« Oh, je vois des rouquins. »
Partant d’un scénario original (un petit chantier naval, une régate, une famille soudée, des quiproquos à la pelle), Robert Dhéry signe sans doute un des plus grands succès populaires de la troupe des Branquignols qui occupent d’ailleurs l’essentiel de la distribution : lui-même, sa femme Colette Brosset, Louis de Funès, le compositeur Gérard Calvi, Roger Caccia, Jean Carmet mais uniquement à l’adaptation, Jacques Legras, Pierre Tornade. A ces interprètes s’ajoutent Pierre Dac, Michel Galabru, la très classe Andréa Parisy et Franco Fabrizi, beaucoup plus connu en Italie.
Scénario original riche mais surtout truffé de gags improvisés (la scène des tubes en carton) où le burlesque, le non-sens, occupe tout l’espace à quoi s’ajoute l’interprétation de de Funès, forcément grandiloquente mais c’est aussi pour ça qu’on l’aime, surtout quand il est capable de passer de la colère destructrice à la réflexion étonnée en un dixième de seconde.
Ainsi, cette comédie populaire est beaucoup plus dense qu’elle n’y paraît de prime abord parce qu’elle sait jongler sur différents types d’humour, en évitant le piège du répétitif et de la redondance. Un vrai bijou intemporel.
(Une fois encore, le résumé fait sur ce site est une catastrophe...)