Pauvre Tim Burton, la production l’écarte car ce deuxième volet est jugé trop sombre, mais surtout il n’a pas rapporté autant que le premier.
Tim Burton avait déjà envisagé de se retirer.
Et c'est tant mieux !
Ce « Batman : Le Défi » n’avait aucun mérite à être nettement plus sombre, comparé à son premier « Batman » dans un esprit plus BD.
Un tantinet plus violent et un tantinet plus coquin aussi.
Et c’est tant mieux !
J’ai toujours plaisir à revoir les deux que j’avais eus le bonheur de découvrir à leur sortie au ciné.
Tim Burton assume un virage qui correspond bien à son univers : gothique et macabre.
On lui a laissé carte blanche suite au succès de « Batman » et il en a bien profité.
Tant mieux s’il a dérangé la morale des associations parentales.
Tant mieux si son Batman ne séduit pas ou plus les enfants.
Quant aux allusions que je qualifierai de coquines, soit je suis naïf, soit les associations diverses et autre producteurs ont l’esprit vraiment mal placé, soit je le fais exprès, ce qui est possible, soit je pense qu’il n’y a pas lieu de crier au scandale, tout simplement.
Batman ne se confronte pas à un seul ennemi, mais à deux : le Pingouin, Oswald Cobblepot et Max Shreck, un industriel véreux.
Danny deVito campe un Pingouin à la corpulence répugnante ; Christopher Walken incarne presque naturellement une girouette fourbe qui suit sans scrupule là où le vent assure ses vils intérêts.
L’air de rien, Tim Burton, invite le spectateur à avoir une conscience écologique en évoquant les déchets que camoufle Max Shreck, crapule industrielle et manipulatrice.
Avec le Pingouin, c’est la recherche de l’identité ; c’est tenter de faire accepter sa différence et de s’élever dans la société.
Identité brouillée que l’on retrouve aussi en la personne de Selena Kyle.
Donc, comme on peut le voir, dans ce deuxième volet, Tim Burton ne se contente pas d’opposer le bien au mal, son scénario est beaucoup plus consistant que le premier opus.
Et c'est tant mieux !