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Gentilbordelais
310 abonnés
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3,0
Publiée le 1 mai 2018
D'abord dans le cadre superbe de La Réunion, une romance noire sur l'amour passionnel, largement inspiré de l'univers d'Hitchcock (Marnie, Soupçons, Vertigo). Pour autant, on n'y retrouve pas la précision au couteau et la puissance psychologique du maître. Le duo d'affiche fonctionne bien et le mystère du personnage de C. Deneuve est fascinant.
La sirène c’est celle qui lui mange la vie. Elle est telle Carmen. Il l’a dans la peau et elle fait son malheur. L’aventure n’est qu’un drame à venir et Truffaut amène le suspense avec méthode
Un Truffaut pénible, où s'enchaînent les retournements de situation improbables et les effets kitsch. Deneuve et Belmondo s'en sortent néanmoins plutôt bien, et parviennent à donner chair à quelques jolis dialogues sur l'amour.
Dommage, le couple Belmondo-Deneuve ca donne très envie sur le papier. Mais malheureusement le scénario n'est pas à la hauteur et l'on s'ennuie vite. Il y a trop de longueurs.
François Truffaut porte à l’écran Waltz into darkness, un roman à suspense de William Irish. Dans cette adaptation libre, le chef de file de la Nouvelle Vague française privilégie le drame passionnel romancé sur une trame policière allégée au détriment du suspense. Le générique de début de La sirène du Mississipi est composé de petites annonces de rencontre. Certaines sont lues simultanément à haute voix ce qui créé une certaine cacophonie. Cette introduction se révèle prémonitoire aux fausses descriptions (les petites annonces de rencontre) et aux malentendus (cacophonie) associés déclinés par le film. La première partie de La sirène du Mississipi convainc. Puis, assez rapidement, le récit s’étiole et se réduit comme La peau de chagrin référencée en fin de métrage. Le film cumule ainsi quelques scènes maladroites ou inutiles, des paraboles tracées à gros traits et des répliques qui relèvent de poncifs ou de banalités. François Truffaut emprunte à plusieurs reprises à Jean-Luc Godard (Pierrot le fou, Masculin féminin) mais la grammaire godardienne n’entre jamais en osmose avec le récit. Le film témoigne de la passion de son auteur pour Catherine Deneuve : « Ta beauté est une souffrance. C’est une joie et une souffrance. » dit Louis à Julie. Dix ans plus tard, dans Le dernier métro, Gérard Depardieu soufflera cette même réplique à Catherine Deneuve.
Une épique romance, fait de troubles et mensonges. Deneuve en ai la magnifique orchestratrice. On ne sait pas d'ailleurs, ce qu'il anime, au fond. Braquer un Belmondo bien distrait, au coeur de guimauve, c'est bien rare. M'étonnes qu'elle en a grassement profité ! Oui François, tu es le cinéaste de la passion.
À l'époque où il n'était pas encore Bebel, Jean-Paul Belmondo, tourna donc sous la caméra de Truffaut. De cette unique collaboration, ressort un flim plus que moyen, à l'histoire peu emballante et aux scènes souvent longues... Aux vues des possibilités, un beau gâchis.
Deuxième film de Francois Truffaut dans ma journée, une seconde claque et un envoûtement de plus. Ce long métrage-ci vaut notamment pour la prestation exceptionnelle de ces comédiens, un éloge pour eux, Jean-Paul Belmondo tout particulièrement. A mes yeux, il est le plus grand comédien de sa génération, sa filmographie parle à elle seule. Son pendant féminin, Catherine Deneuve est quand à elle des plus troublante, son personnage fait froid dans le dos. Encore une réussite et une beauté éclatante, je me languis de poursuivre mon incursion dans son oeuvre.
Une histoire d'amour et une affaire policière, un couple brisé et uni, un Belmondo tantôt à contre-emploi tantôt dans son registre, "La Sirène du Mississipi" ne cesse ainsi de créer d'étranges dissonances et de les assembler dans une disharmonie qui comporte même des ruptures de rythme flagrantes et une narration très vite malmenée. En effet, après le retournement de situation qui clôt la partie à La Réunion, le film s'emballe et visite alors une série de lieux, une obligation vue la situation dans laquelle se trouve les deux personnages principaux. Outre ces péripéties, ce qui est au centre du film est bien l'histoire d'amour entre Louis Mahé (Belmondo) et Julie/Marion (Deneuve), une relation difficile, d'abord parce que l'on ne sait jamais si la femme est sincère, et à ce propos Deneuve est formidable dans un jeu à la fois très démonstratif et mystérieux, et aussi parce qu'on ignore sans cesse quelle est la vraie puissance des sentiments qu'ils éprouvent l'un envers l'autre. Truffaut aura réalisé un magnifique film sur l'amour parce qu'il aura réussi à mettre en scène ce sentiment aussi bien par les regards ou la gestuelle que par la parole (le "je" et le "vous") : un moment de sensualité et de vérité où chaque image semble être une urgence.
Je n'ai pas tuer elle, j'ai tuer pour elle! Voila une phrase qui résume bien La sirène du Mississipi. Jean-Paul Belmondo fait une incursion chez François Truffaut qui lui donne un rôle à contre emploie. Dans un mariage fait à partir de petites annonces et de lettres qui dans ce mariage ce ponctue par un étrange baiser. Au fur et à mesure que la mystérieuse Julie se découvre et se révèle mensonge par mensonge. Quand on voit le film et Catherine Deneuve, on comprend pourquoi Truffaut est tombé amoureux.
Le rôle de Julie tenu par Catherine Deneuve est taillée par son image. Cette femme donc on ne connait pas ses attentions dont le pauvre Belmondo va perdre pied. Le long-métrage est sur le thème de l'usurpation d'identité. Les dialogues choses rares sont signés François Truffaut. Un petit détail anecdotique ou le héros fait une cure de sommeil dans une clinique ou le réalisateur passera un an plus tard aprés sa rupture avec Catherine Deneuve.
Un peu long à se mettre en route le film ne démarre qu'au moment ou Julie disparaît et extorque son mari.
Le plus Hitchcockien de tous les Truffaut. Les interprétations sont remarquable, l'ambiance est pesante et oppressante. Mal compris par la critique malgré son succès en salle.
Avec ce film, Truffaut semble concilier deux passions, celle pour Hitchcock à travers une intrigue remplie de faux-semblants, et celle pour les femmes avec une Catherine Deneuve parfaite en femme fatale au parcours sinueux. Il se montre parfaitement pour établir des rapports faits de désirs, d'abandon, de vengeance et de souffrance. Le couple dégage un parfum de mystère et d'alchimie qui fait le sel du film. Belmondo en contre-emploi total dans le rôle d'un homme emporté par son désir et les décors de la Réunion sont les autres atouts de ce thriller passionnel.
Film à la fois mystérieux, sombre et cruel, « La Sirène du Mississipi » s’impose comme l’une des plus belles réussites de Truffaut. Belmondo en homme solitaire, et Deneuve en femme fragile, sont criants de vérité. Truffaut filme chaque scène comme un moment unique et intime, et ses comédiens le lui rendent bien.
Mélangeant les genres et rendant hommage à Hitchcock ou encore à Renoir, le cinéaste enchaîne les plans avec brio sans ne jamais céder à la facilité. Débutant comme un film de suspense, le film gagne ensuite en profondeur et laisse part à un véritable drame psychologique.
Avec « La Mariée était en noir », Truffaut réalisait déjà une belle adaptation d’un roman de William Irish, mais avec « La Sirène du Mississipi » dont le charme et la beauté des images illuminent l’écran, il nous offre un chef-d’œuvre du cinéma français.
La Sirène du Mississippi n'est ni une franche déception ni une surprise extraordinaire car ma curiosité pour ce film de François Truffaud (sorti en 1969), au titre et aux acteurs séduisants, était très grande. La toute première partie est d'une platitude, voir d'une atonie monumentale qui décourage à de nombreuses reprises avant que le spectateur ne découvre très vite que La Sirène du Mississippi s'engage dans une direction plutôt étroite et complexe où la passion étrange et ambigüe des deux protagonistes est l'organe principal d'un récit au ton terriblement languissant mais recélant de multiples zones curieuses, à l'attrait étonnamment magnétique au fil que l'histoire progresse. Belmondo se distingue par un jeu moins théâtral et plus en retenu, plus en profondeur qu'à l'accoutumée où il se tourne les sangs pour une De Neuve qui semble parfaitement cristallisé la femme fragile, irrésistible, clairement indéchiffrable. Si l'histoire accumule les invraisemblances et suscite de nombreuses interrogations sans que notre lanterne soit vraiment éclairée, c'est aussi sûrement parce que l'on assiste au cauchemar éveillé d'un homme qui malgré l'imminence de la mort aurait continué à idéaliser l'image d'un amour fou, acharné, aveuglant mais intarissable. Pour tout ceux qui voudront regarder La Sirène du Mississippi, il faudra faire preuve d'une certaine indulgence et surtout patience.
Film à suspense, histoire d'amour, déception et surprise, un duo de choc (Belmondo/Deneuve) et un réalisateur de génie (Truffault) dans une film (pleins de voyages et de péripéties) qu'on ne regrette pas de voir.
Un grand film, une paire d'acteurs éblouissantes de talents et un grand réalisateur. Ce film est incontestablement un chef d'œuvre du cinéma français mais aussi du cinéma dit du milieu.