matière quelque peu poussive mais gagne très vite en intensité. Almodóvar réussit à introduire de manière aussi brève que nette ses personnages avant de les réunir dans l'appartement de Pepa (Carmen Maura aussi drôle qu'émouvante) où règne le chaos. Entre Carlos qui visite le lieu en compagnie de son amie Marisa mais qui tombe sous la charme de Candela, cette dernière apeurée après avoir fui un terroriste censé faire exploser un avion et Pepa qui ne supporte pas la lâcheté d'Ivan, l'homme qui l'a quittée, avec au milieu de tout ce beau monde un gaspacho bourré de somnifères en guise d'apéritif, le film met en scène des situations délirantes aux dialogues savoureux. Léger et coloré, "Femmes au bord de la crise de nerfs" dépasse sa petite humeur joyeuse qui aurait pu n'être qu'anecdotique pour embrasser notamment dans son dernier mouvement une exubérance jubilatoire qui culmine lors de l'ultime course-poursuite en taxi. Conscient de l'absence de profondeur d'une telle comédie, Almodóvar réussit à crier son amour des acteurs et des personnages hauts en couleur qu'ils incarnent dans une proposition formelle maîtrisée.