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Patjob
34 abonnés
595 critiques
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3,5
Publiée le 10 novembre 2024
Les deux adaptations de William Irish comptent parmi les réussites (celle-ci un peu moins que « La mariée était en noir ») de François Truffaut. C’est dans un premier temps empreint de mystère, distillé avec habileté par une succession de détails et une mise en scène appropriée. La suite, faite de péripéties diverses et variées, est nettement moins intéressante, jusqu’au final qui donne une nouvelle dimension au film par cette question de la force incontrôlable de l’amour que l’on peut porter à quelqu’un qui nous détruit…
Histoire qui commence bien mais qui devient invraisemblable, hors de toute logique, avec des hasards improbables, impossible pour moi de rentrer dans ce délire. Comment aimer une femme qui vous ment, vous trahit, se sert de vous, comment la croire quand enfin elle dit qu'elle vous aime, alors qu'elle est en train de vous empoisonner ?
Le film a pris un méchant coup dans la tronche, à l'ère post #metoo. Couple maudit, elle grande voleuse, lui assassin par complaisance, aujourd'hui on sait que ce les unit qui n'a rien à voir avec l'amour, mais tout avec la toxicité. Mais bon, à l'époque ou 8 crimes passionnels sur 10 bénéficiaient d'un acquittement, passer une greluche par pertes et fracas ne pesait pas bien lourd. Elle l'aime parce qu'il est riche, il l'aime parce qu'elle est belle. Fermez le ban, il n'y a pas grand chose à dire de plus...
A partir d’un roman de l’Américain William Irish (lui même auteur de La mariée était en noir et de Fenêtre sur cour, excusez du peu !), François Truffaut a effectué cette adaptation. Si l’histoire n’est pas mal, j’ai trouvé des défauts : une réalisation moyenne, Catherine Deneuve pas crédible, musique franchement pas terrible. Sinon on voyage (Île de la Réunion, Côte d’Azur, Lyon, montagne) et l’ensemble se suit sans déplaisir. J’avais préféré, du même réalisateur, La mariée était en noir.
J’ai adoré le périple, de la Réunion à Paris, Aix-en-Provence, puis Lyon, puis la campagne sous la neige… Et cette Marion si perverse, et Belmondo qui devient fou. L’image, les dialogues, les décors. J’adore Truffaut.
Un des films malaimés de Truffaut, injustement. En effet, cette nouvelle adaptation d'une série noire de William Irish n'a rien à envier à "La mariée..." Elle lui est même supérieure si on la considère sous l'angle de la passion, celle éprouvée par Louis pour l'affabulatrice qu'il a épousée. Cet amour fou, qui ne répond à aucun sentiment raisonnable, est porté par un Belmondo épatant, qui, pour une des rares fois de sa carrière, joue un personnage faible et manipulé. Autres atouts : la photographie épidermique de Denys Clerval - qui nous fit ressentir admirablement la chaleur de la Réunion comme le froid du Jura - et la musique d'Antoine Duhamel, une des plus inspirées de son auteur.
Un film bien tristounet, et au manque de rythme flagrant. Pourtant tiré d’un polar de William Irish, mais le scénario est peu élaboré, beaucoup de temps mort. Les dialogues sont mal ciselés, les quelques monologues ou tirades de Belmondo ou de Deneuve sur le sens de la vie, la fatalité et le hasard, l’amour, l’argent sont plutôt mal écrit, malgré un effort certain pour donner du poids au film, un coté littéraire, mais c’est loupé. Le couple de star s’en sort moyennement, Deneuve est superbe surtout dans la 2eme parie , magnifiquement mis en valeur, Belmondo joue du Bébel, parfois pas mal, parfois à côté de la plaque. Reste les très beaux paysages de l’île de la réunion dans la 1ere partie et le dernier quart d’heure superbe dans les montagnes alpines enneigées. Un film de Truffaut bien faible, mineur dans son œuvre, et qui a mal vieillit.
Un vrai petit chef d'oeuvre, avec une magnifique Catherine Deneuve et un excellent Belmondo. Romantique, mystérieux, charnel, du suspens...tout y est pour passer un super moment cinématographique.
On ne décroche pas une seconde. Acteurs sublimissimes, dialogues au top, scénario aux multiples rebondissements... une plongée dans une passion brûlante et destructrice. Du grand Truffaut.
Un film réalisé par François Truffaut en 1969 qui avait les moyens financiers necessaires pour faire une belle œuvre avec de somptueuses images qui rendent le visionnage agréable que ce soit sur l'île de la Réunion, à Aix en Provence ou Lyon sur diverses saisons. L'atout de ce long métrage est le duo glamour à l'affiche avec Jean-Paul Belmondo et Catherine Deneuve, le premier à un rôle peu habituel à contre emploi d'un homme riche possédant une société qui correspond avec la seconde sur petite annonce pour se marier, sauf que cette dernière se fait la mâle une fois la fortune partagée. Il la retrouve mais se laissera possede par cette femme par amour. Ce long métrage a connu un échec lors de sa sortie en salles à cause du personnage de Belmondo sous l'emprise de Deneuve ne collant pas à l'image de Bebel, c'est dommage. François Truffaut signe un très bon et beau film. Bon, je dois avouer qu'il faut bien tendre l'oreille quand Catherine Deneuve parle mais elle est pas mal dans son jeu d'actrice. L'ensemble se suit passionnément.
Un demi-siècle nous sépare de ce film. Les dialogues récités, monocordes, typiques du cinéma de Truffaut, signent aussi une époque qui appartient désormais à l'histoire du cinéma français. La survivante Catherine Deneuve a su traverser le siècle sans rien changer de son jeu impassible et de son débit précipité si caractéristique. A regarder comme une oeuvre vintage au scénario simplet qui fleure bon les années 70.
On voit bien ce qui a pu intéresser François Truffaut dans ce sujet qui est à l'origine, sans doute, une série noire (de William Irish): ce sont les transformations successives du couple que composent, tantôt avec légèreté, parfois plus gravement, Belmondo et Deneuve. D'abord romantique sous le ciel de la Réunion, suivant le contexte d'une annonce matrimoniale passée par Louis Mahé, puis amoureux et insouciant dans une apparence de comédie sentimentale, le couple qu'on accompagne au bout du film est un couple d'amants tragiques. Commencé sous les auspices exotiques et planes de l'île de la réunion, l'aventure se dénoue au coeur desspoiler: Alpes enneigées . On mesure ainsi, par ce saisissant contraste métaphorique, le parcours déclinant de deux héros perdus. L'intrigue brouille les pistes; on attend un drame psychologique et sentimental, et le film dévie brutalement vers l'intrigue policière, façon Truffaut, c'est-à-dire tout en humanité, en fantaisie parfois et en surprises souvent. Sirène, le personnage de Julie-Deneuve l'est assurément par ses comportements équivoques, sa face cachée spoiler: et ses mensonges , son hypocrisie, suggérés tout au long du film par le réalisateur. Elle entraine Louis dans une histoire d'amour ambigüe -mais une histoire d'amour tout de même- compliquée et aventureuse comme les aime Truffaut. Sans que je connaisse le roman de William Irish, je devine tout ce que le metteur en scène a pu y glisser de personnel et d'original.
"La Sirène du Mississipi" est un récit de passion et de trahison. Truffaut y explore les méandres de l'amour et de l'identité avec une finesse psychologique remarquable. Le jeu des acteurs, particulièrement celui de Belmondo, est exquis. Une œuvre complexe et envoûtante.
Il y a des films, qui en plus ou au-delà de leur valeur intrinsèque, peuvent prendre une importance personnelle majeure. C’est le cas de ce film, qui m’a suivi toute ma vie. A un moment de ma vie de jeune adulte où je pensais surtout à moi-même, il m’a montré brillamment l’importance de l’amour, même un amour maudit. Film magnifique.