Alien³ – Quand Ripley devient le patron des taulards et des xénomorphes
Tu croyais qu’on allait te servir une nouvelle balade spatiale avec des Marines blindés façon Aliens ? Eh bien non, mon pote. Cette fois, Ripley est larguée sur Fiorina 161, une planète où les mecs ont tous des casiers judiciaires plus longs que la trilogie du Seigneur des Anneaux. Ici, les mecs ne pleurent pas leur maman, ils la découpent. Et au milieu de cette ambiance digne d’un épisode hardcore de Oz, voilà qu’un xénomorphe vient foutre le bordel. Merci Fincher, vraiment, c’est pas comme si l’ambiance n’était déjà pas assez tendue.
Si Sigourney Weaver était badass avant, là elle passe carrément en mode John McClane en pleine crise existentielle. Crâne rasé, regard glaçant, elle est plus solide qu’un kebab de lendemain de soirée. Elle gère des violeurs et des meurtriers comme si elle jouait à The Sims. Ripley est ici l’incarnation du "girl power" à une époque où c’était encore un concept révolutionnaire. On dirait presque qu’elle attend juste que l’alien vienne pour lui casser la gueule. Respect éternel.
David Fincher ne fait pas dans la dentelle. Il prend l’univers d’Alien et l’immerge dans une sauce bien poisseuse, à base de décors rouillés, de couloirs crasseux et de mecs qui puent la testostérone. Ce n’est pas une station spatiale stylée, c’est un asile carcéral pour les pires des salopards. C’est sombre, c’est moche, et c’est ça qu’on aime. Mention spéciale aux scènes de traque : Fincher maîtrise tellement l’angoisse qu’on a envie de vérifier derrière soi toutes les trois secondes.
Ah, le fameux alien. Moins nombreux qu’avant, mais toujours aussi effrayant. Cette fois, il a un côté animal, un mélange entre un pitbull enragé et un monstre Lovecraftien. Pas de mitrailleuse lourde ou de lance-flammes pour le gérer cette fois, juste du système D et beaucoup de panique. Une belle allégorie de la vie en général.
Avec Alien³, la saga prend une autre direction. Moins de spectacle hollywoodien, plus de désespoir et de glauque. C’est un virage que tout le monde n’a pas aimé, mais il fallait oser. Fincher pose sa patte et signe un film unique dans la franchise. C’est pas toujours propre, mais c’est viscéral, et ça, ça reste en mémoire.
Alien³, c’est un peu comme une clope dans un bar enfumé : c’est sale, ça pique, mais tu kiffes. Fincher a transformé une saga spatiale en cauchemar carcéral avec un monstre qui te rappelle pourquoi t’as peur du noir. Un classique audacieux, porté par une Sigourney Weaver en état de grâce.
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