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Don Keyser
74 abonnés
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3,0
Publiée le 30 mai 2012
Doté d'un scénario plaisant et atypique, "Femmes au bord de la crise de nerfs" n'est pas non plus le meilleur Almodovar. Les acteurs sont plutôt convainquants, la réalisation est juste mais on sent qu'il manque quelque chose pour rendre le long-métrage bien plus attrayant. Donc au final, c'est un film divertissant, pas mal mais sans plus.
La griffe de Pedro Almodovar est bien présente, son style toujours reconnaissable est une raison suffisante pour avoir envie de regarder ce film. En revanche l'histoire n'est guère passionnante: la quête d'un homme sans intérêt pour lui annoncer... Dommage, car il y a de bonnes choses, notamment la qualité des rôles féminins.
Vraisemblablement,"Femmes au bord de la crise de nerfs"(1988)demeure le film le plus acclamé de Pedro Almodovar.Celui où le monde entier découvrit enfin son talent pictural unique et sa galerie de personnages détraqués.Celui aussi où on le prit un peu vite pour un réalisateur de comédies burlesques,alors qu'il s'agissait de sa première,en 8 films!Pour peu que l'on veuille se perdre dans les méandres de l'extravagance,de l'excentricité et du rocmabolesque,il y a de quoi passer un singulier moment.Surtout que Carmen Maura,ici productrice TV qui part en vrille,quand son fiancé la quitte par répondeur interposé,est lumineuse,atta-chiante,émouvante même.Le film ressemble à du théâtre filmé,une sorte de vaudeville émaillé d'incompréhensions de plus en plus cacophoniques.Tous les personnages qui s'agglutinent dans cet appartement madrilène sont si désespérés,ont tant de problèmes,qu'on finit par en rire.L'outrance comme libération.Almodovar exacerbe aussi son côté féministe,et son goût pour les mélos flamboyants à la Douglas Kirk,même si son film penche plus naturellement vers la comédie loufoque.Difficile aussi d'oublier le fameux gaspacho aux somnifères!
Totalement ébouriffant, le film est servi par des dialogues très, mais alors très fournis et parfaitement écrits. L'histoire met un peu de temps à s'installer mais cette première demi-heure n'est que le début de la toile que tisse pour notre plus grand plaisir un Pedro Almodovar en pleine forme. Car le scénario, très riche est parfaitement construit et hilarant. Les actrices sont toutes parfaites et quelques plans valent le détour.
Un très bon Almodovar, d'une beauté visuelle époustoufflante, et à l'intrigue enlevée mais où on risque parfois de se perdre. Les relations entre personnages sont intéressantes, sinueuses, et l'interprétation impeccable. Quant à la mise en scène, elle est superbe. A voir.
"Mujeres al borde de un ataque de nervios" est l'une des oeuvres les plus célèbres de Pedro Almodóvar, du moins dans sa première période, celle des films déjantés de la Movida. Adapté librement d'un monologue théâtral de Cocteau ("la voix humaine"), le cinéaste espagnol propose un film original entre légèreté et profondeur. Nous retrouvons d'abord son gout pour les personnages marginaux et les situations burlesques. L'humour peut se voit comme une satyre de la société de consommation, sachant que nous sommes à l'aube des années 90. Voir par exemple comment la publicité est détournée. De plus, le film s'apparente à une sorte de faux-thriller avec des personnages déjantés jouant les rôles habituellement sérieux des films policiers. Almodóvar s'amuse à parodier les scènes d'action, course-poursuite, ou encore gaspacho somnifère en guise d'arme! Plusieurs images ressemblent à des détournements de plans Hitchcockiens : l'appartement et la "chute" pour Fenêtre Sur Court, l'évanouissement filmé dans le reflet des lunettes à la Strangers On A Train. Signalons donc un bon travail visuel sur ce film, pour créer une ambiance baroque. Les couleurs sont excessives (surtout le rouge), la musique très présente, les jeux d'ombre et de lumière aussi. Au niveau de la profondeur, ce long-métrage parle de la communication, ou plutôt l'impossibilité de communication entre les hommes et les femmes. Le thème de la communication est bien suggéré, avec le téléphone comme lien impuissant entre les deux amants qui ne parviennent jamais à se joindre. Ou encore le doublage de film, qui crée une autre réalité danslaquelle les personnages se disent des mots d'amour, ce qui contraste fortement avec la réalité. Pour la différence homme/femme, il n'y a guère de subtilité : toutes les femmes sont amoureuses et font tout pour l'homme qu'elles aiment, mais tous les hommes sont des don juan qui ne veulent que dominer et jouer avec leur sentiment. Ce dernier point est donc sans doute un peu excessif, mais heureusement Almodóvar le suggère souvent avec humour et non au premier degré ; Pepa dira par exemple "je vais plutôt acheter une moto, c'est plus facile à comprendre qu'un homme". Un mot encore pour le casting, parfait, de Carmen Maura à Rossy De Palma. En résumé, ce faux thriller marginal et ce constat de la difficulté de communication du monde moderne n'est pas le meilleur Almodóvar mais il reste plaisant et toujours d'actualité aujourd'hui.
Une photographie très colorée et volontiers kitsch montre très bien ici qu'on est sous le soleil d'Almodovar. A part ça, on ne peut pas dire que ce dernier soit sur le plan de la mise en scène particulièrement audacieux, restant souvent dans le simple théâtre filmé, mais l'avalanche de rebondissements et surtout une galerie de personnages tous aussi improbables les uns que les autres finissent par emporter le morceau. En plus, les interprètes sont particulièrement en grande forme. Peut-être pas le grand film annoncé mais une comédie à l'espagnole divertissante.
Un de plus gros succès commerciaux d'Almodovar, "Femmes au bord de la crise de nerfs" aurait pu être un drame. Deux amies plus ou moins dépressives, des femmes frustrées, une épouse en clinique psychiatrique... : Almodovar est fan de Bergman, et ça se voit. Pourtant, ce film emprunte le plus souvent les chemins de la comédie : certains personnages (la concierge témoin de Jéhovah, le chauffeur de taxi déluré), certains running gags (le gaspacho bourré aux somnifères) ou certaines séquences (l'hilarante course poursuite à la fin) placent définitivement ce film du côté de la comédie. Almodovar n'enfermant jamais totalement un film dans un style unique, "Femmes au bord..." emprunte également un petit peu au polar, mais surtout, il contient de vraies scènes de drame, notamment toutes celles traduisant l'incommunicabilité entre Pepa et Ivan, dont tous les dialogues sont indirects jusqu'à leurs retrouvailles (dialogues de doublage, répondeur, etc). Exubérant mais supportable (ce qui n'est pas toujours le cas chez Almodovar, que je n'apprécie pas toujours), et surtout très drôle, "Femmes au bord de la crise de nerfs" est un des meilleurs films de son auteur.
pas mal , assez captivant , l'histoire n'a pourtant rien d'extraordinaire mais ça se laisse regarder , avec plein de clin d'oeil qui dénonçait le système en Espagne
Film mineur pour Almodovar qui navigue entre plusieurs genres sans vraiment se trouver nulle part. C'est d'autre part très kitsch, trop, même pour un film se voulant assez loufoque...
Étant le seul film du "géniale" Pedro Almodovar que j'ai vue, je ne suis donc pas en position de dire si il respecte bien son style. En tout cas ce que je peut dire et c'est là que je trouve qu'Almodovar est un génie ( du moins sur ce film ), c'est que c'est le SEUL film ( que j'ai vue ) ayant ce genre de mise en scéne très technique tout en restant très divertissant voir des fois comiques ( si si ! ). Là ou la mise en scéne est très très "flachi" , voir même kitch, elle est également très colorée et superbement bien travaillée. La photographie est également superbe. Quant à la réalisation, on à rarement vue aussi ingénieux. Coté interprétation, c'est à la hauteur, les acteurs se prennent volontiers au jeu mais sans non plus sortir de l'ordinaire. Là ou le film devient divertissant, c'est , d'une part sur son étonnant galerie de personnages, tout aussi loufoques et lunatiques les uns que les autres ( notamment la jalouse folle ) et d'autre part, sur l'humour très présent tout au long du film. Non pas dans les dialogues,mais dans les situations qui, si elles ne sont pas toujours réalistes ( au final on s'en fout un peu ), sont souvent voir toujours très drôles. Bref, un film à voir, non pas parce que c'est d'Almodovar ( qui pousse ici une critique et une caricature des hommes tout de même un peu insultante, on est pas tous comme ça quand même merde ), mais tout simplement parce qu'il est divertissant !
Pedro Almodovar, le cinéaste espagnol le plus important depuis la mort de Luis Buñuel, a construit avec Femmes au bord de la crise de nerfs, une sorte de pièces de théâtre tragi-comique sur les relations hommes-femmes, notamment sur les conséquences psychologiques et psychiatriques de ces dernières. Touchant et entrainant, le film garde un aspect brouillon et bouffon qui sied mal à un film de thématique bergmanienne (même si le traitement est différent, le film ne s'en veut pas moins sérieux).
Alors CA c'est un film divertissant ! On s'amuse avec les acteurs épatants, on rit des malheurs des personnages tous différents, c'est un film à voir et à revoir.
C'est le premier film de Pedro Almodovar que j'ai vu et il m'avait fait beaucoup rire la première fois. L'histoire est assez simple, Pepa vient de se faire plaquer par son amant Ivan, totalement déprimée, elle ne pense qu'à lui. Viennent s'ajouter avec elle l'une de ses amies qui a copiné avec un terroriste chiite s'apprêtant à commettre un attentat, un couple pas si amoureux que cela venant visiter son appartement pour le louer, l'ex-femme de Ivan, une vielle peau desséchée et folle par sa faute,... Inutile de préciser que tous ces personnages sont dans un état contraignant, triste et désespéré. Cette large palette de personnages loufoques présentent quelques situations cocasses. Les acteurs sont bons: Rossy de Palma, Maria Berranco dans le rôle de la vieille folle qui m'a bien fait rire dans les dernières scènes du film mais aussi Antonio Banderas qui faisait ses début face à la caméra! Le début est fouillis et confus, on a un peu de mal à se repérer dans l'histoire et les personnages. La situation s'éclaircit progressivement mais çà m'a pas plus passionné que çà. Sa se regarde mais c'est tout. La fin présente des passages plus sympas et rythmés. Mais j'ai beaucoup moins ri lorsque je l'ai revu, j'avais un souvenir plus extrême et délirant. Le scénario reste gentillet sans grandes surprises ni nuances.