Jurassic Park : le genre de grand divertissement qui jalonne l'histoire du cinéma américain. J'entends par "grand divertissement" un film qui nous tient en haleine sans recourir à des effets usés ou à une surenchère de violence. Un film qui tricote un scénario simple mais avec différentes lectures possibles : réflexion sur la science et l'éthique, mais aussi sur l'enfance (notre ami Spielberg a toujours adoré ce sujet) à travers le personnage d'Alan qui croit détester les enfants mais qui, une fois en situation de survie, va aider les petits-enfants de John Hammond. c'est d'ailleurs l'occasion d'amener la seule réserve que j'ai contre ce film : spielberg est trop dans la démonstration. On a compris que Hammond est un milliardaire dans sa bulle, pas besoin de lui faire dire vingt fois "J'ai dépensé sans compter". On a aussi compris que Alan va se mettre à aimer les enfants, pas besoin de filmer dix fois le regard malicieux de sa petite copine qui le voit changer d'avis sur la question. Bref, à part ça, le film est toujours terrifiant vingt ans plus tard. La scène de la voiture est mythique, les effets spéciaux sont bluffants, mais utilisés à bon escient. Le tempo du film est digne des plus grands. On voit là la maîtrise de Spielberg en matière de réalisation. Enfin, notons que les dinosaures sont plus vrais que nature. Même après de multiples visionnages, c'est toujours un émerveillement que de découvrir, en même temps que les personnages, ces animaux réssucités.